16 novembre 2019
Quelques taches blanches éclatantes certes. Et une frange grise. Mais c’est le noir et de multiples nuances de brun qui dominent. Avec une telle livrée, la Noctuelle en deuil (Tyta luctuosa), il est vrai, n’est pas bien gaie. Au point qu’un de ses noms vernaculaires enfonce le clou : la Funèbre !
On pourrait presque la confondre avec l’Hespérie des potentilles. Du moins en face dorsale. Mais les antennes sont ici effilées quand celles des hespéries présentent une pointe renflée et légèrement crochue. Nocturne, comme la plupart des noctuelles, il n’est cependant pas rare de voir la Funèbre butiner au soleil. Elle sirote ici le nectar d’une des dernières inflorescences de Cirse des marais. Mais il lui faut se faire une raison : c’est bientôt la fin.
En attendant le printemps prochain, la relève patientera tout l’hiver sous terre. Rien craindre cependant de ces chenilles de noctuelles là au potager ! Elles se développent plutôt aux dépens de nombreuses plantes sauvages. Tout particulièrement du liseron.
12 novemmbre 2019
Au bal costumé des mouches, l’imitation du Bourdon des pierres ne manque pas d’émules. Il est vrai que la panoplie est a priori assez simple. Il suffit d’être de belle taille, très velu, entièrement noir, sauf… le « cul roux » ! À ce jeu-là, la Criorhina ranunculi coche toutes les cases.
Petit effet garanti au printemps parmi les premiers butineurs des prunelliers. Elle s’y distingue en outre par de solides fémurs, des ailes fumées marquées de fines bandes sombres et une face triangulaire proéminente ici toute barbouillée de pollen. Contrairement à la Volucelle bourdon, championne toutes catégories de la discipline, la Criorhina ranunculi ne met pas à profit son mimétisme pour aller installer sa progéniture dans le nid des bourdons. Ses larves préfèrent le bois mort en décomposition. Mais alors, à quoi lui sert ce déguisement ? Simple costume dissuasif. Pour butiner tranquille. Et tenir paisiblement en respect d’éventuels prédateurs.
10 novembre 2019
On a vu, Madame Syrphe des corolles au printemps explorer les jeunes pousses de rosier. En quête d’une colonie de pucerons pour sa progéniture. Plusieurs générations se sont succédé depuis. Le butinage d’aujourd’hui permet de mieux admirer cette jolie mouche aux couleurs bien contrastées.
De grands yeux bordeaux disjoints : il s’agit d’une femelle. À l’avant, deux courtes antennes brunes se détachent sur une face jaune pâle. À l’arrière, une légère fourrure rousse étoffe les côtés du thorax bronze luisant. Puis la demi-lune du scutellum affecte un brun clair presque caramel. Enfin, sur le noir franc d’un abdomen large et plat, le Syrphe des corolles présente trois paires d’épaisses lunules. D’un jaune plus ou moins soutenu selon les individus.
En cette mi-novembre, les syrphes restent très présents au jardin. Malgré la pluie, le vent et des températures qui commencent sérieusement à baisser. Et si la palme revient au Syrphe ceinturé, celui des corolles n’est jamais loin derrière !
7 novembre 2019
Dans la ronde des Ichneumons au jardin, celui-ci se repère aisément à son petit cœur jaune vif à l’arrière du thorax. À moins qu’il s’agisse d’un accent circonflexe. Le Therion circumflexum - qui n’a pas de nom vernaculaire - présente en outre de courtes ailes légèrement fumées. La transparence laisse entrevoir un très long pétiole cylindrique rougeâtre. À peine plus large, en forme de massue effilée, l’abdomen se teinte progressivement de noir et s’achève, ici chez la femelle, par un court oviscapte. L’inspection des feuilles d’ortie va bon train en bordure d’une haie. Haut perchée sur ses pattes jaune orangé, les longues antennes rousses aux aguets, elle traque les dernières chenilles de la saison pour y déposer ses œufs. Elle jette ordinairement son dévolu sur celles de quelque membre de la grande famille des noctuelles. Raison de plus pour lui faire bon accueil au jardin.
Un proche parent également parasite des chenilles. Le Diphyus palliatrius aux antennes noires et aux tibias jaune vif. Pas de petit coeur mais un trapèze à l'arrière du thorax. Et, surtout, un abdomen plus court et plus massif, rayé de jaune.
5 novembre 2019
Elle est tout de même moins rondelette que l’Échinomye corpulente à laquelle elle ressemble beaucoup. Et pas de « cagoule » jaune pour la Mouche mésembrine (Mesembrina meridiana), alias la Mouche de midi ! La tête et les antennes sont à l’unisson du reste du corps. Noires. Avec des « joues » jaune orangé pour seule exception. Comme un écho à la naissance joliment dorée des ailes par ailleurs légèrement fumées.
Elle doit son nom vernaculaire à son habitude de prendre longuement le soleil. Ici sur une feuille morte. Entre deux butinages. Car pollen et nectar font l’ordinaire de la Mouche mésembrine au jardin. Sacré contraste avec ses larves qui se développent dans les bouses de vache des prairies toutes proches ! Non qu’elles soient coprophages. Comme celles de la Stercoraria, alias la Mouche à merde, leur régime est plutôt carnivore. Elles traquent ainsi la multitude d’autres petits vers qui peuvent grouiller dans ladite matière. Et en plus il y fait chaud !
4 novembre 2019
Noire rayée de blanc, on peut la confondre avec la petite Coelioxys rencontrée récemment sur le cœur jaune d’or des cosmos. Elle est aussi menue. Un centimètre environ. Mais la silhouette de l’Hériades est bien différente. Avec un abdomen nettement moins pointu, rythmé de fines bandes blanches plus régulières.
30 octobre 2019
27 octobre 2019
26 octobre 2019
24 octobre 2019
Même taille (environ un centimètre), même dominante noire marquée de blanc. Mais ici pas d’alignements de tâches claires sur l’abdomen. Plutôt une série de barres blanches latérales qui vont s’amenuisant vers une pointe abdominale noire et nettement conique.
Enfin, comme son voisin de butinage, la Coelioxys inermis est une « abeille coucou ». La femelle pond ainsi ses œufs dans le nid d’une « travailleuse » dont les provisions nourriront ses larves. Pour ce faire, elle cible celui, soigneusement tapissé, d’une de ses cousines mégachiles. Avant que l’hôtesse involontaire ne le referme d’un ultime morceau de feuille découpé sur un rosier par exemple. Quitte à squatter, autant que sa progéniture profite d’un appartement sûr et confortable !
23 octobre 2019
La Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) peut compter jusqu’à dix-neuf points ! Carton plein pour celle-ci en inspection sur un pied de cosmos. Un à l’arrière, deux fois trois au centre et deux à l’avant sur chaque élytre. Le dix-neuvième ? Juste à l’arrière du pronotum, à la jonction des deux élytres.
Sur un fond orangé. Une couleur parmi bien d’autres dans cette famille très éclectique. Quant au thorax, au nombre des variantes possibles, il affecte ici un grand M sur fond blanc.
De l’autochtone à sept points à l’asiatique, les coccinelles et leurs larves ont été très présentes cette année au jardin. Ceci expliquant cela, les pucerons n’ont fait que de brèves apparitions. Sur les rosiers comme sur les tomates, les haricots et même les fèves ! Il est vrai que les Syrphes ont également veillé au grain. Sans oublier le Téléphore fauve en chasse dès le printemps et tout l’été. Il n’y a même pas eu besoin de savon noir ou autres décoctions !
20 octobre 2019
Retour sur le printemps dernier. La belle saison où les abeilles sauvages étaient si nombreuses au jardin ! À l’appel des arbres fruitiers en fleurs notamment. Si nombreuses que toutes n’ont pu prendre place dans cette chronique… Ainsi le petit Andrène agile (Andrena agilissima), il est vrai assez proche de l’Andrène cendré qui, à l’époque, a eu la préférence.
L’un et l’autre sont noirs, avec une fourrure grisée, plus parcimonieuse chez le premier. D’autant plus qu’il s’agit ici d’un mâle. Il lui manque ainsi, aux pattes arrière, les brosses blanches collectrices de pollen, caractéristiques des femelles. La différence la plus visible tient aux ailes nettement fumées avec des reflets légèrement bleutés.
En cette mi-octobre, l’Andrène agile a lâché prise depuis belle lurette. Ses larves se développent sous terre où elles passeront l’hiver. Grâce aux réserves de nectar et de pollen amassées pour de longs mois. Elles feront surface en mars-avril. Si le Petit bombyle ou le Clairon des ruches ne sont pas passés par là !
18 octobre 2017
On a souvent vu Madame, dès le mois de mai et tout l’été au jardin. Assez curieusement, Monsieur Libellule fauve (Libellula fulva) semble avoir attendu l’automne pour s’y aventurer. Comme un dernier tour de piste !
D’un sexe l’autre, la silhouette est la même. Ramassée, pour ne pas dire trapue. Autre similitude : des taches sombres à l’attache et à l’extrémité des ailes par ailleurs plus ou moins nuancées de jaune dans leurs nervures avant. Pour le reste, tout diffère.
Loin de l’orangé de Madame, l’abdomen de Monsieur est ainsi brun sombre, recouvert d’une pruine bleue qui finit par s’estomper avec l’âge. Et les yeux, non pas brun roux, sont ici beaucoup plus clairs, hésitant entre gris et bleu.
La chasse continue en cette mi-octobre. À l’affût, Monsieur Libellule fauve bondit sur tout ce qui vole à proximité. Même si les enjeux ne sont plus les mêmes. Le temps des amours est passé. Il s’agit simplement de survivre désormais. Temps que l’automne restera clément.
17 octobre 2019
Encore une mouche mal aimée ! On aimerait lui trouver quelque vertu. Va pour pour ses qualités de butineuse. Ici sur l’incontournable lierre. Sinon, la mauvaise réputation de la Pollénie du lombric (Pollenia rudis) tient surtout à son comportement automnal. Elle recherche en effet un refuge jusque dans les habitations pour passer l’hiver. Parfois en grand nombre. D’où son sobriquet, la Mouche des greniers.
Plus petite que la Mouche à damier, elle a également les yeux rouges et son abdomen présente un décor noir et gris argenté plus ou moins quadrillé. Mais son thorax hérissé de soies noires s’en distingue par une dominante dorée. Surtout chez les sujets les plus jeunes.
Enfin, comme son nom l’indique, hélas, la Pollénie du lombric est parasite du vers de terre. Les larves en pénètrent les galeries, via les turricules notamment, jusqu’à trouver un « hôte » aux dépens duquel elles vont se développer. À moins qu’un géophile ne les intercepte au passage.
15 octobre 2019
Hérissée de longues soies noires, jusque sur les pattes, la Mouche à damier frappe d’abord par le joli rouge franc de ses grands yeux ronds.
Hormis la face blanchâtre, le gris domine un corps massif, simplement rayé de noir sur le thorax. Le décor de l’abdomen est plus subtil. Il alterne en effet les taches noires, blanchâtres et gris argenté, plus ou moins carrées, à la manière d’un damier.
Sa mauvaise réputation lui vient de ses intrusions intempestives en cuisine, voire à table où les plats de viande et de poisson ont sa préférence. Dans la nature, elle apprécie le nectar, notamment ici du lierre, mais aussi les sucs… de cadavres et d’excréments. Ce n’est pas forcément là que s’épanouissent ses larves. La femelle a aussi l’habitude de les déposer à l’entrée des galeries de vers de terre. Et c’est donc aux dépens des lombrics que les futures Mouches à damier vont se développer. Pas de quoi les rendre plus sympathiques.
14 octobre 2019
Dans la série des syrphes imitateurs des guêpes, le Chrysotoxe intermédiaire (Chrysotoxum intermedium) mérite assurément une mention spéciale ! Il est certes un peu massif, mais sa livrée noire et jaune entretient suffisamment le doute pour décourager les prédateurs.
Outre une suite de lunules sur l’abdomen, le jaune vif intervient sur les côtés du thorax et sur le scutellum pointé de roux. La face triangulaire est également jaune. Traversée par une bande sombre, elle donne l’impression de fortes mandibules. Il n’en est évidemment rien. Enfin, pour parfaire l’illusion, les antennes, dont le troisième article est particulièrement développé, sont solidement dressées à l’avant.
Pattes jaunâtres et tarses roux, ailes fumées marquées d’une large ligne sombre, le Chrysotoxe intermédiaire apprécie les bains de soleil. Dans la famille, les larves se développent dans le bois pourri, mais également dans la terre du potager. Elles y traquent les pucerons des racines. Notamment celles des carottes.
13 octobre 2019
L’exception qui confirme la règle. Contrairement à la plupart des membres de la famille, pas de longue trompe pointée droit devant chez le Bombyle hottentot (Villa hottentota). Et la silhouette - rondelette pour le Petit bombyle par exemple - est ici plus massive, presque rectangulaire vue du dessus.
On jurerait une grosse abeille. Mais la tête demi-sphérique et les grands yeux bruns aux reflets verdâtres en témoignent : c’est bien une mouche !
Voilà un insecte qui, comme tous les bombyles, et malgré sa taille respectable, près de deux centimètres, est parfaitement inoffensif. Sa présence est même plutôt bénéfique au jardin. La femelle enterre en effet ses œufs, à charge pour les futures larves de trouver elles-mêmes leur pitance : des chenilles qui, comme celles des noctuelles, naviguent sous terre et se nourrissent de racines.
Pour l’heure, de sa courte langue, le Bombyle hottentot butine ici les petits disques nectarifères du lierre. L’incontournable rendez-vous de l’automne.
12 octobre 2019
En ce début d’automne, la Tipule est une proie facile pour l’Asile frelon (Asilus crabroniformis). Elle pullule en effet sur les prairies comme au jardin. L’attaque en vol ne lui laisse aucune chance. Aussitôt plaquée au sol, elle est enserrée par de puissantes pattes épineuses. Impossible de se débattre. Le solide rostre noir perce alors le thorax pour en siphonner les fluides internes.
Deux gros yeux bordeaux émergent d’une face hirsute. De longues soies claires hérissent l’arrière du pronotum bossu… L’Asile frelon a une allure cauchemardesque. Il se rattrape un peu avec des ailes rousses joliment dessinées, marquetées de noir, couvrant à peine un long abdomen effilé, noir puis jaune, à la pointe rougeâtre.
Peu engageant sans doute, cet intrépide chasseur est inoffensif pour l’homme. Et bien utile au potager. La tipule en est un bon exemple. Car, si elle n’est pas ravageuse par elle-même, ses larves sont redoutables pour les racines des fleurs comme des légumes.
11 octobre 2019
Elle tourne et vire au-dessus de la planche des haricots. Là où les collètes du lierre ont établi leur « bourgade ». Parfois posée sur une feuille, l’Epeolus fallax, alias l’Abeille coucou, guette le moment propice. Le mieux est d’attendre qu’une collète quitte son nid. Elle reviendra dans quelques minutes, les pattes chargées de pollen : c’est plus qu’il n’en faut pour agir.
Sitôt la voie libre, ni une ni deux, elle s’engouffre dans le terrier. Juste le temps de se débarrasser des œufs en place et d’y pondre les siens. À son retour, la Collète ne s’apercevra de rien et continuera à amasser les provisions de nectar et de pollen.
De petite taille, à dominante noire, l’abdomen taché de blanc, les yeux bruns ocellés, la sans-gêne disparaît dès son forfait accompli. Pour aller butiner les cosmos tout proches. Mais pour son propre compte. À quoi bon se fatiguer ? Ses larves ne manqueront de rien. Les collètes sont si consciencieuses.
10 octobre 2019
Ni crocus, ni colchique… La Vendangeuse jaune (Sternbergia lutea) illumine talus et pieds de haies en ce début octobre. Pas vraiment dans le marais, mais sur les coteaux calcaires aux abords des villages. De petites colonies serrées dont l’éclatant jaune d’or tranche sur l’herbe encore grillée par le soleil.
La longue et sévère sécheresse de l’été ne l’a pas malmenée. Bien au contraire. Originaire de Méditerranée, elle était plutôt à son affaire. Ses bulbes emmagasinent ainsi assez d’énergie en attendant l’équinoxe d’automne et les premières pluies.
D’un beau vert soutenu, le feuillage émerge en même temps que la hampe florale. Les boutons allongés apparaissent alors enveloppés dans une spathe blanchâtre translucide, à la manière des narcisses. D’abord resserrés en forme de gobelet, les six tépales finissent par s’épanouir et dévoiler six étamines roussâtres quand les cocus n’en ont que trois.
Véritables sauvages ou plutôt ici plantes cultivées ensauvagées ? Qu’importe. La Vendangeuse jaune, c’est comme un air de printemps à l’approche de l’hiver.
10 octobre 2019
Courtaude, un peu voûtée : la Sauterelle ponctuée (Leptophyes ponctatissima) n’a pas la prestance de la Grande sauterelle verte. Il est vrai qu’outre la taille, il lui manque les ailes, réduites à leur plus simple expression. De courts moignons à l’arrière du corselet.
L’ensemble est pourtant harmonieux. La silhouette de l’abdomen, certes trapue, est équilibrée par les longues et fines pattes arrière. Sans oublier les antennes filiformes. Interminables. Quatre fois plus longues que le corps !
Piqueté de petits points sombres, la dominante vert tendre est rehaussée par le roux des tibias, des yeux et des antennes. Avec une large bande dorsale brune qui, partant du pronotum, court jusqu’à la pointe de l’abdomen. Du moins ici chez le mâle. Car la femelle est plus uniformément verte. Mais toujours ponctuée.
Cette petite végétarienne apprécie les pétales et le feuillage des parterres fleuris. Notamment des rosiers. Il n’y a pas lieu de trop s’en formaliser. Il y a suffisamment d’oiseaux au jardin pour prévenir toute invasion.
9 octobre 2019
À l’image de son cousin, l’Hélophile suspendu, rencontré au début du printemps, voilà un gros et joli syrphe adepte du vol stationnaire et des bains de soleil ! Comme son nom l’indique, l’Hélophile à bandes grises (Helophilus trivittatus) s’en distingue par les rayures longitudinales grises - et non jaune clair - qui en barrent le thorax noir. Grise également, une marque en forme de W orne discrètement l’avant-dernier segment de l’abdomen.
Cela dit, ce sont évidemment ses larges taches abdominales jaune citron qui retiennent d’emblée l’attention. À défaut de discrétion, une façon, toute pacifique, comme son vol bruyant, de dissuader d’éventuels prédateurs.
Inféodé aux zones de marais, l’Hélophile à bandes grises fréquente particulièrement les « baisses » des prairies humides et les fossés peu profonds. C’est là, dans la vase et les eaux boueuses, que se développent ses larves. Avec la célèbre « queue de rat » qui leur tient lieu de tuba. La spécialité des Éristales, une des tribus de la grande famille des syrphes.
1 octobre 2019
Le temps est déjà loin des berces, ciguës et autres carottes sauvages. Des accouplements puis des grandes fratries au bord des haies. Avec l’automne, le Graphosome italien (Graphosoma italicum), alias l’Arlequin, est désormais plutôt solitaire. Comme une âme en peine dans son costume rayé.
Deux bandes noires en V sur le fond rouge de la tête. Six sur le corselet. Quatre sur le large écusson. Et la bordure saillante de l’abdomen alterne également rouge et noir. Est-ce cette pimpante livrée qui lui vaut davantage de sympathie que les autres punaises ?
Il n’en a pas moins la même arme redoutable pour dissuader les importuns. L’odeur. Et son rostre est tout aussi efficace pour siphonner la sève des végétaux. Mais il est vrai que potager et verger ne sont pas vraiment sa tasse de thé. Il semble y passer ici sans conviction. Avec la nostalgie des grandes ombellifères sauvages. Et du temps béni où leurs graines juste formées étaient encore juteuses. L’hiver sera long.
12/01/2019
Dumotteron
Il ne faut pas confondre Le Gaillet Gratteron et Le Guilleret Gratton ! Meilleurs voeux au Jardinier du Marais et au Père Narcisse
27/08/2018
Mamina
Bonjour. Ce fut une balade savoureuse, merci. J'ai noté quelques légumes qui sont dans mon tout nouveau jardin, ça met du baume au coeur. Bravo pour les commentaires ourlés de pointe d'humour et de fraîcheur. C'était comme si j'y étais.
28/06/2018
CAYLUS
tres belles images commentaires adéquats bcp d'humour merci michel si ça peut vous rassurer le sud n'a pas été gaté mais le soleil est revenu jardinement votre
08/06/2018
Loune
Toutes ces choses qui me paraissaient banales au jardin prennent avec vous une autre dimension....Je vais m’attarder un peu plus devant ces petits détails maintenant.
01/06/2018
Ledrôledegratton
Cette chronique d'un jardin dans le Marais poitevin est un vrai enchantement. Si ce jardinier-poète cultive la terre avec autant de bonheur que les mots, la récolte devrait être belle ! Au plaisir de se saluer un jour prochain en bord de Sèvre...
Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.
Les conseils d'amatxi :
Pas facile de désherber les plates-bandes d'iris. La solution : Arrachez et divisez les touffes d’iris, conservez les plus beaux éclats et replantez-les dans une terre bien drainée même pauvre et ensoleillée.
Récoltez les graines de fleurs annuelles qui vous ont plu et après séchage complet dans un endroit sec et ventilé à l'ombre, stockez-les en sachet papier kraft.
Au verger, enlevez les sachets de protection des pommes et poires pour qu'ils finissent de mûrir.
Prolongez les floraisons des jardinières et des massifs en supprimant les fleurs fanées. Arrosez massifs et jardinière après une pluie avec un engrais liquide à base de mélasse bio.
Surveillez l'état sanitaire de vos plantes, car ces conditions climatiques sont propices à l'apparition de maladies comme le mildiou, l'oïdium, la rouille, etc. Faites des traitements avec une décoction de prêle et avec un duo bouillie bordelaise + soufre.
Longues antennes coudées et long abdomen plat à bandes grises : Monsieur Halicte de la scabieuse vient d’émerger. Avec une mission : s’accoupler et… mourir dès l’automne. Seules les femelles fécondées passeront l’hiver, pour pondre au printemps prochain. La génération suivante apparaîtra au cœur de l’été.