Insectes auxiliaires du jardin bio :
Pour lutter contre les parasites des plantes, certains insectes sont de précieux auxiliaires pour le jardinier qui pratique la culture biologique.
Comment agissent les insectes auxiliaires du jardinier ?
Tous les ravageurs qui attaquent aux plantes cultivées dans nos jardins ont une grande diversité de prédateurs.
Depuis longtemps l’homme a compris l’importance du travail de ces insectes auxiliaires pour lutter contre la prolifération des nuisibles et de leurs larves. En Chine, au treizième siècle, les agriculteurs introduisaient des fourmis dans leurs Orangers pour chasser les parasites qui attaquaient les feuilles.
Les exemples de plus populaires et connus ce sont les coccinelles et les syrphes qui se nourrissent des pucerons.
Ils agissent de deux façons :
Est-il utile d’importer des insectes auxiliaires au jardin ?
Oui si vous avez une serre, car là vous pouvez maitriser la température, l’hygrométrie, etc.
La plupart de ces insectes (coccinelles, syrphes, guêpes, chrysope...) vivent naturellement dans notre jardin. Lorsque le jardin dispose d’un bel équilibre, il n’est pas besoin d’en importer d’autres.
En plein air, cela peut revenir très couteux. En effet, une boite de quelques larves vendues pour les jardiniers amateurs peut valoir de 15 à 20 euros ! La note est vite salée et si au moment du lâcher les conditions climatiques sont défavorables ils ne survivront pas et n’auront même pas le temps de se multiplier.
En conclusion si cette méthode de lutte est une grande avancée pour la préservation du milieu naturel, elle ne s’adresse vraiment qu’aux professionnels.
Cette lutte a aussi ces limites surtout quand des insectes censés aider les jardiniers sont importés du bout du monde. Au bout de quelques années, ils prennent une niche écologique prise par des insectes indigènes de nos jardins.
Insecte auxiliaire de la famille des coléoptères prédateurs de nombreux ravageurs du jardin, il en existe plus de 50 espèces.
Très efficaces, larves et adultes mettent à leur menu des mollusques (limaces et escargots), des pucerons, des larves de taupin ou des chenilles.
Discret et nocturne, ce coléoptère bleu nuit, réel allié du jardinier, est un vorace qui apprécie les escargots, les limaces et leurs œufs, les larves de nombreux parasites.
Un tas de feuilles ou de bois en décomposition lui permettent de passe l’hiver.(voir plus)
Les guêpes sont surtout connues pour nous importuner lorsque l’on pique-nique au jardin, pourtant elles sont utiles au jardin. Les guêpes appelées solitaires vous débarrasseront de plusieurs centaines de pucerons durant leur courte vie, les plus communes mettront des chenilles à leur menu.
C’est un petit hyménoptère parasitoïde des aleurodes. Les minuscules femelles de 0,6 mm pondent dans le corps des nymphes ou des pupes des aleurodes.
Elle est surtout utile pour la culture en serre ou pour les vérandas.
Quand on parle des punaises on est loin de penser que parmi celles-ci certaines sont prédatrices des psylles, de pucerons, d’acariens, de cochenilles, etc.
La punaise épineuse par exemple vous débarrassera des cochenilles tandis que la punaise du peuplier se nourrit de pucerons, psylles, acariens, etc.
La coccinelle « Cryptolaemus Montrouzieri » est prédatrice des cochenilles farineuses. Les femelles pondent leurs œufs dans les œufs des cochenilles.
Attention, cet insecte auxiliaire est originaire d’Australie et est à réserver pour la serre ou la véranda. En extérieur, préférez les insectes indigènes en maintenant un bon écosystème dans le jardin.
La femelle de l’ichneumon grâce une tarière, pond ses œufs dans le corps vivant d’un autre insecte.
C’est horrible, mais les larves d’ichneumon, aussitôt écloses, commencent à dévorer les tissus de leur hôte comme les chenilles tout en les maintenant vivantes jusqu’à leur parfait développement !
C’est l’un des meilleurs alliés du jardinier bio.
Phytoseiulus persimilis est très vorace.
Il a une appétence particulière pour l’araignée rouge (Tetranychus urticae) responsable de bien des dégâts au jardin.
Là encore, réservez ces insectes pour la serre ou la véranda. En extérieur, préférez les insectes auxiliaires indigènes si les conditions climatiques sont défavorables.
Quand on parle d’insectes auxiliaires pour limiter la présence des pucerons au jardin on pense immédiatement aux coccinelles pourtant, il en existe d’autres comme le téléphore fauve. S’il arrive au jardin en grand nombre comme souvent, il vous débarrassera celui-ci des pucerons.
Ces puissantes mâchoires en font un redoutable prédateur des insectes nuisibles du jardin. Elle est active surtout pendant la période estivale.
Ce mille-pattes qui fréquente le sol du jardin possède en fait seulement quelques dizaines de pattes. Redoutable carnassier, il s’attaque aux vers parasites de cultures.
Merci au jardinier bio du marais poitevin pour le visuel Retrouvez son blog
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