Il existe de nombreux insectes pollinisateurs au jardin, il en est un qui doit retenir votre attention, le bourdon. Au jardin biologique tout doit être fait pour l’attirer et faciliter sa reproduction avec la mise en place d’abris.
Du plus petit au plus gros, les bourdons des pollinisateurs indispensables.
Hyménoptères de la famille des Apidae comme les abeilles. Pour bon nombre de jardiniers, la pollinisation est associée avec les abeilles, pourtant c’est bien les bourdons qui feront le plus gros du travail sans relâche et même très tôt en saison. Sans se tromper, c’est le champion toute catégorie pour visiter les fleurs au potager et au verger. Insatiable, il lui arrive parfois, s’il trouve que les fleurs ne s’épanouissent pas assez rapidement, de percer les boutons comme ceux des fleurs de pois, de fèves par exemple !
Ici, le bourdon, impatient, perce une fleur d’escallonia.
Le jardinier pardonnera facilement cette impatience, sans lui les récoltes seraient bien maigres.
C’est bien pour cela que les maraîchers font appel à ses services pour polliniser les fleurs des légumes cultivés sous abris.
Il existe quelques dizaines d’espèces de bourdons que bien souvent seuls les entomologistes confirmés arrivent à différencier.
Mesurant de 12 à 16 mm il bâtit son nid dans les vieux murs en pierres.
C’est un gros bourdon de 11 à 23 mm. Il établit sa colonie sous terre. C’est le pollinisateur majeur du jardin qui s’active dès l’aube et restera en activité même par temps incertain quand les autres pollinisateurs plus délicats auront abandonné leur tâche.
Plus petit que le précédent (appelé aussi petit bourdon terrestre), il établit aussi sa colonie sous terre.
Il mesure de 9 à 15 mm. La colonie niche dans d’anciens trous de mulot ou sous un vieux tas de bois, etc.
Il mesure de 9 à 14 mm. Il établit sa colonie sous terre. Il est intéressant au jardin bio car c’est un des premiers pollinisateurs à s’activer au printemps.
Comme leurs cousines abeilles les bourdons sont des insectes sociaux, mais chez eux la colonie ne dure qu’une année et ne compte que quelques dizaines à quelques centaines d’individus selon les espèces.
Après avoir passé seules l’hiver à l’abri, c’est au début du printemps que des reines fécondées à l’automne partent à la recherche d’un endroit propice à l’installation de la future colonie. Ce peut être un trou dans un vieux mur, sous un tas de bois, un ancien trou de mulot ou de campagnol.
Dès que la demeure idéale est trouvée, notre jeune reine bourdon n’a plus qu’une idée, butiner sans relâche pour pouvoir accumuler des réserves de miel et de pollen dans des alvéoles de cire. Il est donc indispensable d’avoir au jardin bio des arbustes ou plantes fleurissant tôt en saison.
Lorsque la reine bourdon juge qu’elle a assez accumulé de réserve, elle s’enferme dans son nid pour y élever les premières ouvrières.
Au fil des mois, la colonie s’agrandit jusqu’au milieu de l’été où apparaissent les mâles et les femelles fertiles.
Les mâles après avoir fécondé les femelles meurent. Petit à petit la colonie décline, les ouvrières et la vieille reine meurent.
Seules survivront les jeunes reines fécondées qui s’abriteront pour passer l’hiver et dès les premiers redoux refonderont des colonies au grand bonheur des jardiniers.
La première des choses bien sûr c’est de leur offrir le gite et le couvert.
Conservez quelques portions de vieux murs non crépis, installez des abris, etc.
Pour les jeunes reines, veillez à ce qu’il y ait assez de fleurs tôt en saison (noisetier, saules, etc.)
Évidemment au jardin bio l’on n’emploie aucun pesticide chimique.
Même les produits bio comme les décoctions et autres purins doivent être employés de façon raisonnée, surtout le purin ou la décoction à base de pyrèthre.
Un grand merci à Fernand fin observateur de la faune du jardin pour ces nombreuses photos issues de sa chronique.
Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.
Le conseil d'amatxi :
L’hiver dans l’univers confiné de la maison ou de l’appartement, la poussière s’accumule sur les feuilles de vos plantes vertes et obstrue les stomates (Orifices de la surface aérienne d’une plante destinés aux échanges gazeux).
Nettoyez les feuilles lisses ou cireuses avec une éponge juste humide. N’employez aucun produit ni les recettes plus ou moins farfelues (lait, bière, etc.) qui auront l’effet inverse de celui recherché.
L'image de la semaine
Voilà deux ans, les premières primevères officinales avaient pointé leurs petites corolles jaune d’or dès la mi février. Record battu ces jours-ci avec cette touffe de coucous particulièrement précoce, sur un talus il est vrai bien exposé. (Merci à Fernand jardinier du Marais poitevin.)