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Le parfum du cassis-fleur

 

31 mars 2019

Les appels commencent à venir de toutes parts au jardin pour les pollinisateurs ! S’il reste des fleurs sauvages, du moins sur les zones enherbées, les fruitiers et l’inépuisable romarin tiennent encore le haut du pavé. Mais les premiers légumes, fèves et petits-pois, les platebandes fleuries et les arbustes d’ornement sont déjà parés pour prendre le relais. 

Dans cette course de séduction, le cassis-fleur à une longueur d’avance. Ses longues grappes de petites fleurs roses au cœur blanc ont une étonnante force d’attraction, particulièrement auprès des bourdons. Avec la complicité des premières feuilles aux puissants et enivrantes senteurs de cassis ! 

À deux pas de là, le « vrai » cassis voisine avec groseilliers et framboisiers. Tous sont encore en boutons. Leur très prochaine floraison sera moins spectaculaire. Mais avec la promesse de savoureux grappillages dont le cassis-fleur ne peut modestement offrir que le parfum ! 

L’Orpin de Palmer

 

30 mars 2019

Coup de chapeau au voisin ! À vrai dire, il n’est pas vraiment jardinier. Raison de plus. Il a fait le bon choix avec cette potée d’Orpin de Palmer. Un peu livrée à elle-même sur un muret, elle s’est simplement nourrie de soleil et de l’eau du ciel depuis l’été dernier. 

Elle n’a été privée ni de l’un ni de l’autre ces derniers mois. Certes, un peu mal en point fin septembre au sortir de la canicule, elle a magnifiquement profité de ce drôle d’hiver. D’abord avec la multiplication de rosettes bien charnues, vert tendre, pointées de rose et de rouge. Un superbe effet à elles seules. 

Depuis quelques jours, la potée s’enrichit d’une lumineuse floraison. Pétales, longues étamines, stigmates, le tout d’un jaune intense. Le feu d’artifice ne durera pas très longtemps. Une à deux semaines. Mais quel spectacle ! Voilà un cousin de l’Orpin blanc aussi somptueux que facile à vivre. Foi de voisin ! 

Première génération 

 

29 mars 2019

La dernière fois qu’elle est passée au jardin, elle était à dominante noire, discrètement marquée de blanc et de rouge. C’était l’été dernier. Deux générations se succèdent en effet chez la petite Carte de géographie. L’une printanière. L’autre estivale. Semblables dans l’allure générale et le comportement. Très différentes dans le jeu de couleurs de leur livrée. 

C’est donc la première génération qui vient de faire son apparition. Une marge et un semi de taches noires, quelques filets et points blancs, comme pour rappel, mais c’est surtout l’orange-brique qui éclate sous le soleil de mars ! 

D’une génération l’autre, le revers des ailes est plus semblable. C’est lui qui vaut son nom à la Carte de géographie ! Sur fond brun, plus violacé pour la seconde génération, un ensemble de fines lignes blanches, davantage concentré sur l’aile postérieure, évoque ainsi le tracé d’un réseau routier. Et pourquoi pas celui des conches et des rigoles du Marais poitevin ? 

La Fumeterre officinale

 

28 mars 2019

Le sursis s’achève sur les platebandes du potager laissées ces derniers mois au couvert des plantes sauvages. Place progressivement aux premières batavias, à l’oignon blanc et aux pommes de terre précoces ! 

Parmi les dernières à tenter sa chance, la Fumeterre officinale met les bouchées doubles. Plutôt terne, avec des allures de persil frisé, le feuillage ne retient guère l’attention. La tentation est grande d’en arracher les rosettes. Il serait toutefois dommage de ne pas attendre un peu. Les tiges grimpent vite en cette saison et, en toute hâte, la belle ne tarde pas à lancer ses superbes épis ! Entre rose et pourpre, les petites fleurs tubulaires signalent l’entrée de leur calice par un rouge plus soutenu. Les pollinisateurs ne s’y trompent pas. 

Comme les autres sauvages du jardin, la Fumeterre officinale tirera bientôt sa révérence. Elle aura eu in extremis le temps de grainer. Pour participer au prochain couvert hivernal et printanier du potager.

Les yeux verts de l’Aurore 

 

27 mars 2019

Comme un lever de soleil à la pointe des ailes. La petite Aurore mérite bien son nom. Le mâle du moins puisque l’avers des ailes de la femelle, plus sobre, est presqu’immaculé. Seuls s’y détachent, sur fond blanc, ocelles et marges sombres aux antérieures, ainsi qu’une légère marbrure grise aux postérieures.

L’un et l’autre ont surtout en commun un superbe réseau de lignes et de taches vertes au revers de leurs ailes postérieures. Avec d’étonnants yeux verts assortis !

L’Aurore est très familier dans le Marais poitevin dont elle fréquente les prairies humides. Sa prédilection pour la Cardamine des prés a inspiré son nom scientifique. Anthocharis cardamines. 

L’Aurore mâle est ici au repos sur une haie du jardin. Madame est plus difficile à repérer. On la confond facilement avec ses cousines, certes un peu plus grosses, les Piérides du choux et du navet. Sauf à la regarder dans le vert des yeux. 

Quelques semaines de bouquets 

 

26 mai 2017

Le tempo est plutôt bien cadencé. Jonquilles, primevères et forsythia à peine flétris, les tulipes arrivent à point nommé pour faire oublier l’overdose jaune de la fin d’hiver. Plantées l’automne dernier, elles commencent à illuminer la plate-bande des rosiers dont les premiers boutons sont en formation. Leur dominante rouge, nuancée ici et là de rose et d’orangé, est la bienvenue pour donner du tonus au jardin en attendant le réveil des vivaces. 

L’exposition à mi-ombre devrait faire durer le plaisir quelques semaines. Pas de cueillette ici pour permettre aux bulbes de se régénérer. Mais, dans un coin du jardin, une dense plate-bande « spéciale bouquets » autorise plusieurs récoltes échelonnées. C’est déjà parti ! Tôt le matin. À peine sortie de la fraîcheur nocturne, la végétation n’a pas eu le temps de s’alanguir au soleil. Les fleurs encore refermées n’ont que quelques minutes à patienter avant le vase d’eau claire ! 

Le vol stationnaire du Moro sphinx 

 

25 mars 2019

Dans le grand bal du mirabellier tout juste en fleurs, le Moro sphinx est assez facile à repérer, parmi abeilles, syrphes et bourdons. Son vol stationnaire ne ressemble à aucun autre, flamboyant sous le soleil. Las ! L’opération ne dure que quelques secondes. Le temps de déployer la longue trompe coudée, avec une étonnante précision, jusqu’au fond de la corolle. Et le voilà déjà parti. 

Sans aucun doute le papillon le plus vif du jardin ! Il n’est pas du genre à virevolter. Ses trajectoires sont rapides, millimétrées, avec de brusques et imprévisibles changements de cap. À la manière du Grand bombyle. Toute proportion gardée. 

Il est beaucoup plus placide lorsqu’il fait la pause dans la haie voisine. Il est alors presque invisible. Ailes repliées, l’ensemble devient gris-fauve, marbré de brun, dans un mimétisme parfait avec la végétation. Les antennes en forme de massue, le haut des pattes plumeux, la pointe de l’abdomen hérissée de longs poils drus, le Moro sphinx ne tarde pas à reprendre du service. L’appel du nectar. 

L’omelette à l’ail vert 

 

24 mars 2019

Le condiment du printemps par excellence. Mais pas seulement. En Poitou, l’ail vert est traditionnellement cuisiné avec le chevreau pascal. Plus modestement, quoi que, il relève ici une simple et savoureuse omelette. 

Compter deux à trois beaux brins par personne. S’ils sont très frais, laisser un maximum de vert. Les faire doucement fondre dans du beurre. Ils deviennent moelleux, à peine colorés, sans jamais vraiment brunir. Encore moins noircir ! 

Les puristes feront prendre l’omelette sur cette fondue merveilleusement odorante. Rien d’autre. Sinon sel, poivre et piment d’Espelette. Et pourquoi pas une ou deux petites pousses nouvelles de thym juste effeuillées en fin de cuisson ? Il est aussi possible d’adoucir un peu les papilles en mariant ail vert et quelques champignons préalablement revenus dans une poêle séparée. 

C’est en pensant à cette fameuse omelette à l’ail vert, notamment, que les caïeux ont été plantés un peu plus serrés l’automne dernier. Mieux qu’un éclaircissage : une gourmandise printanière à portée de main.

Le repos des guerriers

 

23 mars 2019

Pas toujours aussi tranquille qu’on l’imagine la vie de papillon ! Ces deux Tircis portent les stigmates d’une sacrée bagarre aérienne. Entre congénères, on ne se fait pas de cadeau. Surtout pour la défense d’un territoire. Et donc la conquête d’une belle en perspective. 

L’échauffourée a été rude. En témoignent les déchirures de leurs ailes. Plus sérieux, l’un d’eux a perdu un bout d’antenne. Voilà qui mérite bien un peu de repos au pied de la haie. Ici sur une fleur de Ficaire, là sur une feuille morte. 

Larges taches jaune-orangé sur fond brun velouté. Ocelles noirs pupillés de blanc. Querelleurs sans doute, mais toujours aussi séduisants ! La pause est de courte durée. Mais le duel ne reprend pas. Le plus éclopé des deux s’éloigne et quitte bientôt le jardin. Il a son compte. L’antenne qui lui reste est bonne conseillère.  

Les choses sérieuses commencent 

 

22 mars 2019

Bien sûr, depuis quelques semaines, il y avait déjà le romarin, les prunelliers des haies et quantité de fleurs sauvages. Mais, avec les fruitiers en fleurs, les choses sérieuses commencent vraiment au jardin ! 

Les vieux cerisiers viennent de lancer les premières invitations. Reçues cinq sur cinq ! Les gros bouquets blancs à peine éclos, la bourdonnante ruée est engagée. Les pattes vite chargées de pollen, abeilles domestiques et bourdons donnent l’exemple. Syrphes et Andrènes ne se font pas prier. Même la petite Osmie cornue est de la fête, l’abdomen roux dépassant à peine des pétales blancs. 

L’an passé, sous la pluie et le froid, un « coulage » massif avait réglé le sort des noyaux. Au grand dam des butineurs eux-mêmes. Le long anticyclone promis pour la prochaine semaine est plutôt de bon augure. À l’autre bout du jardin, le mirabellier semble prêt à suivre le mouvement. Poiriers et pommiers également. On croise les doigts. 

Le petit solitaire

 

21 mars 2019

Abeille sauvage et fouisseuse, l’Andrène haemorrhoa (désolé, il n’a pas de petit nom français) loge et élève ses larves sous terre. En solitaire. Aussi commun que discret. Il est si petit ! C’est le lot de la plupart des membres de la famille Andrène. Une douzaine de millimètres tout de même ici. 

D’un naturel paisible, il n’en est pas moins actif butineur. Dès la sortie de l’hiver. Les Anglais l’appellent ainsi « Abeille minière précoce ». 

Outre ses solides antennes et les « brosses à pollen » de ses pattes arrière, on le reconnaît d’abord à l’abondante fourrure rousse de son thorax. À sa face hirsute aussi, fauve pâle chez la femelle, plus brune chez le mâle. 

Ultime signe de reconnaissance : une touffe de poils roux à la pointe de l’abdomen. Pas toujours facile à distinguer. Sauf lorsque l’Andrène haemorrhoa plonge, tête en avant et derrière en l’air, vers le calice d’une fleur ! 

Robert le Diable

 

20 mars 2019

L’origine de son nom s’est perdue. Robert le Diable ! Peut-être faut-il y voir une allusion au découpage très particulier de ses ailes. Avec un peu d’imagination on peut en effet y deviner la silhouette de quelque sorcier. Et qui d’autre que le Diable a pu frapper cet énigmatique signe blanc au revers de ses ailes ? 

Enfin, cette marge brune cendrée ne donne-t-elle pas l’impression que les ailes rougeoyantes ont commencé à se consumer, échappant in extremis aux flammes du bûcher ? Pourquoi dès lors ne pas songer à la rédemption du héros légendaire médiéval, Robert le Diable, né des œuvres de Satan pour terminer sa vie en ermite… 

Tant d’édifiantes supputations indiffèrent notre papillon ! À vrai dire, s’il apprécie fourrés et marais boisés les plus reculés, il aime bien aussi la compagnie. Surtout en cette saison. Il pousse parfois jusqu’au jardin où il fréquente volontiers Vulcain et Paon du jour sur les pruneliers. Gourmand en diable au sortir de l’hiver. 

La Fritillaire pintade 

 

19 mars 2019

C’est, avec le Populage des marais et la Reine-des-prés, une des fleurs emblématiques des prairies humides du Marais poitevin. La Fritillaire pintade y est beaucoup plus discrète. Plus rare aussi. 

Tout concourt chez elle à cet aspect délicat et fragile qui lui vaut l’affection des Maraîchins. Le port humblement retombant de ses fleurs en hauts bonnets d’évêque. Une hampe gracile et pourtant parfaitement dressée. De longues et très fines feuilles, bien tendues, parfois plus lâches au sommet. Comme une fière supplique à la protection. 

On ne présente plus ces fleurs à nulle autre pareille. Outre leur célèbre posture, la diversité de leurs teintes mauves et violacées, les sombres « griffes » protectrices qui structurent la corolle, c’est le mouchetage en damier qui fascine. D’où l’allusion au volatile qui lui a donné son nom. 

Quelques stations endémiques perdurent encore dans le Marais poitevin où la Fritillaire pintade est réputée protégée. Mais protéger la « tulipe sauvage », n’est-ce pas d’abord sauvegarder les prairies naturelles humides ? 

Quand le Vulcain  passe à l’orange

 

18 mars 2019

Le grand Vulcain adulte sort tout juste de son hibernation depuis le petit bois voisin. Ses couleurs vives auraient-elles passé sous le soleil caniculaire de l’été dernier ? 

En dehors de quelques reflets ici et là, le rouge soutenu de sa grande auréole a en effet beaucoup perdu de son éclat, au point de devenir orangé, presque pâle sur les deux bandes pointées de noir des ailes postérieures. 

Quel contraste avec son voisin de prunellier ! Les quatre bandes rougeoyantes de celui-ci se détachent d’autant mieux sur le brun sombre velouté de la large zone centrale. Et le noir franc, taché de blanc, des pointes antérieures. 

Lorsqu’ils ne butinent pas, l’un et l’autre aiment prendre le soleil au jardin. Ils se font alors plus discrets, repliant les ailes dont le revers brunâtre - du moins pour les postérieures - s’efface davantage sur leur support favori. L’écorce d’un arbre ou une feuille morte. 

La Cardamine des prés 

 

17 mars 2019

C’est une proche cousine de la Cardamine hérissée, alias la Cressonnette. Tout aussi goûteuse, la Cardamine des prés est peut-être un peu plus poivrée. Mieux vaut donc la consommer en mélange, pour relever des salades trop douces. 

Cette fois, on ne cueille que les rosettes basales, voire les premières feuilles de la hampe. Avant la floraison. Il sera donc bientôt trop tard. Cela dit, les premières fleurs sont un bon repère pour détecter les discrètes colonies dans l’herbe des prairies. Car la belle ne s’aventure guère dans les jardins. 

Si les fleurs blanches de la Cressonnette sont minuscules, celles-ci sont plus avenantes. À peine veinés de lignes plus sombres, les pétales hésitent entre le mauve et la rose pâle. Les fruits seront autant de petites catapultes qui dissémineront les graines alentour cet été. Dans le fond, la Cardamine des prés est sans doute mieux dans les prairies humides du marais qu’au potager ! 

Tout en légèreté 

 

17 mars 2019

Le petit Azuré des Nerpruns ne cache pas trop son jeu, contrairement à l’Azuré commun dont le bleu n’apparaît franchement qu’en vol. Ici pas de doute. L’abdomen annonce franchement la couleur. Le revers des ailes également, même si, piquetée de points sombres, les nuances bleutées y sont un peu lavées. 

Hélas, comme son cousin, il n’ouvre quasi jamais les ailes lorsqu’il butine. Il faut donc se contenter de l’éclat fugitif de l’avers, bleu profond marginé de noir, au moment de l’envol. Du moins est-il assez facile à suivre, malgré sa modeste taille et ses vives trajectoires… 

Premiers papillons, premiers arbrisseaux en fleurs. Pruneliers et autres prunus comptent parmi les terrains de jeu favoris de L’Azuré des Nerpruns qui donne ici de la trompe dans les haies du jardin. Il passe d’une corolle à l’autre sans même un coup d’aile. Acrobate tout en légèreté. Haut perché sur ses longues pattes noires et blanches. Avec quelques reflets bleus naturellement. 

Doublement simple

 

15 mars 2019

Les cortèges se bousculent au pied des haies ! Dans le sillage du Coucou, de la Ficaire et du Lierre terrestre, notamment, voici la Stellaire holostée. Une ancienne médicinale jadis réputée réduire les fractures, mais aussi les furoncles et les troubles intestinaux. Bref, le simple par excellence. 

Ses souches traçantes la font courir dans la broussaille. En cette saison, de hautes tiges aux allures de graminée en émergent, ponctuées d’étroites et longues feuilles qui lui valent parfois le surnom de « Langue d’oiseau ».  

La floraison est d’autant plus généreuse qu’elle prend tout son temps ! Les inflorescences se ramifient et s’épanouissent en effet par étapes successives. Une douzaine de grosses fleurs échelonnées, pour faire durer le plaisir… 

Le charme ici n’a rien de sophistiqué. Cinq pétales blancs profondément échancrés. Dix étamines porteuses d’un petit sac de pollen orangé. Trois fins stigmates blancs enfin, dressés sur le pistil vert-jaune. Doublement simple !  

Feuille parmi les feuilles 

 

14 mars 2019

Il a ses habitudes dans les fourrés voisins. À l’approche du printemps, prunelliers et fleurs sauvages y abondent. Sans trop de concurrence encore. Le Citron compte en effet parmi les tout premiers butineurs de l’année. 

Son vol ample et lumineux le porte parfois vers le potager. Mais c’est pour constater qu’en cette saison il n’y a guère de nectar à se mettre sous la trompe. Sinon dans les haies. Autant retourner au petit bois d’à côté. 

Il prend malgré tout le temps d’une pause, feuille parmi les feuilles, dans un coin du jardin. Extrémité des ailes légèrement effilée, fortes « nervures », nuances vertes… Le mimétisme est parfait. Jusqu’aux taches brunes qui font penser à une maladie foliaire. 

Le costume est tout de même un peu voyant sous le soleil. Mais le Citron sait bien que c’est sa meilleure protection. Alors, jamais il ne consent à ouvrir les ailes. Sinon pour s’envoler. 

Il est urgent d’attendre 

 

13 mars 2019

 Incontournable. Trop peut-être. Jadis exotique, aujourd’hui presque banal. N’empêche, le Forsythia a trouvé sa place au jardin. Alors qu’importe finalement son incongruité au pied des peupliers !  

Le rabattage et le nettoyage de l’an passé semblent avoir stimulé la vieille et robuste souche. L’arbuste est reparti de plus belle et donne actuellement le meilleur de lui-même. 

Son éblouissante floraison jaune d’or est réputée marquer la fin de l’hiver. Encore qu’elle donnerait presque l’impression d’être en retard cette année. Taratata ! Pas de folie : pour semis et plantations, il est urgent d’attendre. 

A deux pas, les bourgeons du lilas viennent à peine d’éclater. Davantage que le Forsythia, c’est lui le véritable ambassadeur du printemps. La sagesse populaire ne veut-elle pas qu’il faille un bouquet de lilas pour saluer la plantation des premières pommes de terre ? 

En quête de pucerons

 

12 mars 2019

Cette petite mouche jaune et noire répond au joli nom de Syrphe des corolles. Les yeux disjoints, c’est une femelle. Elle passe en revue les jeunes pousses d’un rosier. Par instinct sans doute, elle sait qu’il peut y avoir là de quoi nourrir ses futures larves, croqueuses de pucerons. 

Bingo ! Une petite colonie verte commence à prendre ses marques à quelques feuilles de là. C’est encore loin d’être l’infestation. Mais tout va tellement vite avec les pucerons… Le temps pour la petite mouche d’installer sa propre progéniture, et le festin sera à point. L’usine à miellat n’aura pas lieu ! Tant mieux pour le rosier. Tant pis pour les fourmis. 

Deux petites antennes noires percent sur sa drôle de face jaune. Le thorax cuirassé de bronze, l’abdomen marqué de trois paires de « virgules » jaunes, le Syrphe des corolles est par ailleurs, comme son sobriquet le suggère, un actif butineur. Coup double donc pour le jardin. 

La toilette de l’Éristale 

 

12 mars 2019

Si vous aviez trois paires de pattes, lesquelles utiliseriez-vous pour la toilette ? L’Éristale tenace ne se pose pas de question. La grosse mouche butineuse fait les choses dans l’ordre. Tout simplement. 

D’abord l’abdomen puis les ailes avec les pattes arrière. Des ailes parfaitement translucides, solidement nervurées. Elle prend le temps de les lisser, encore et encore, bien campée au bord de la feuille. Puis viennent le thorax et la tête, avec les pattes médianes. Tout y passe, la face, les mandibules… Mais le plus sensible, sinon le plus précieux est pour les pattes avant que l’Éristale tenace se nettoie longuement au préalable. Comme on se frotte les mains. 

Elle penche alors la tête, d’un côté, de l’autre, pour se lustrer délicatement les énormes yeux. Enfin, suprême délicatesse, la trompe… Et quelle ! Progressivement déployée et brossée, elle est longue, démesurément longue. Voilà donc notre mouche lustrée comme un sou neuf. Parée pour un nouveau tour de jardin !  

Le Lierre terrestre 

 

10 mars 2019

Vert intense et dessin subtil du feuillage, délicatesse des minuscules fleurs mauves : quel séducteur ce Gléchome lierre terrestre ! Rien d’étonnant à ce qu’un hybride ait été conçu pour illuminer jardinières et suspensions…

En attendant de le retrouver en jardinerie, le voici au pied des haies. Il y compose de denses coussins qui rivalisent actuellement avec ceux du Lamier pourpre. Il faut tout de même un peu d’imagination pour lui trouver une ressemblance avec le lierre.

Rondes, légèrement velues et joliment crénelées, parcourues d’un harmonieux réseau de fines nervures, ses feuilles n’ont rien de coriace. La floraison parachève la différence. Et le charme. 

Deux lèvres superposées s’ouvrent sur le long tube nectarifère. Quelques taches pourpres en balisent le chemin sur la piste d’atterrissage des insectes. Attention, la lèvre supérieure n’est pas un simple auvent protecteur. Étamines en croix et stigmate y sont soudés : la fourrure des abeilles fera le reste ! 

Nébuleuse ou diabolique ? 

 

8 mars 2019

Interrompu avec les premiers frimas d’automne, le tour d’horizon des punaises du jardin peut reprendre. Haut sur pattes, celle-ci nous semble familière. Quoique. Est-ce bien une Punaise nébuleuse ou sa cousine Diabolique ? 

Grisâtres tachées de blanc crème tirant souvent sur le jaune, les deux se ressemblent à s’y méprendre. Quelques détails retiennent cependant l’attention. Trois zones claires et non deux sur les antennes. Des taches jaunes plutôt rectangulaires et non triangulaires sur la bordure de l’abdomen. Une membrane arrière constellée de petits points noirs. Et surtout une longue épine ventrale dont la Diabolique est dépourvue. C’est bien la Nébuleuse ! 

L’une et l’autre ont mauvaise réputation. Piqueuses-suceuses, elles se nourrissent de la sève des végétaux. Légumes compris. Mais aussi les fruits pour la Diabolique. Faut-il sonner le tocsin pour autant ? Comme pour la plupart des punaises, tout est question de mesure. Tant que ce petit monde reste principalement cantonné dans les haies… 

Le Populage des marais 

 

8 mars 2019

Les fleurs rappellent le Bouton-d’or et les feuilles en cœur la Sicaire. Le tout en taille XXL. Les trois sont cousins. De la grande famille des renoncules. Le Populage des marais a toutefois un port robuste et majestueux qui n’appartient qu’à lui. 

C’est actuellement sa pleine saison dans le Marais poitevin. Il illumine les bords de fossés, en touffes denses, et s’y aventure même lorsqu’ils sont envasés. Il y côtoie les jeunes pousses d’Iris faux accord qui commencent à dresser la pointe de leur glaive. 

Quel contraste entre le vert sombre profond du feuillage et le jaune d’or lumineux des sépales ! Petite curiosité : le Populage des marais n’a en effet pas de pétales. Du moins à proprement parler. Ce sont les prolongements du calice, d’ordinaire discrètement en retrait, qui montent là sur le devant de la scène en l’absence des vedettes. Attirer et réceptionner les butineurs. Protéger le bataillon d’étamines et de carpelles. Pour des suppléants, ils tiennent parfaitement leurs rôles ! 

La Scatophage soigne son image    

 

7 mars 2019

Elle a des goûts moins raffinés que la mouche Suillia à laquelle elle ressemble un peu. Cela dit, l’alimentation de ses larves est plus facile à trouver. Pas de truffe, mais de la bouse de vache… Pour être trivial, le nom populaire de la Mouche stercoraria, autrement appelée Scatophage du fumier, a d’ailleurs le mérite d’être clair. La Mouche à merde ! 

Un sobriquet trompeur toutefois, car bouses et crottins ne figurent pas vraiment à son menu. Ni à celui de ses larves. Elle est en effet plutôt carnivore. Ce sont donc les insectes qui grouillent dans la matière en question qui l’intéressent. 

Mais la Mouche stercoraria sait aussi soigner son image ! Elle ne dédaigne pas les fleurs. Pour y croquer d’éventuels visiteurs. Avouons que le thorax vert (il s’agit ici d’une femelle), les gros yeux brun-rouge, le bandeau frontal en forme de « M » et les ailes roussâtres ont bien meilleure allure sur fond de pâquerette ! 

Intimité garantie !

 

6 mars 2019

Et voilà sans doute les fleurs les plus sensuelles de ce début mars. Comme brusquement et prématurément réveillés, les longs sépales bleu -violacé des iris ont encore un petit air chiffonné. 

Ils ne s’en préparent pas moins à accueillir abeilles et bourdons. Légèrement alangui sous le soleil, l’un d’entre eux semble fin prêt. Il expose déjà sans ambages le réseau de veines blanches qui pointe vers l’entrée du calice. L’invitation n’est pas assez claire ? Rehaussée de jaune, une fine ligne de barbe blanche balise donc le chemin. 

Intimité garantie ! Un petit pétale sommital mettra la pollinisation à l’abri des regards sous son léger auvent. Pourtant, dans les étages du dessous, les longs boutons suivants hésitent. Est-ce vraiment l’heure ? L’hiver n’est peut-être pas terminé. Prudents, ils semblent temporiser, sagement enveloppés dans leur mousseline de soie mauve. 

Un air de carnaval ! 

 

5 mars 2019

Clin d’œil à la chenille du Bombyx du chêne en ce jour de Mardi gras. Elle est là dans un stade intermédiaire, déjà de bonne taille, mais pas encore replète comme on a pu la voir en juin dernier. Elle perdra bientôt l’éclat de ses longues soies beiges et roussâtres pour prendre une tonalité générale plus brune. C’est alors qu’elle deviendra véritablement vorace. 

Mais ce qui retient évidemment l’attention ici, c’est cet étrange masque grimaçant aux allures d’Art premier. Simple illusion d’une pigmentation beige sur fond noir, noyée dans un halo de poils clairs. Les chenilles n’ont en effet ni yeux ni narines… 

Elle chemine dans l’herbe rase et, comme toutes les chenilles, ne tarde pas à se lover à l’approche trop pressante d’un intrus. Allez donc lui faire comprendre qu’on ne lui veut aucun mal. Sinon admirer sa face de Carnaval !  

Il suffit de le laisser vivre sa vie

 

4 mars 2019

Plus élancé qu’une guêpe commune. Moins massif qu’un frelon. Le Poliste gaulois butine ici les fleurs de laurier-tin, dans la petite cour près de la maison. On le reconnait aisément à ses longues pattes jaune-orangé et, surtout, à ses solides antennes franchement orangées en forme de massue. Fortement nervurées, le plus souvent relevées lorsqu’il butine, ses fines ailes retiennent également l’attention par ses reflets roussâtres. 

Le Poliste gaulois n’est pas seulement butineur. Ses puissantes mandibules ne dédaignent pas chenilles et larves de rencontre… Il n’en est que plus utile au jardin. Impressionnant sans doute, il est pourtant parfaitement inoffensif. À condition de ne pas approcher trop près son nid alvéolé. Il l’installe où il peut. Pour ne pas dire n’importe où. Sous le débord de la toiture du cabanon ou accroché à une branche. À vrai dire, ses bruyantes allées et venues ne passent pas inaperçues. Il suffit de le laisser vivre sa vie.

La Drave printanière 

 

3 mars 2019

Comme son nom l’indique, la Drave printanière compte parmi les premières fleurs sauvages au sortir de l’hiver. Aussi menues que celles de la Cardamine hérissée. Mais moins haut perchées. De fines hampes sans feuille hissent les petites grappes florales à quelques centimètres seulement au-dessus des rosettes. Une discrète floraison quasi au raz du sol. 

Les quatre pétales blancs sont presque aussi profondément échancrés que ceux du Mouron des oiseaux. Ils protègent six étamines jaunes cernant de près le stigmate verdâtre central. Adepte de l’autofécondation, faute de pollinisateurs en nombre suffisant en cette saison, la Drave printanière ne tarde pas à fructifier. 

Vertes, nuancées de pourpre, les silicules plates émergent avant même que ne tombent les pétales. À maturité, leur explosion libérera une multitude de petites graines. À ce jeu-là, la maligne est vite envahissante. Qu’importe dans les allées du jardin. Et même sur les planches cultivées. Elle est si vite arrachée le moment des plantations venu.

Le mystère de la coccinelle orange

 

2 mars 2019

Dans le fourré voisin, les feuilles de l’érable champêtre jonchent le sol. Et, avec elles, les petites galles qui les ont parasitées l’été dernier. Quelques-unes sont cependant restées accrochées à certains rameaux. De petites billes brunes, percées d’un trou par où sont sorties les larves. 

Mais que fait donc cette coccinelle au creux de l’une d’entre elles ? Jaune orangé, avec seize taches blanches, le bord des élytres translucide : il s’agit d’une Halysia, grosse coccinelle familière des sous-bois. Elle est réputée se repaître des champignons infectant notamment le revers des feuilles. 

Est-ce justement une prolifération cryptogamique à l’intérieur de la galle qui l’a poussée à l’éventrer ? Ou bien est-ce plutôt pour y dévorer la larve ? Puisque l’Halizia est aussi volontiers carnivore. À moins que cela soit tout simplement pour se mettre à l’abri en attendant la fin de l’hiver… Le mystère de la coccinelle orange reste entier. 

L’Osmie cornue

 

1 mars 2019

Après le Bourdon roux, voici une abeille rousse ! À la différence près que le thorax poilu de l’Osmie cornue est tout noir : seul son abdomen arbore une abondante fourrure flamboyante, avec un écho orangé à l’extrémité des pattes. 

Malgré son petit gabarit, sa silhouette rondelette se distingue aisément dans la noria des abeilles domestiques qui anime le romarin depuis quelques jours. Elle s’y mêle volontiers, toujours en mouvement, dans un vol vif et lumineux. 

Il s’agit ici d’un mâle, bien reconnaissable à son toupet de poils blanchâtres en lieu et place des petites cornes arborées par la femelle. D’où le nom de l’espèce. 

Abeille sauvage et solitaire, l’Osmie cornue est aussi opportuniste que peu difficile dans le choix de son nid. À vrai dire, n’importe quelle petite cavité à sa mesure fait l’affaire. Il lui suffit de la tapisser et d’en aménager l’entrée. Nul doute qu’elle puisse trouver son bonheur au jardin !  

Commentaires

12/01/2019

Dumotteron

Il ne faut pas confondre Le Gaillet Gratteron et Le Guilleret Gratton ! Meilleurs voeux au Jardinier du Marais et au Père Narcisse

 

27/08/2018

Mamina

Bonjour. Ce fut une balade savoureuse, merci. J'ai noté quelques légumes qui sont dans mon tout nouveau jardin, ça met du baume au coeur. Bravo pour les commentaires ourlés de pointe d'humour et de fraîcheur. C'était comme si j'y étais.

 

28/06/2018

CAYLUS

tres belles images commentaires adéquats bcp d'humour merci michel si ça peut vous rassurer le sud n'a pas été gaté mais le soleil est revenu jardinement votre

 

08/06/2018

Loune

 

Toutes ces choses qui me paraissaient banales au jardin prennent avec vous une autre dimension....Je vais m’attarder un peu plus devant ces petits détails maintenant.

 

01/06/2018

Ledrôledegratton

Cette chronique d'un jardin dans le Marais poitevin est un vrai enchantement. Si ce jardinier-poète cultive la terre avec autant de bonheur que les mots, la récolte devrait être belle ! Au plaisir de se saluer un jour prochain en bord de Sèvre...

Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.

 

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Pour avoir de belles primevères qui fleurissent tôt dès la fin de l'automne, semez-les dès la fin mai ou début juin en plaques de culture.

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