31 mars 2019
Les appels commencent à venir de toutes parts au jardin pour les pollinisateurs ! S’il reste des fleurs sauvages, du moins sur les zones enherbées, les fruitiers et l’inépuisable romarin tiennent encore le haut du pavé. Mais les premiers légumes, fèves et petits-pois, les platebandes fleuries et les arbustes d’ornement sont déjà parés pour prendre le relais.
Dans cette course de séduction, le cassis-fleur à une longueur d’avance. Ses longues grappes de petites fleurs roses au cœur blanc ont une étonnante force d’attraction, particulièrement auprès des bourdons. Avec la complicité des premières feuilles aux puissants et enivrantes senteurs de cassis !
À deux pas de là, le « vrai » cassis voisine avec groseilliers et framboisiers. Tous sont encore en boutons. Leur très prochaine floraison sera moins spectaculaire. Mais avec la promesse de savoureux grappillages dont le cassis-fleur ne peut modestement offrir que le parfum !
30 mars 2019
Coup de chapeau au voisin ! À vrai dire, il n’est pas vraiment jardinier. Raison de plus. Il a fait le bon choix avec cette potée d’Orpin de Palmer. Un peu livrée à elle-même sur un muret, elle s’est simplement nourrie de soleil et de l’eau du ciel depuis l’été dernier.
Elle n’a été privée ni de l’un ni de l’autre ces derniers mois. Certes, un peu mal en point fin septembre au sortir de la canicule, elle a magnifiquement profité de ce drôle d’hiver. D’abord avec la multiplication de rosettes bien charnues, vert tendre, pointées de rose et de rouge. Un superbe effet à elles seules.
Depuis quelques jours, la potée s’enrichit d’une lumineuse floraison. Pétales, longues étamines, stigmates, le tout d’un jaune intense. Le feu d’artifice ne durera pas très longtemps. Une à deux semaines. Mais quel spectacle ! Voilà un cousin de l’Orpin blanc aussi somptueux que facile à vivre. Foi de voisin !
29 mars 2019
La dernière fois qu’elle est passée au jardin, elle était à dominante noire, discrètement marquée de blanc et de rouge. C’était l’été dernier. Deux générations se succèdent en effet chez la petite Carte de géographie. L’une printanière. L’autre estivale. Semblables dans l’allure générale et le comportement. Très différentes dans le jeu de couleurs de leur livrée.
C’est donc la première génération qui vient de faire son apparition. Une marge et un semi de taches noires, quelques filets et points blancs, comme pour rappel, mais c’est surtout l’orange-brique qui éclate sous le soleil de mars !
D’une génération l’autre, le revers des ailes est plus semblable. C’est lui qui vaut son nom à la Carte de géographie ! Sur fond brun, plus violacé pour la seconde génération, un ensemble de fines lignes blanches, davantage concentré sur l’aile postérieure, évoque ainsi le tracé d’un réseau routier. Et pourquoi pas celui des conches et des rigoles du Marais poitevin ?
28 mars 2019
Le sursis s’achève sur les platebandes du potager laissées ces derniers mois au couvert des plantes sauvages. Place progressivement aux premières batavias, à l’oignon blanc et aux pommes de terre précoces !
Parmi les dernières à tenter sa chance, la Fumeterre officinale met les bouchées doubles. Plutôt terne, avec des allures de persil frisé, le feuillage ne retient guère l’attention. La tentation est grande d’en arracher les rosettes. Il serait toutefois dommage de ne pas attendre un peu. Les tiges grimpent vite en cette saison et, en toute hâte, la belle ne tarde pas à lancer ses superbes épis ! Entre rose et pourpre, les petites fleurs tubulaires signalent l’entrée de leur calice par un rouge plus soutenu. Les pollinisateurs ne s’y trompent pas.
Comme les autres sauvages du jardin, la Fumeterre officinale tirera bientôt sa révérence. Elle aura eu in extremis le temps de grainer. Pour participer au prochain couvert hivernal et printanier du potager.
27 mars 2019
Comme un lever de soleil à la pointe des ailes. La petite Aurore mérite bien son nom. Le mâle du moins puisque l’avers des ailes de la femelle, plus sobre, est presqu’immaculé. Seuls s’y détachent, sur fond blanc, ocelles et marges sombres aux antérieures, ainsi qu’une légère marbrure grise aux postérieures.
L’un et l’autre ont surtout en commun un superbe réseau de lignes et de taches vertes au revers de leurs ailes postérieures. Avec d’étonnants yeux verts assortis !
L’Aurore est très familier dans le Marais poitevin dont elle fréquente les prairies humides. Sa prédilection pour la Cardamine des prés a inspiré son nom scientifique. Anthocharis cardamines.
L’Aurore mâle est ici au repos sur une haie du jardin. Madame est plus difficile à repérer. On la confond facilement avec ses cousines, certes un peu plus grosses, les Piérides du choux et du navet. Sauf à la regarder dans le vert des yeux.
26 mai 2017
Le tempo est plutôt bien cadencé. Jonquilles, primevères et forsythia à peine flétris, les tulipes arrivent à point nommé pour faire oublier l’overdose jaune de la fin d’hiver. Plantées l’automne dernier, elles commencent à illuminer la plate-bande des rosiers dont les premiers boutons sont en formation. Leur dominante rouge, nuancée ici et là de rose et d’orangé, est la bienvenue pour donner du tonus au jardin en attendant le réveil des vivaces.
L’exposition à mi-ombre devrait faire durer le plaisir quelques semaines. Pas de cueillette ici pour permettre aux bulbes de se régénérer. Mais, dans un coin du jardin, une dense plate-bande « spéciale bouquets » autorise plusieurs récoltes échelonnées. C’est déjà parti ! Tôt le matin. À peine sortie de la fraîcheur nocturne, la végétation n’a pas eu le temps de s’alanguir au soleil. Les fleurs encore refermées n’ont que quelques minutes à patienter avant le vase d’eau claire !
25 mars 2019
Dans le grand bal du mirabellier tout juste en fleurs, le Moro sphinx est assez facile à repérer, parmi abeilles, syrphes et bourdons. Son vol stationnaire ne ressemble à aucun autre, flamboyant sous le soleil. Las ! L’opération ne dure que quelques secondes. Le temps de déployer la longue trompe coudée, avec une étonnante précision, jusqu’au fond de la corolle. Et le voilà déjà parti.
Sans aucun doute le papillon le plus vif du jardin ! Il n’est pas du genre à virevolter. Ses trajectoires sont rapides, millimétrées, avec de brusques et imprévisibles changements de cap. À la manière du Grand bombyle. Toute proportion gardée.
Il est beaucoup plus placide lorsqu’il fait la pause dans la haie voisine. Il est alors presque invisible. Ailes repliées, l’ensemble devient gris-fauve, marbré de brun, dans un mimétisme parfait avec la végétation. Les antennes en forme de massue, le haut des pattes plumeux, la pointe de l’abdomen hérissée de longs poils drus, le Moro sphinx ne tarde pas à reprendre du service. L’appel du nectar.
24 mars 2019
Le condiment du printemps par excellence. Mais pas seulement. En Poitou, l’ail vert est traditionnellement cuisiné avec le chevreau pascal. Plus modestement, quoi que, il relève ici une simple et savoureuse omelette.
Compter deux à trois beaux brins par personne. S’ils sont très frais, laisser un maximum de vert. Les faire doucement fondre dans du beurre. Ils deviennent moelleux, à peine colorés, sans jamais vraiment brunir. Encore moins noircir !
Les puristes feront prendre l’omelette sur cette fondue merveilleusement odorante. Rien d’autre. Sinon sel, poivre et piment d’Espelette. Et pourquoi pas une ou deux petites pousses nouvelles de thym juste effeuillées en fin de cuisson ? Il est aussi possible d’adoucir un peu les papilles en mariant ail vert et quelques champignons préalablement revenus dans une poêle séparée.
C’est en pensant à cette fameuse omelette à l’ail vert, notamment, que les caïeux ont été plantés un peu plus serrés l’automne dernier. Mieux qu’un éclaircissage : une gourmandise printanière à portée de main.
23 mars 2019
22 mars 2019
21 mars 2019
20 mars 2019
19 mars 2019
18 mars 2019
17 mars 2019
Tout en légèreté
17 mars 2019
15 mars 2019
14 mars 2019
13 mars 2019
12 mars 2019
12 mars 2019
10 mars 2019
8 mars 2019
8 mars 2019
7 mars 2019
6 mars 2019
5 mars 2019
4 mars 2019
3 mars 2019
2 mars 2019
1 mars 2019
12/01/2019
Dumotteron
Il ne faut pas confondre Le Gaillet Gratteron et Le Guilleret Gratton ! Meilleurs voeux au Jardinier du Marais et au Père Narcisse
27/08/2018
Mamina
Bonjour. Ce fut une balade savoureuse, merci. J'ai noté quelques légumes qui sont dans mon tout nouveau jardin, ça met du baume au coeur. Bravo pour les commentaires ourlés de pointe d'humour et de fraîcheur. C'était comme si j'y étais.
28/06/2018
CAYLUS
tres belles images commentaires adéquats bcp d'humour merci michel si ça peut vous rassurer le sud n'a pas été gaté mais le soleil est revenu jardinement votre
08/06/2018
Loune
Toutes ces choses qui me paraissaient banales au jardin prennent avec vous une autre dimension....Je vais m’attarder un peu plus devant ces petits détails maintenant.
01/06/2018
Ledrôledegratton
Cette chronique d'un jardin dans le Marais poitevin est un vrai enchantement. Si ce jardinier-poète cultive la terre avec autant de bonheur que les mots, la récolte devrait être belle ! Au plaisir de se saluer un jour prochain en bord de Sèvre...
Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.
Les conseils d'amatxi :
Taillez les arbustes à fleurs: Éliminez les fleurs fanées et les branches mortes.
Protégez les plantes sensibles au froid: Ramassez les bulbes de dahlias et de glaïeuls, et mettez-les à l'abri du gel.
Après un nettoyage, installez des nichoirs: Offrez un abri aux oiseaux pour l'hiver.
Autres travaux :
Réparez les outils de jardinage: Profitez de cette période pour vérifier l'état de vos outils et les réparer si nécessaire.
Préparez votre matériel de jardinage: Rangez soigneusement votre matériel pour l'hiver.
En résumé, au début du mois de novembre, concentrez-vous sur la récolte, le nettoyage de votre potager, la protection de vos plantes et la préparation de votre jardin pour l'hiver.