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Le Paon du jour

 

28 février 2019

Il fallait bien que les papillons s’en mêlent pour parfaire l’illusion printanière de ce drôle d’hiver ! C’est le superbe Paon du jour qui, le premier, a tenté l’aventure au jardin. Il est ici en visite sur le laurier-tin où l’on devine sa déception. De ce côté-ci de la haie, les inflorescences ne sont pas encore épanouies. Rien à se mettre sous la trompe… 

Va donc pour un bain de soleil ! Le plus souvent les ailes repliées, le Paon du jour apparait alors dans son costume de camouflage. Une banale silhouette marbrée de brun foncé. Le contraste est d’autant plus saisissant lorsqu’il se détend un peu puis étale plus largement les ailes. Deux gros ocelles aux reflets métalliques, noirs, bleus, dorés, rouges, sur fond brun-rouge bordé de gris. 

L’exploration du jardin reprend bientôt. L’incontournable romarin. Quelques pâquerettes. Et vogue vers la prairie voisine

Le flamboyant Bourdon roux

 

27 février 2019

On a davantage l’habitude de voir le Bourdon terrestre au jardin où ses rayures jaunes et noires sont familières. Il y « loge » d’ailleurs, squattant habituellement le terrier de quelque campagnol. Le Bourdon roux y est plus rare. En cet étrange mois de février printanier, il n’en est pas moins le plus prompt à répondre à l’appel du romarin. 

Est-il besoin de préciser d’où le Bourdon roux tient son nom ? La flamboyante pilosité de son thorax fait sensation, surtout sous le soleil de la fin d’après-midi. Plus sobre, la fourrure fauve de l’abdomen présente néanmoins quelques nuances roussâtres. Et les reflets des ailes elles-mêmes sont au diapason. 

Également terricole, le Bourdon roux a-t-il comme son cousin élu domicile au jardin ? Peut-être dans une des proches prairies. Quoi qu’il en soit, en autochtone ou en simple visiteur, il sera toujours là le bienvenu. 

Le Grand Bombyle 

 

26 février 2019

Dans la série des premiers butineurs de la saison, trompe en avant, voici le Grand Bombyle. Le corps ramassé, brun roux, velu en diable, on dirait un petit bourdon. Très actif, il est spécialiste du vol stationnaire dans sa quête de nectar. Un peu à la manière du Moro-sphinx. Mais, ni bourdon ni papillon, c’est une mouche. 

Le distinguo se vérifie aisément lorsqu’il est au repos, comme ici sur une feuille de Rose trémière ou de Véronique à feuille de trèfle. Haut perché sur de longues pattes, le Grand Bombyle a les yeux globuleux des mouches. Il n’a surtout que deux ailes, reconnaissables entre toutes. Fortement nervurées, elles sont teintées de noir sur le bord antérieur. 

Il n’a qu’un seul défaut. Parfaitement inoffensif pour le jardinier, il est redoutable pour les abeilles terricoles. Il pond en effet à l’entrée de leurs terriers et ses asticots y pénètrent pour aller se nourrir de leurs larves. L’équilibre du jardin est parfois cruel. 

Les trompettes festonnées 

 

25 février 2019

Les jonquilles n’ont pas résisté. Du moins celles des plates-bandes les mieux exposées. Les après-midi y frisent les 20° ? Depuis déjà deux semaines. Et quel soleil ! Aussi lumineux que les éclatantes corolles dont les longues trompettes festonnées sonnent prématurément l’arrivée du printemps. C’est à s’y méprendre en effet. D’ailleurs, butineurs et petits coléoptères ne sont-ils pas également au rendez-vous ? 

Il s’agit là de jonquilles cultivées, récemment implantées au jardin. Leurs cousines, à demi ensauvagées depuis des lustres dans le sous-bois autour de la petite mare, forment autant de vieux couples avec les primevères. Elles ont l’habitude de fleurir ensemble en mars et avril. Souvent au-delà. Alors, plus à l’ombre, comme leurs compagnes printanières, elles ne se précipitent pas. Tant mieux. Le spectacle dura plus longtemps. En attendant les tulipes puis le réveil des vivaces. 

Goulue la Charpentière !

 

24 février 2019

Les abeilles sont décidément les burineurs les plus hardis en ce printemps prématuré. De la plus petite jusqu’à la plus impressionnante. Sans surprise, la Domestique a ouvert la voie, suivie de près par le minuscule Andrène. Et voilà la Charpentière ! 

Un lourd vol bruyant. Une massive silhouette noire. On jurerait un gros bourdon. Mais c’est bien une abeille. La plus volumineuse qui soit. Si les Domestiques sont là en petite escouade, elle vit sa vie en solitaire. Cela dit, elle fait comme tout le monde : en cette saison, à quoi bon chercher ailleurs le nectar quand l’odorant romarin semble en être une source inépuisable ! 

Goulue, elle siphonne sans relâche. Si thorax et abdomen poilu sont assez ternes, les reflets électriques de ses ailes bleu -violacé rutilent dans le soleil de l’après-midi. A priori, elle ne « loge » pas au jardin. Mais les bosquets alentour ne manquent pas de bois et d’arbres morts où la Charpentière a pu creuser son nid. Elle était déjà là l’été dernier. Une butineuse pareille, ça ne s’oublie pas ! 

Dans le plus simple appareil 

 

23 février 2019

Arbre emblématique du Marais poitevin, le Frêne est actuellement en fleurs. Curieuse floraison en vérité. Étamines et stigmates s’y présentent dans le plus simple appareil, sans calice ni corolle. 

Tout commence par la percée de protubérances grumeleuses, comme autant de « framboises » pourpre foncé, presque noir. Les étamines porteuses de pollen ouvrent ainsi la voie. D’abord compacts, les petits paquets s’élancent bientôt en de longues panicules dressées d’où émergent les petits cœurs pourpre clair des stigmates. 

Pas de nectar. Les pollinisateurs ignorent le frêne. Qu’importe. C’est en effet le vent qui, balayant ce fatras, se chargera bientôt de véhiculer le pollen. Les panicules retomberont alors en de longues grappes pendantes de graines ailées dont raffolent les oiseaux. 

Il faut attendre une quarantaine d’années avant que le frêne produise ses premières fleurs. Régulièrement taillés en têtard, les plus anciens sont là depuis le XIXe siècle dans le Marais poitevin où ils font l’objet d’une attention particulière. Notamment face à l’avancée de la chalarose. 

Pas de précipitation !

 

22 février 2019

Finalement, les primevères du jardin sont raisonnables. Elles se réveillent doucement, faisant fi de la bravade des Coucous, leurs cousins des bords de chemins. Il est vrai qu’au pied des haies et des peupliers, elles ne voient guère le soleil. 

D’un vert intense, leurs feuilles gaufrées semblent même vouloir jalousement retenir les premières petites fleurs auprès d’elles. Le pédoncule poilu en émerge à peine. Et voilà déjà le long calice vert tendre. 

La corolle blanche à cœur jaune semble trahir une origine cultivée. L’emplacement du parterre initial s’est perdu. Quoi qu’il en soit, les belles se sont ensauvagées depuis longtemps, au point de coloniser l’ensemble du petit sous-bois autour de la mare. 

Elles y composent chaque printemps un ravissant couvre-sol piqueté de blanc et de jaune. Au moins jusqu’à la mi-mai. Trois mois ! Pas de précipitation donc. Quelques éclaireuses, d’accord, mais le gros de la troupe peut encore prendre son temps. S’il veut tenir la distance. 

Tout bénéfice pour le jardin

 

21 février 2019

On lui pardonne d’éparpiller avec tant d’énergie la couverture de feuilles mortes des platebandes ! Après tout, sa chasse aux vers et aux larves est tout bénéfice pour le jardin. Pour la peine d’un coup de râteau tous les deux ou trois jours. 

La merlette n’arrête jamais. Quand elle ne fait pas voler les feuilles, elle fouille la terre meuble, le bec jaune encombré de débris. 

Sous le soleil, les reflets clairs qui piquètent sa robe brune peuvent faire penser à une grive. Mais le mouchetage est bien plus prononcé chez la Musicienne. Rondelette, elle est persévérante dans sa frénétique exploration. Elle est aussi lunatique. D’un coup elle se fige, scrute les alentours et pique un sprint vers la platebande voisine. Et refouille de plus belle. Au moindre soupçon, sauve qui peut ! Dans un brusque vol rasant, elle file sous le couvert de la haie le plus proche. Non sans avoir lancé ce cri d’alerte si caractéristique des merles. 

Les fleurs aussi dans la salade ! 

 

20 février 2019

Dès la fin de l’automne, on a vu avec bonheur les petites rosettes de la Cardamine hérissée, alias la Cressonnette, se multiplier sur les planches vacantes du potager. Leur saveur légèrement piquante a agrémenté les salades de l’hiver. Aux côtés de la Doucette, avec quelques feuilles de Mouron des oiseaux… 

Elle amorce aujourd’hui sa floraison. Un peu partout au jardin, jusque dans les allées, ses minuscules grappes blanches se distinguent à peine dans l’herbe rase. Quatre étroits pétales dressés, autant d’étamines flirtant avec le stigmate central. La Cardamine est en effet prudente : à défaut de pollinisateurs en nombre suffisant en cette saison, elle est capable de s’autoféconder. 

Et ça marche ! Les premiers longs siliques émergent déjà en périphérie des grappes. À maturité, ils vont exploser et mitrailler les alentours de leurs petites graines. En attendant, la cueillette peut évidemment se poursuivre. Les fleurs aussi sont comestibles. 

Fier comme un Verdier 

 

19 février 2019

La mangeoire ne l’intéresse guère. Pas même les graines tombées au sol. Il laisse tout cela aux mésanges et aux pinsons. Il a sa fierté le Verdier. Les graines, il préfère les trouver par lui-même. Il arpente ainsi le potager et les allées en petite bande. Et son solide bec n’a pas l’air de s’en plaindre. 

Difficile alors de distinguer son plumage vert olive dans ces pérégrinations au raz du sol. Et c’est finalement à la buvette du jardin qu’il se laisse plus aisément admirer. Lorsqu’il se rengorge entre deux lampées au bord de la petite mare. 

Les nuances de gris le disputent au dégradé d’un jaune délavé, plus lumineux sur le ventre et au bord des ailes. Le Verdier femelle est moins ostentatoire. Le gris et le vert olive l’emportent partout. C’est à peine si le croupion verdâtre se distingue au repos. Seul l’éclat jaune vif de la lisière des ailes rappelle son fanfaron de compagnon. 

La messagère du printemps 

 

18 février 2019

Peut-être la Ficaire est-elle vexée d’avoir été doublée cette année par le coucou ! Au pied des haies, la traditionnelle messagère du printemps profite de l’anticyclone pour combler un retard tout relatif. On la voit de loin. L’éclat jaune d’or de ses premières fleurs tranche sur les petits cœurs vert foncé de son dense feuillage. 

Neuf lumineux pétales luisants sous le soleil. Chacun est producteur de nectar. Comment aller le puiser ? Pas d’autres solutions que de se frotter à la forêt d’étamines chargées de pollen. Si tout va bien, un peu de la précieuse poussière tombera sur les carpelles centraux en vue de la fructification. Pas si simple ! Mais la Ficaire connait ses faiblesses. Alors, prévoyante, elle également productrice de bulbilles qui participent efficacement à sa diffusion. 

Quoi qu’il en soit, elle peut compter sur le petit Andrène. Minuscule abeille solitaire, c’est un stakhanoviste. Parmi les tout derniers pollinisateurs du jardin, au-delà de la Toussaint, le voilà déjà sur le pont ! 

Premiers bourdonnements 

 

16 février 2019

Oubliée la gelée blanche du matin ! 17° pour un après-midi de la mi-février. Pas une once de vent. Et quel ciel bleu… De quoi vous titiller les ailes. Et la trompe. La première incursion d’une petite escouade d’abeilles a cependant été brève. Anticyclone ou pas, le soleil et la fraicheur tombent vite. Alors, pas le temps de batifoler. L’efficacité d’abord. Autrement dit, direction le romarin. 

Il se prépare depuis quelques semaines. Nectar à tous les étages ! Entre blanc, rose et mauve, l’abondante floraison de l’arbrisseau pousse la qualité de l’accueil jusque dans son délicat parfum. Les fleurs sont petites certes, mais avec elles, on ne se pose pas de question. La corole déploie une large piste d’atterrissage qui conduit directement au long tube nectarifère. Bonne dégustation ! 

Comment mieux débuter la saison ? Ivresse collective garantie. À quoi bon chercher ailleurs. Pâquerettes et petites véroniques de Perse patienteront encore eu peu.

Chacun son tour 

 

14 février 2019

La Sèvre est à deux pas, mais pour une petite soif, la petite mare du jardin convient très bien. Actuellement en travaux, son niveau a fortement baissé. Un escalier de fortune facilite néanmoins l’accès à l’abreuvoir. Les oiseaux ont vite trouvé le chemin ! 

Le chardonneret prend ici tout son temps entre chaque gorgée. Pas d’ébouriffante trempette aujourd’hui. Confortablement campé sur la dernière marche, il joue les équilibristes pour puiser quelques gouttes puis déglutir en redressant haut la tête. Prudent, il jette de temps à autre un œil sur le verdier qui, tout à côté, commence à s’impatienter. 

Quelques mouvements d’humeur puis, n’y tenant plus, ôte-toi de là que je m’y mette ! Chacun son tour. Le chardonneret ne demande pas son reste. Dans quelques mois, plus de dispute. Mieux que la petite mare, avec le retour de la Grande Cardère, il y aura en permanence un cabaret des oiseaux disponible tout au long du halage ! 

Le Roitelet triple-bandeau 

 

13 février 2019

Avec le Troglodyte mignon et le Grimpereau, c’est assurément l’un des plus petits oiseaux du jardin. Les va-et-vient du Roitelet triple-bandeau sont tout aussi discrets. Mais, dans ses vols furtifs comme dans ses actives inspections, il est assez vite trahi par un plumage beaucoup plus lumineux. 

Un bandana tricolore au front, on dirait un lutin renfrogné paré pour un match de rugby ! Madame a choisi le jaune vif pour troisième couleur au sommet du crâne. Et Monsieur, un flamboyant orange. Pour le reste, l’uniforme est rigoureusement identique. Dessous blanc cassé, dessus vert teinté de jaune orangé, sourcils noirs et petite tache blanche sous l’œil. 

Le Roitelet triple-bandeau a ses habitudes dans le grand conifère à l’entrée du potager. Toujours en mouvement, dans toutes les positions, il y traque inlassablement les insectes, plutôt sur les branches basses. Est-il de taille à s’attaquer à la Punaise du pin ?

Le sureau ouvrira le bal des purins ! 

 

12 février 2019

Il est réputé pour son feuillage précoce. Mais cette année le sureau bat tous les records. Les bourgeons ont explosé tout début février. Déjà, le voilà qui déploie ses belles et grandes feuilles vert foncé. Cinq lobes finement dentelés à l’odeur métallique caractéristique. 

Est-ce bien raisonnable ? D’ordinaire, c’est le jardinier qui est toujours trop pressé. N’oublions pas qu’il neigeait ici fin mars dernier ! Quoi qu’il en soit, puisque le sureau vient de se lancer bien avant l’ortie, il ouvrira aussi le bal des purins printaniers ! Laissons-le développer encore un peu son feuillage. Il supportera mieux la cueillette dans une quinzaine de jours. La recette est la même qu’avec l’ortie ou la consoude. 1 kg de feuilles fraiches hachées pour 10 litres d’eau de pluie. Puis deux semaines de macération. Filtré et dilué (1/10), il sera fin prêt pour stimuler l’enracinement des premières plantations printanières.  

Le baromètre du jardin

 

11 février 2019

Elle appartient au club très sélect des « sauvageonnes » qui n’arrêtent jamais vraiment de fleurir. Revers de la médaille, la Pâquerette est si familière, si fidèle, qu’on ne lui prête plus guère attention. 

Elle reprend vigueur actuellement après un demi-sommeil de quelques semaines. Un peu partout dans les allées du jardin, ses souches s’élargissent et gonflent sous la poussée d’une multitude de petits boutons impatients. Les premières fleurs prennent un peu de hauteur. Cœur jaune, couronne d’étroits pétales blancs bordés de rose. 

Cette frange rosée se remarque davantage en fin d’après-midi lorsque la Pâquerette se referme lentement pour passer la nuit. La délicate se protège également ainsi le jour à l’approche d’un orage ou d’une averse. D’où sa réputation de baromètre du jardin. 

À vrai dire, en ce milieu d’hiver aussi pluvieux que venteux, elle n’a guère l’occasion de s’épanouir longuement au soleil. Patience. Pâques, c’est dans un peu plus de deux mois. 

Courageux, mais pas téméraire 

 

11 février 2019

Le territoire du Geai des chênes est plutôt vaste, entre prairies, peupleraies et bosquets autour du potager. À vrai dire, on l’entend plus qu’on ne le voit. De grands cris rauques, lancés du haut d’un peuplier ou d’un frêne. Lorsqu’il vient au jardin, son travail d’approche est méthodique. Passant d’un arbre à l’autre, il prend bien garde à ce que le champ soit libre. Pinsons, mésanges et chardonnerets s’envolent à son approche. Posté sur une branche basse, il reste quelques instants aux aguets. Large moustache noire, dos brun rosé, poitrail beige-roussâtre, croupion blanc. Même au repos, il se distingue par les bandes bleu électrique de ses ailes. Comme une marque de fabrique. 

Sa petite huppe noire et blanche se dresse au moindre soupçon. Non, décidément, il y a quelque chose qui cloche. Mieux vaut remettre la visite à plus tard. Et le voilà reparti. Courageux, mais pas téméraire. 

Le marcottage naturel aidant 

 

9 février 2019

La Pervenche a été longue à trouver sa place dans la petite cour près de la maison. Finalement, si le pied mère n’a pas survécu, ce sont ses drageons qui ont vigoureusement pris le relais. Le marcottage naturel aidant, le tapis progresse au pied de la haie. La belle parvient ainsi à passer l’obstacle du couvert de graviers pour s’enraciner et pousser toujours plus loin l’aventure. Rien ne semble pouvoir l’arrêter désormais. Au point que certaines de ses longues tiges s’enhardissent et partent à l’escalade du Laurier tin. 

Les premières fleurs viennent d’éclore sur fond de feuillage luisant. Cinq larges pétales bleu-mauve focalisent le regard vers le long tube nectarifère étoilé. Avec une alternance de bleu et de blanc pour fasciner et guider les pollinisateurs. Cela dit, la Pervenche ne compte pas sur ses seules graines pour prospérer. Tant que ses drageons peuvent raciner ! Il va d’ailleurs falloir commencer à y mettre le holà… 

Cueillette à volonté  

 

8 février 2019

Le Mouron des oiseaux fait ici bon ménage avec la petite Véronique à feuille de lierre. Lui aussi a provisoirement le champ libre. Et il ne se fait pas prier. Ses tiges rampantes avancent méthodiquement leurs pions. De proche en proche, l’émergence d’une petite fleur blanche donne également naissance à deux nouveaux rameaux. Et ainsi de suite. Charmantes corolles autant que minuscules ! On jurerait compter dix étroits pétales. La moitié en vérité, chacun étant très profondément échancré. La promesse de capsules qui, le moment venu, libéreront des milliers de fines graines pour le régal des pinsons. 

En attendant de faire place nette au printemps, il serait dommage de ne pas inviter le Mouron des oiseaux en cuisine ! D’un joli vert tendre, ses abondantes petites feuilles apportent fraicheur et léger goût de noisette aux salades, sauces et veloutés. Sans arracher les pieds. Pas encore ! Il suffit de cueillir les plus belles feuilles. À volonté. 

Il court, il court, l’Orpin blanc

 

7 février 2019

Le vent a dispersé les feuilles mortes sur la toiture du cabanon près de la maison. Reste la mousse. Et l’Orpin blanc. Le fouillis de ses longues ramifications est enraciné dans le terreau de feuilles accumulé dans le courant des tuiles. Il est si vigoureux qu’il déborde et pend au-dehors, dans l’espoir de s’accrocher au moindre support. 

Là-haut, il commence à régner en maître. Les tiges porteuses de ses feuilles charnues dressent la tête, conquérantes, presque jusqu’au faîte de la couverture. En ce milieu d’hiver, les hampes florales et leurs ombelles desséchées rappellent la superbe floraison blanche de l’été. Ses graines participent aussi à la conquête. En témoignent les petites pousses qui, de loin en loin au creux des tuiles, au coin d’un mur ou sur le rebord d’une fenêtre, amorcent de nouveaux bataillons. 

Jusqu’où laisser libre cours à une telle exubérance ? Pour l’heure, la toiture remplit bien son office. Sans gouttière. Même sous l’orage. 

Qui a déréglé l’horloge interne du Coucou ? 

 

7 février 2019

Les primevères prennent leur temps sous les peupliers du jardin. Elles ont bien raison. Le Perce-neige n’est pas forcément un exemple à suivre de trop près. Nous ne sommes que début février ! Et pourtant, voilà déjà les premières fleurs de Coucou. Au bord d’un chemin, dans les marais de Saint-Georges-de-Rex. Des dizaines de larges rosettes ridées ponctuent le pied du talus. Elles semblent attendre le signal. Impatiente, la plus téméraire vient de lancer trois premières solides hampes. Enhardie sans doute par l’allongement du jour et la relative douceur de ce milieu d’hiver. 

Têtes basses, les grappes jaunes s’ouvrent à peine. Assez pour laisser entrevoir les taches et les veines orangées qui convergent vers l’entrée du calice. Peine perdue sans doute. Il n’y a guère de pollinisateurs à guider par les temps qui courent. Allez ! Les autres coucous peuvent attendre. Le printemps est encore loin.

Clopin-clopant   

 

5 février 2019

Il marche d’un pas lourd dans les allées du jardin. Le Pigeon ramier n’en a pas moins fière allure. Cela tient sans doute à son port de tête autoritaire, bleu gris, que soulignent de fines épaulettes blanches rehaussées de zébrures noires. Magnifiquement soigné, son plumage arbore toutes les nuances de gris. Rosé au poitrail, roussâtre à l’abdomen, ardoisé sur le dos, presque noir avec des liserés blancs sur la queue et l’extrémité des ailes. 

Son côté un peu hautain tient peut-être aussi à ses petits yeux noirs, finement cerclés, et surtout à cet étrange bec crochu, rouge-orangé puis jaune, émergeant d’une fine moustache blanche. 

Quelques claquements d’ailes et le voilà rejoint par un de ses compères. Clopin-clopant, les deux commensaux arpentent le jardin, les yeux rivés sur les feuilles mortes ou l’herbe rase. Qui aurait pu penser qu’il y avait là tant à glaner ? 

Ce n’est pas son jour 

 

4 janvier 2019

On l’entend régulièrement tambouriner dans les peupleraies et les bois alentour. Le pic épeiche vient de temps à autre au potager inspecter pommiers et peupliers. Cela dit, en cette saison, son péché mignon, c’est de chiper les noix près de la table de jardin. En théorie, elles sont là pour l’écureuil. Enfin, pour le premier qui les trouve… 

Pas de chance aujourd’hui. Il a beau scruter la pelouse, accroché au tronc le plus proche, bien campé sur sa solide queue, aucune noix… L’écureuil est déjà passé. À moins qu’il s’agisse du geai ou de la pie. C’est qu’il y a concurrence entre chapardeurs ! 

Juste le temps de se laisser admirer. Nuque et bas-ventre rouges, dos noir barré de blanc, robuste bec pointu sous un front fauve, élégants chevrons blancs à la pointe des ailes… Dépité, il disparait comme il est venu, de son puissant vol noir et blanc. Ce n’est pas son jour. Il reviendra bientôt. 

Une rameuse au poil !

 

3 février 2019

Elle voisine au jardin avec sa cousine la Véronique de Perse. Tout aussi discrète, la Véronique à feuille de lierre squatte également les planches inoccupées. En retour, elle leur offre généreusement son couvert rameux et rampant, en compagnie notamment du Lamier pourpre. Comme celui-ci, les jeunes pousses présentent parfois une teinte vineuse qui s’estompe avec la croissance. Des nuances brun pourpre persistent le plus souvent au bord des feuilles et sur les sépales en cœur des petits boutons floraux. 

C’est surtout son côté hirsute qui distingue la Véronique à feuille de lierre. Des poils blancs épars sur la tige, plus denses et dressés sur les feuilles - ici à trois lobes - et en bordure des sépales. Comme pour nombre de « sauvages », cette forte pilosité l’aidera le moment venu à lutter contre la sécheresse. En retenant notamment la rosée du matin. Pour l’heure, elle n’a rien à craindre. Ce serait plutôt l’overdose. Le couvre-sol n’en est que plus utile. 

Sauf à se mettre à quatre pattes…

 

2 février 2019

La pluie, le vent et même la grêle… Les premières violettes ont bien du mérite sous la bourrasque de ce début février. Allez donc garder la mise de vos cinq pétales par un temps pareil ! Heureusement, le pédoncule coudé est assez ferme pour maintenir chaque fleur bien dressée et le bon positionnement du pétale inférieur qui commande l’entrée de la corolle. 

Comme celui de la pensée, il est suffisamment large pour servir de piste d’atterrissage. Et des stries foncées guident les pollinisateurs vers le Saint des Saints que protègent les barbillons blancs des pétales latéraux. Même si, en cette saison, il y a plus de petites limaces que de butineurs dans l’herbe rase du jardin ! 

Le parfum ? Aussi sublime qu’inaccessible. Sauf à se mettre à quatre pattes. On ne va quand même pas cueillir les rares fleurs de l’hiver ! 

La cochenille passe aussi à table 

 

1 février 2019

Les longs épis d’or du Mahonia ont fait le bonheur des abeilles et des bordons en fin d’été. Les frelons eux-mêmes n’y ont pas résisté. Sous le couvert de ses longues feuilles dentées, le faux houx va maintenant faire le régal des oiseaux. 

Le grappillage a déjà commencé. Il durera tout l’hiver. Car les longues grappes de petites baies ovales prennent le temps d’une maturité échelonnée. Vert pâle, progressivement teintées de rose, les gourmandises virent finalement au violet foncé, recouvertes d’une pruine d’un bleu intense qui les rend particulièrement attrayantes. 

Las ! Les oiseaux ne sont pas les seuls à se régaler. La cochenille aussi. Déjà collant de miellat, le feuillage a perdu son beau vert franc. Et la poussière noire de la fumagine suit le mouvement ! Il est grand temps de stopper le début de l’attaque. Une solution de savon noir et d’alcool à brûler devrait suffire. Entre deux vagues de pluie.

Commentaires

12/01/2019

Dumotteron

Il ne faut pas confondre Le Gaillet Gratteron et Le Guilleret Gratton ! Meilleurs voeux au Jardinier du Marais et au Père Narcisse

 

27/08/2018

Mamina

Bonjour. Ce fut une balade savoureuse, merci. J'ai noté quelques légumes qui sont dans mon tout nouveau jardin, ça met du baume au coeur. Bravo pour les commentaires ourlés de pointe d'humour et de fraîcheur. C'était comme si j'y étais.

 

28/06/2018

CAYLUS

tres belles images commentaires adéquats bcp d'humour merci michel si ça peut vous rassurer le sud n'a pas été gaté mais le soleil est revenu jardinement votre

 

08/06/2018

Loune

 

Toutes ces choses qui me paraissaient banales au jardin prennent avec vous une autre dimension....Je vais m’attarder un peu plus devant ces petits détails maintenant.

 

01/06/2018

Ledrôledegratton

Cette chronique d'un jardin dans le Marais poitevin est un vrai enchantement. Si ce jardinier-poète cultive la terre avec autant de bonheur que les mots, la récolte devrait être belle ! Au plaisir de se saluer un jour prochain en bord de Sèvre...

Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.

 

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