Le perce-oreille ou pince-oreille (forficule) ne mérite pas sa mauvaise réputation, car cet insecte est utile au jardin bio. Protégez-le !
Les appendices qu’il porte à l’extrémité de son corps laissent penser qu’il peut perforer les oreilles... heureusement, il n’en est rien !
De mœurs nocturnes, le forficule fuit la lumière et se réfugie le jour à l’ombre, dans un endroit plutôt humide.
Pendant la belle saison, il séjourne de préférence dans les coupelles sous les pots des plantes ou les tas de pierres.
Son régime omnivore l’entraîne parfois à faire quelques dégâts sur les fleurs comme les dahlias dont il grignote quelques pétales.
Mais ces quelques dégâts mineurs quand leur population est équilibrée ne doivent pas faire oublier l’aide qu’il peut apporter au jardinier pour réguler les populations d’insectes nuisibles aux plantes du jardin.
Il se révèle aussi un actif prédateur avide de pucerons, notamment du lanigère qui sévit sur le pommier.
Offrez-lui dès l’automne un gîte pour l’hiver en posant au sol ou en suspendant dans vos pommiers quelques pots de terre retournés garnis de paille ou de carton.
Ils y passeront bien à l’abri l’hiver et seront prêts à l’attaque dès le printemps !
Serait-ce le bruit fait autour de son utile ou nuisible présence au jardin ou les pinces surdimensionnées par rapport à son corps qui ont fait surnommer le forficule de perce-oreille ? La bestiole, foi de jardinier, n’a jamais percé une oreille !
Mais il est vrai que le jardinier hésite à classer l’insecte dans la catégorie utile ou nuisible aux cultures.
Le bougre est doté d’un bel appétit et grignote les fruits mûrs, les jeunes pousses de légumes et dans les massifs ce sont les pétales de fleurs qui apaiseront sa gloutonnerie.
Comme il grignote sans arrêt, les œufs et les larves d’insectes, les pucerons, les acariens, les limaces et les escargots seront aussi au menu du perce-oreille.
Il suffit d’un bon équilibre des populations d’insectes au jardin, car en cas de surpopulation notre perce-oreille sera la proie d’autres insectes aussi voraces comme les carabes.
Père Narcisse
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Le conseil d'amatxi :
Profitez d'une belle journée d'automne pour mettre en œuvre cette méthode employée autrefois dans les vergers, le chaulage des arbres avec du blanc arboricole. Dans les jardins et les vergers biologiques, le lait de chaux permet d'éviter l'utilisation des traitements d'hiver chimiques et polluants. Ce badigeon détruit les larves d’insectes et bloque les spores des cryptogames à l'abri dans les crevasses de l’écorce des arbres et les replis à la naissance des branches charpentières.
Après les semis spontanés de fin d’été, certains jeunes pieds de bourrache semblent attendre sagement le passage de l’hiver avant de prendre leur élan. Plus impatients, quelques-uns hasardent une généreuse floraison automnale. Tant mieux pour le Bourdon des champs !