Les guêpes utiles ou nuisibles ?
Nous avons une peur irraisonnée des guêpes, pourtant la plupart d’entre elles sont utiles au jardin en pollinisant les fleurs et en régulant les populations d’insectes nuisibles aux cultures.
On aime les abeilles, on déteste les guêpes, pourtant...
Les abeilles, on les chouchoute, il est vrai que quelques espèces ont été domestiquées pour leur production de miel. On va même maintenant jusqu’à les installer sur les toits des immeubles en ville. Ce qui est absurde quand on sait le nombre d’abeilles sauvages qui peuplent déjà les espaces verts.
Lorsque l’on représente en dessin une abeille, c’est toujours dans une scène bucolique en présence de fleurs ; la guêpe, elle, est souvent représentée avec un aiguillon surdimensionné et menaçant.
Les piqûres des abeilles sont aussi dangereuses que celles des guêpes pour les personnes allergiques chez qui elles provoquent des chocs anaphylactiques parfois mortels.
Comme les abeilles domestiquées ou sauvages, les guêpes font partie de l’écosystème de votre jardin et à ce titre elles ont un rôle important dans ce fragile équilibre.
Il est vrai que le jardinier voyant sa treille chargée de belles grappes de raisins arrivées à maturité, son poirier où les branches ploient sous la charge de poires mûres dorées au soleil, envahies par les guêpes n’a à cet instant plus que faire de ces considérations écologiques.
L’exaspération atteint son comble quand après une belle et dure journée de travail au jardin, il s’assoit devant une boisson fraîche bien méritée et qu’il voit des guêpes sans gêne et insistantes s’inviter à la dégustation !
Là ce sont des guêpes sociales qui bâtissent un abri fait d’alvéoles pour abriter la colonie. Ce sont les plus visibles. Mais il en est d’autres, discrètes, que seul un jardinier attentif et curieux apercevra : les guêpes solitaires aux formes diverses et parfois étranges avec des couleurs variées.
Ces guêpes souvent discrètes. Avec elles pas de grandes colonies, mais plutôt des nids discrets isolés ou quelques-uns regroupés. Comme leurs cousines ce sont d’excellentes bâtisseuses.
Pour le jardinier leur aide est précieuse. Redoutables prédateurs de parasites adultes ou de leurs larves, elles sont d’indispensables « insectes auxiliaires ».
Certaines dites guêpes maçonnes et potières façonnent des nids en boue afin d’y loger leurs larves.
Ici l’Eumène unguiculé butinant, une guêpe solitaire de belle taille construite elle aussi des « pots » de terre mêlée de salive pour héberger sa progéniture. Il y enfourne des chenilles anesthésiées pour assurer la subsistance des futures larves. Avec une préférence, tant mieux, pour les noctuelles.
Une autre « guêpe potière », l’Eunemes pomiformis façonne aussi de petits pots de terre mêlée de salive pour y installer sa progéniture.
Des petits pots ronds pourvus d’un col ourlé résistant aux intempéries qu’elle prend soin de reboucher après y avoir pondu et déposé également des chenilles vivantes, mais paralysées.
Il en est comme la Scolie hirsute (Scolia hirta) qui ne s’embarrasse pas et va directement pondre un œuf directement sur le mets choisi pour leur progéniture. Et là le choix intéresse le jardinier : des vers blancs ! Les proies repérées notre guêpe solitaire creuse pour aller pondre un œuf sur chaque ver blanc.
D’autres, encore appelées guêpes rubicoles comme l’Isodonte font leur nid par exemple comme ici à intérieur d’un bambou servant de tuteur ou plus généralement de tiges creuses. Elles tapissent le nid d’herbes sèches et déposent des proies anesthésiées. Malheureusement, ce sont les grillons et les inoffensives sauterelles qui en font les frais.
Les guêpes solitaires sont en général bien utiles, mais comme bien des insectes auxiliaires comme ici elles s’attaquent aussi à des insectes parfois utiles ou inoffensifs.
Merci à Fernand pour les images.
Comme je le dis souvent, on ne peut pas assigner à résidence les insectes, mais on peut tout faire pour leur faciliter la recherche de nourriture et leur fournir le gîte pour leurs larves.
Plutôt que les « hôtels à insectes » du commerce dont l’efficacité est douteuse, fleurissez votre jardin avec des arbustes, des plantes vivaces, des arbres fruitiers dont les floraisons s’échelonnent au cours de l’année. Pensez à planter quelques arbustes à tiges creuses ou à moelle pour les guêpes rubicoles.
Plantez une haie avec plusieurs espèces d’arbres et arbustes de type « bocagère ».
Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.
Les conseils d'amatxi :
Taillez les arbustes à fleurs: Éliminez les fleurs fanées et les branches mortes.
Protégez les plantes sensibles au froid: Ramassez les bulbes de dahlias et de glaïeuls, et mettez-les à l'abri du gel.
Après un nettoyage, installez des nichoirs: Offrez un abri aux oiseaux pour l'hiver.
Autres travaux :
Réparez les outils de jardinage: Profitez de cette période pour vérifier l'état de vos outils et les réparer si nécessaire.
Préparez votre matériel de jardinage: Rangez soigneusement votre matériel pour l'hiver.
En résumé, au début du mois de novembre, concentrez-vous sur la récolte, le nettoyage de votre potager, la protection de vos plantes et la préparation de votre jardin pour l'hiver.