Quand et comment arroser
Le goutte-à-goutte
Récupérer l’eau de pluie
L’eau n’est pas une ressource inépuisable. L’économie d’eau doit être une préoccupation du jardinier, car il existe de nombreuses façons d’économiser l’eau d’arrosage. Le jardinier, de plus, ne doit pas, par les façons culturales qu’il emploie, polluer la ressource en eau. Il faut donc proscrire tous les engrais chimiques (user modérément des engrais azotés, même biologiques), et tous les pesticides non biologiques.
L’eau est un bien commun, même si vous prélevez l’eau directement dans la nappe phréatique ou dans une rivière, faites-en une consommation raisonnée.
Par sa structure, le sol retient plus ou moins l’eau.
L’eau d’arrosage, en terre argileuse, sera presque toute disponible pour les plantes, car cette terre a un fort pouvoir de rétention d’eau.
Le sol sableux retiendra peu d'eau.
Il sera donc important d’améliorer la structure du sol.
Le temps ensoleillé favorisera l’évaporation de l’eau du sol. Vous pourrez corriger ce phénomène par des binages (n’oubliez pas ce vieux dicton : « un binage vaut deux arrosages ») fréquents ou, mieux encore, par un paillage du sol de qualité. La transpiration des plantes, phénomène bien naturel, mais que vous pourrez corriger en n’apportant pas trop d’azote aux plantes.
En permaculture vous pouvez conduire vos cultures sous couvert végétal.
Le temps pluvieux est évidemment idéal, mais encore faut-il que l’eau pénètre dans le sol, là encore ce sont les façons culturales (comme le binage) qui amélioreront la pénétration de l’eau. Quand il pleut en excès, un sol raisonnablement drainant évacuera l’eau. En terre lourde, cultivez en planches surélevées.
Le vent, aussi, a une influence sur le besoin des plantes en eau, il est souvent desséchant. Quand vous faites votre plan de jardin ou de potager, prévoyez une haie bocagère brise-vent.
_Une terre non travaillée et battue par les pluies et l'arrosage par asperseur, craquelle sous l'effet du soleil et du vent
_Les terres caillouteuses et sableuses sèchent rapidement si elles ne sont pas amendées.
_Travaillez souvent votre terre s’il n’y a pas de couvert végétal ou de paillage.
« Un binage vaut deux arrosages »
_La meilleure solution pour eviter une évaporation excessive de l'eau, c'est le paillage de la terre.
Au jardin biologique, il faut attacher une attention particulière. Dans une région donnée, on ne peut pas tout cultiver. Le jardinier devra donc choisir des plantes adaptées au climat tempéré humide ou méditerranéen séchant. Pour une même plante, choisissez les variétés les plus résistantes à la sécheresse.
De nombreuses plantes au jardin lors de chaudes journées vers le milieu de la journée
fanent. Il ne sert à rien de les arroser. Ces espèces de végétaux comme les hortensias,
les impatiens et bien des légumes ont cette réaction. Dès la soirée à la faveur de la
fraîcheur revenue, ils reprennent tout leur éclat.
Il ne faut vraiment s’inquiéter que lorsque les plantes sont fanées dès le matin.
Ces hortensias fanés retrouveront leur panache dès la fraicheur du soir;
Il ne faut jamais attendre les premiers symptômes de dessèchement des plantes (sauf le gazon et les plantes à fleurs), car le stress hydrique pourrait leur être fatal.
Lors des périodes ensoleillées prolongées.
Avant un apport d’engrais en périodes sèches.
La meilleure période de la journée pour arroser le jardin d’agrément ou le potager, c’est le soir, avant la tombée de la nuit, l’évaporation sera beaucoup plus faible.
Au jardin d’agrément, lorsque vous composez vos massifs, groupez des plantes ayant des besoins similaires en eau.
Arrosez toujours modérément après vos plantations, pour forcer la plante à développer son système racinaire, pour chercher l’eau plus profondément. Avec cette pratique, vos plantes seront beaucoup plus résistantes à la sécheresse.
La culture biologique et raisonnée au jardin doit proscrire l’arrosage par asperseurs et microasperseurs. Ils sont beaucoup trop voraces en eau. Ils sont, de plus, difficiles à gérer, car il est pratiquement presque impossible d’amener l’eau au plus près de la plante sans gaspillage !
Pour les petites surfaces, l’arrosoir sera idéal pour bien cibler l’arrosage.
Si au départ on décide de ne pas arroser la pelouse (il existe des variétés de graminées résistantes à la sécheresse), le goutte-à-goutte sera la méthode à privilégier.
Une autre règle à observer :
Il ne sert à rien d’arroser en petite quantité. L’eau se sera évaporée avant d’atteindre les racines profondes de la plante.
Faites des arrosages moins fréquents, mais plus conséquents. Et bien sûr toujours, arrosez sur une terre travaillée et non « croutée ».
Il distribue l’eau directement au pied des plantes, sans effet de ruissellement et de battage de la terre.
Vous pouvez, avec ce système, faire un arrosage intégré au jardin d’agrément, avec programmateur.
Une des préoccupations du jardinier est d’avoir à sa disposition de l’eau d’arrosage du jardin pendant les périodes de sécheresse à moindre coût.
Pour cela, il suffit de récupérer l’eau de pluie qui s’écoule de votre toiture de maison. Il existe des tas de citernes enterrées ou non dans le commerce. Mais si vous avez un jardin moyen (si vous avez appliqué tous les conseils ci-dessus), une ou deux vieilles baignoires suffiront. Vous les habillerez avec des plantes grimpantes, par exemple, pour les cacher de la vue.
Il est facile de masquer votre récupérateur d’eau d’arrosage du jardin avec quelques plantes grimpantes et arbustes.
Une question souvent posée : « Quelle quantité d’eau pourrais-je récupérer durant une année ? »
C’est facile, rendez-vous sur le site de Météo France où vous trouverez la pluviométrie moyenne de votre région. Sachant que 1 mm de pluie, mesuré au pluviomètre, représente 1 litre d’eau par mètre/2 : donc le relevé météo de votre région, x par la surface estimée de la toiture de votre maison.
Attention, si vos réserves d’eau sont des bidons ou vieilles baignoires, nettoyez-les tous les ans, et recouvrez-les d’un voile de type protection contre le gel, pour empêcher les larves de moustiques d’envahir votre réserve d’eau d’arrosage.
Tout savoir sur les façons culturales au jardin bio, choisir les bons outils. Ces pages peuvent vous intéresser au jardin biologique.
Les conseils d'amatxi :
Taillez les arbustes à fleurs: Éliminez les fleurs fanées et les branches mortes.
Protégez les plantes sensibles au froid: Ramassez les bulbes de dahlias et de glaïeuls, et mettez-les à l'abri du gel.
Après un nettoyage, installez des nichoirs: Offrez un abri aux oiseaux pour l'hiver.
Autres travaux :
Réparez les outils de jardinage: Profitez de cette période pour vérifier l'état de vos outils et les réparer si nécessaire.
Préparez votre matériel de jardinage: Rangez soigneusement votre matériel pour l'hiver.
En résumé, au début du mois de novembre, concentrez-vous sur la récolte, le nettoyage de votre potager, la protection de vos plantes et la préparation de votre jardin pour l'hiver.