La méthode du faux semis est assez facile à mettre en place pour éviter la pousse des adventices dans les jeunes cultures. Il est employé depuis fort longtemps aussi bien en grande culture qu’en jardinage bio.
Comme son nom l’indique, c’est faire semblant de semer !
La partie de terrain où sont prévus par exemple, des semis de légumes ou de fleurs annuelles à germination difficile ou lente, la terre est préparée exactement comme si l’opération de semis allait avoir lieu.
Rien n’est semé, mais toutes les conditions sont là pour la levée rapide des graines de mauvaises herbes.
Les meilleures époques de l’année pour faire un faux semis, c’est au printemps ou en automne.
Deux méthodes :
Comme pour un semis normal, la terre est aérée, ratissée, plombée au rouleau (gazon) et enfin arrosée. Tout doit être fait pour que la levée soit rapide.
Cette fausse culture reste en place de 10 à 15 jours selon l’époque la chaleur et l’humidité.
Lorsque la levée des adventices est faite, par une journée très ensoleillée (c’est indispensable, et avec les prévisions météo maintenant fiables, prévoyez une plage de trois jours de beau temps) travaillez très superficiellement le sol avec une binette, un rateau ou un croc.
Attention, ce travail doit être fait en surface (5 cm maxi) sous peine de voir d’autres graines en stock dans la terre remontée à la surface.
Une fois les herbes détruites par le soleil, mettez en place votre culture.
L’inconvénient de cette méthode, c’est qu’en cas de fortes intempéries la terre si elle est lourde, elle peut être battue.
Elle demande au jardinier de programmer ses semis en conséquence.
Cette méthode est interressante pour la préparation du lit de semence des gazons.
La préparation est exactement la même que pour la précédente.
Par contre vous recouvrez votre travail d’une bâche opaque.
Les mauvaises herbes lèvent plus vite surtout au début du printemps. En absence de lumière, elles s’étiolent et meurent.
L’avantage de ce système c’est qu’en cas de période de fortes pluies, la terre n’est pas battue et reste prête pour une culture.
Les deux méthodes ont un inconvénient, c’est qu’elles demandent un temps d’occupation du sol plus long pour une même culture, mais c’est la méthode de désherbage bio par excellence.
Il est à noter qu’il n’a que peu d’impact sur les adventices vivaces ayant un système racinaire développé (liseron).
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