Les pruniers : reine-claude, mirabelle, quetsche 

Le prunier est facile à cultiver au verger bio. La Reine-Claude dorée, la Quetsche ou la Mirabelle, ces prunes sont d’excellents fruits de table ou pour la pâtisserie. Le prunier est un arbre fruitier peu exigeant. Il peut prendre place dans tous les vergers si le sol n’est pas trop humide.

Variétés des pruniers :

Prunier Reine –Claude dorée : 

Il est résistant aux maladies, mais est sensible aux pucerons noirs. C’est une prune à chair verdâtre, juteuse et parfumée. Les prunes sont récoltées au mois d’aout jusqu’à début septembre selon les régions. Le fruit est fragile, il faut donc le cueillir ferme pour pouvoir le conserver quelques jours. 

Prunier Reine-Claude de Bavay : 

Le prunier reine -Claude de Bavay doit être planté dans un sol léger. Il aime une bonne exposition ensoleillée à l’abri des vents de printemps, car étant tardif il craint les gelées tardives. Vous pouvez récolter les fruits fin septembre début octobre selon les régions. La chair jaune verdâtre est juteuse et sucrée. Il est peu sensible au monilia.

Prunier Reine-Claude violette : 

Prunier vigoureux productif. Les prunes se récoltent en septembre. C’est un fruit délicieux à chair jaune et verte, parfumée et juteuse. Attention, il craint la rouille.

Prune st Catherine : 

Ce prunier est très rustique, mais il est sensible au monilia, un traitement à la bouillie bordelaise s’impose dès la formation des fruits. Sa chair jaune est acidulée, sucrée et juteuse. Selon les régions il arrive à maturité de la mi-septembre à octobre.

Prunier quetsche d’Alsace : 

Prunier résistant et auto fertile. Il doit être planté dans un sol léger et drainant. Il déteste les terres lourdes et humides ou souvent, il végète. Les prunes ont une chair acidulée et juteuse. Vous faites la récolte au mois de septembre. Sa chair étant fibreuse, cette prune sert surtout à la transformation.

Prunier Mirabelle de Nancy : 

Le mirabellier est auto fertile. Il est très productif ce qui impose souvent de mettre des perches terminées par un V pour soulager les branches et de temps en temps faire une taille d’éclaircissage. Bien que résistant, il craint au moment de la floraison les gelées tardives de printemps. Les fruits craignent la pluie quand ils arrivent à maturité. La récolte se fait en aout et est échelonnée sur deux semaines. La chair du fruit est jaune clair, parfumée et juteuse .

Taille des pruniers : reconnaitre les différentes branches et bourgeons : 

• Le rameau à bois :

Il ne porte que des bourgeons pointus, ce sont les yeux à bois. Ils fourniront de nouveaux rameaux en fin de printemps.

• Le rameau mixte :

Il porte, comme le précédent, des bourgeons à bois et des boutons facilement reconnaissables à la fin de l’hiver, ils sont plus gros et arrondis. C’est eux qui donneront les prunes.

Les bourgeons peuvent être regroupés par deux ou trois surtout sur les bouquets de mai.

La branche comme pour les pêchers dite chiffonne, est un peu plus longue que le bouquet de mai.

Comme tous les arbres fruitiers à noyaux, le prunier supporte mal la taille.

La taille du prunier se limite donc à une taille que vous pratiquez tous les trois ou quatre ans pour aérer l’arbre en supprimant des branches à l’intérieur .

Particulièrement pour la taille des fruitiers à noyaux, vous devez entre chaque arbre désinfecter minutieusement votre sécateur.

Certaines variétés de pruniers sont très productives (mirabelle), diminuez en fin d’hiver les rameaux mixtes pour équilibrer la récolte d’une année à l’autre.

Culture bio du prunier :

La plantation se fait du mois de novembre au mois de février. Vous pouvez aussi les planter au cours du printemps en achetant des pruniers cultivés en conteneurs.

Donnez-leur une exposition ensoleillée et à l’abri du vent.

Terre : 

une bonne terre de jardin riche et drainante leur convient parfaitement.

Climat : 

S’ils résistent très bien au gel, des gelées tardives pendant la période de floraison peuvent réduire la récolte à néant. Préférez donc un emplacement à l’abri des vents froids du printemps.

• Les Mirabelles et quetsches apprécient un climat chaud en été et froid en hiver. 
• Les reines-claudes préfèrent un climat plus doux avec des amplitudes de températures entre l’hiver et l’été moins marquées. 

Un porte-greffe adapté est indispensable pour réussir sa culture (voir ici le choix des porte-greffes)

Fumure :

Une fois installé, le prunier ne demande pas de fumure les premières années. Les années suivantes vous pouvez faire des apports de matières organiques à l’aplomb des branches, mais jamais d’engrais chimiques riches en azote.

Pour éviter la prolifération des maladies, même si cela est fastidieux, débarrassez l’arbre de toutes les prunes momifiées.

Supprimez régulièrement les gourmands au pied de l’arbre.

Prunier qui ne donne pas de fruits

Parasites et maladies des pruniers :

Coryneum du prunier :

• Symptômes :

c’est une maladie cryptogamique qui forme des taches rondes violacées sur les feuilles qui se nécrosent et finissent par trouer la feuille. 

L’apparition de cette maladie apparait en été par temps chaud et humide.

• Prévention et traitements bio :

Ramassez les feuilles atteintes qui tombent au sol et éliminez-les.

Traitez préventivement avec une décoction de prèle ou plusieurs pulvérisations de bouillie bordelaise faiblement dosée.  

Oïdium du prunier :

• Symptômes :

Apparition d’un feutrage blanc sous la face inférieure des feuilles. La maladie peut gagner les fruits s’il n’y a pas d’intervention.

• Prévention et traitements bio :

Pas d’apport d’engrais fortement dosé en azote.

Traiter avec du soufre.

Gommose du prunier :

• Symptômes :

Apparition d’exsudat de gomme sur le tronc et à l’aisselle des branches.

Les causes sont multiples : stress ou contre coup après la plantation d’un gros sujet, blessures, vieillissement de l’arbre.

• Prévention et traitements bio :

Pas de traitement réellement efficace, mais plutôt trouver la cause et corriger les erreurs dans les façons culturales.

Moniliose du prunier :

• Symptômes :

Favorisée les temps humides et doux, elle affecte les fleurs, l’extrémité des rameaux et surtout les fruits.

Sur le fruit la maladie forme des cercles concentriques de coussinets blancs — gris.

• Prévention et traitements bio :

Éliminez les fruits momifiés en hiver.

Évitez tout type de blessure sur les arbres qui servent de portes d’entrée à la maladie.

Évitez tout apport d’engrais riche en azote.

Traitez préventivement avec une décoction de prèle ou plusieurs pulvérisations de bouillie bordelaise additionnée de soufre.

Maladie du plomb :

Tordeuse orientale du prunier 

• Symptômes

Les dégâts sont surtout sensibles sur les jeunes sujets ou elle cause le flétrissement des jeunes rameaux.

• Prévention et traitements bio :

Traitement préventif au purin de tanaisie au printemps de début avril à mai selon les régions.

Pucerons du prunier :

• Symptômes :

Une forte attaque de pucerons est surtout préjudiciable aux jeunes pruniers. Les feuilles s’enroulent limitant le développement des rameaux.

• Prévention et traitements bio :

Là encore de fertilisation riche en azote.

Badigeonnage des troncs au blanc de chaux pour étouffer les formes hivernantes.

Carpocapse des prunes :

• Symptômes :

On reconnait facilement les fruits attaqués par sa larve grâce aux gouttes de gomme qui apparaissent sur les prunes. Le fruit est dévoré à l’intérieur.

• Prévention et traitements bio :

Posez des pièges à phéromones.