Comment avoir une bonne terre de potager ?

Au fil des ans avec des façons culturales inadaptées, la terre du potager s’appauvrit. Quelques solutions simples de bon sens vous permettent rapidement d’avoir une bonne terre au potager.

Le jardinier n’arrivera pas raisonnablement à obtenir une terre idéale pour la culture des légumes en faisant uniquement des apports réguliers de fertilisants minéraux.

Non seulement ils coutent cher, mais au fil du temps ils appauvrissent la vie de la microfaune indispensable pour le bon équilibre de la terre du potager (c’est la même chose pour votre jardin d’agrément).

Pour obtenir une bonne terre de jardin, c’est d’abord bien la nourrir :

Toujours laisser l’espace occupé par une culture :

Après une récolte, ne laissez pas le sol libre, mais semez de l’engrais vert. Certaines de ces plantes après broyage et enfouissement comme les céréales améliorèrent la structure du sol , d’autres comme les pois, les féveroles enrichissent le sol en azote, etc.

N’employez plus les engrais minéraux, mais préférez le compost, le fumier du poulailler ou le fumier d'étable de la ferme bio proche.

En cour de culture, utilisez les purins, les extraits de mélasse, d’algues, le jus de plumes, sang séché, etc.

Pas de chamboule-tout pour avoir une bonne structure de terre !

De nombreux animaux invisibles ou visibles comme les vers de terre vont inlassablement travailler pour vous.

La présence de turricules (excréments des vers de terre) à la surface de la terre du jardin atteste la présence de nombreux vers de terre. Ces turricules riches en matières organiques sont aussi riches en minéraux parfaitement assimilables par les plantes du potager.

Attention aux excès de bouillie bordelaise. L’accumulation de cuivre dans la terre est préjudiciable à la vie des vers de terre. Préférez les traitements préventifs avec les purins ou les décoctions (de prèle par exemple).

Bêcher profondément et inconsidérément va tuer une partie de la microfaune et des vers de terre. Remplacez le labour ou le bêchage par une couverture cartonnée et de débris végétaux (voir ici).

La lente décomposition de ces couvertures favorise la vie du sol, ce qui améliore sa structure et contribue à la formation d’humus stable profitable aux légumes.

Ces labours profonds n’ont aucun intérêt dans un potager amateur bio. (pour ou contre, le débat est toujours d’actualité chez les jardiniers !)

En automne, après les récoltes, faites-vous aider par les volailles (poules) qui vont méticuleusement gratter la terre et la débarrassent des vers et pupes indésirables sans que vous ayez à utiliser des produits toxiques pour traiter votre sol.