Les muriers : de beaux arbres d’ornement avec des fruits.

Qu’il soit petit, pleureur, grand, avec ou sans fruits, vous trouverez toujours un mûrier adapté à votre jardin. Suivez ces quelques conseils pour sa culture, la taille et l’entretien.

Morus nigra — mûrier noir.

Ce mûrier est originaire d’Asie, il atteint une hauteur de 8 à 15 m. Sa forme est buissonnante formant une cime arrondie. Les feuilles sont vert foncé, rugueuses, larges, ovales, dentées, présentant parfois deux lobes latéraux. 

 Les fleurs sont des petits chatons jaune-vert, de 1 cm de long, apparaissent en mai-juin. Ils sont suivis par des fruits ovoïdes et nombreux, rouge violacé très foncé, formés de baies soudées les unes aux autres. Le goût à la fois sucré et acidulé. Ils sont à maturité en août-septembre.

Il est rustique jusqu’à — 15°.

Morus alba — mûrier blanc, mûrier commun, mûrier du ver à soie.

Il est originaire lui aussi de Chine. En France on le rencontre surtout dans le sud-est de la France. Il atteint environ 15 m de hauteur et présente une couronne arrondie peu branchue. Il porte des feuilles ovales, de 6 à 12 cm de longueur, parfois lobées. Ces feuilles d’un vert brillant en font un bel arbre d’agrément pour les grands jardins. Les fruits d’un blanc rosé mûrissent en juillet. Leur goût est fade.

Ce sont les feuilles de ce mûrier qui nourrissent les vers à soie.

Il est aussi rustique que le précédent.

Morus alba Pendula — mûrier pleureur.

Les branches principales et secondaires de ce petit arbre, longues et grêles, retombent dès leur point d’attache. Les feuilles sont ordinairement lobées.

C’est l’arbre idéal pour les petits jardins. C’est certainement le plus beau des petits arbres pleureurs.

Morus kagayamae — mûrier à feuilles de platane. 

C’est un petit mûrier originaire du Japon, à croissance lente, porte de grandes feuilles aux lobes découpés, rudes au-dessus. En automne, ces feuilles prennent une splendide teinte or pâle.

Il trouvera sa place dans les petits jardins pour servir d’ombrage.

Il existe une variété de mûriers stérile qui ne donne pas de fruits. 

Morus rubra — mûrier rouge.

Il est originaire d’Amérique. Les fruits sont excellents. Il est peu cultivé, mais c’est un bel arbre d’ornement.

Culture bio des mûriers : 

Plantation :

La plantation de baliveaux en racines nues peut être envisagée.

Pour la plantation de mûrier avec un tronc déjà formé, ne dépassez pas la taille de 8/10 à 10/12.

Au-delà de ces tailles, choisissez des sujets en motte ou en conteneur.

Ils ne sont pas très exigeants quant à la nature du sol où vous les plantez.

Ils viennent aussi bien dans les terres pauvres que dans les bonnes terres franches de jardin, mais ils redoutent l’humidité stagnante des sols lourds en hiver.

Rajoutez un peu de compost à la terre de plantation, mais jamais d’engrais même bio riche en azote comme le sang séché.

Entretien :

la première année de plantation, faites une large cuvette au pied pour retenir l’eau d’arrosage. Vous pouvez aussi pailler votre plantation après l’avoir abondamment arrosée.

Les années suivantes, résistant à la sécheresse il se passera d’arrosage.

Une fois installée et la reprise avérée, il ne demande aucun entretien particulier.

Taille du mûrier :

Il demande une taille de formation s’il est planté en baliveau. Supprimez les rameaux de la base pour former le tronc et ensuite étêtés à la hauteur désirée du tronc. Il supporte toutes les tailles même les tailles sévères de formation.

Former grâce à la taille une tonnelle avec un mûrier pleureur.

En taillant votre mûrier pleureur au fil des ans vous pourrez créer une petite tonnelle pour y installer un banc.

Il s’agit tous les ans de tailler les branches au niveau de l’arcure juste en dessous d’un œil dirigé vers le haut. Voir le dessin.

Multiplication : 

Semis du mûrier :

il se fait en pépinière ou mieux en caissette profonde en automne. Les semis sont laissés à l’extérieur, mais à l’abri des fortes pluies d’hiver. Ne laissez pas le substrat sécher. 

Le semis ne s’adresse qu’aux espèces botaniques.

Le bouturage du mûrier

La meilleure façon c’est de faire des boutures à bois sec à talon en automne.

Pour faciliter la reprise, faites-les dans de grands pots profonds.

Greffage du mûrier :

Pratiquez une greffe anglaise sur un franc de mûrier noir ou blanc.

La greffe du mûrier est assez délicate.