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Chronique d’un jardin dans le Marais Poitevin

 

- été 2021 -

 

La Pulicaire dysentérique         

 

10 septembre 2021

Elle se mêle volontiers à la menthe sauvage sur les prairies humides du marais. Mais pas de suaves effluves avec la Pulicaire dysentérique (Pulicaria dysenterica) ! Juste un vague relent savonneux à vrai dire peu agréable. Feuilles, capitules et même racines : elle n’en était pas moins incontournable jadis dans la pharmacopée maraîchine. Pour lutter contre les diarrhées, comme le suggère son nom, mais aussi aseptiser les plaies et… éloigner les puces ! 

Rehaussé d'une fine collerette jaune vif, le large bouton central doré hypnotise les butineurs alentour. Des centaines de petits fleurons à visiter ! D’abord en périphérie. Puis, progressivement, le capitule bombe le torse. De nouvelles fleurs tubulaires s’offrent ainsi aux trompes et aux langues de passage. 

Si les graines sont dispersées par le vent, la Pulicaire compte aussi sur ses puissants rhizomes traçants pour se multiplier. Dès lors, son implantation est assez simple au jardin, pourvu qu’elle y trouve un coin suffisamment frais, à la fois ensoleillé et humide. En association avec la Salicaire et l’Eupatoire notamment, son port altier, son feuillage vert tendre et sa généreuse floraison participeront alors à l’élégante animation des abords d’un bassin par exemple.

Les Rudbeckias        

 

10 septembre 2021

Le relais est chaque année bien orchestré entre les marguerites blanches et les rudbeckias.Ainsi, après un éclatant début d’été, les premières baissent-elles le nez comme pour tirer leur révérence. Or, depuis quelque temps déjà, la large touffe des seconds est plus fringuante que jamais. Elle s’apprête à jouer les prolongations pour saluer l’automne de ses mille-et-un feux dorés. 

Les butineurs ne perdent pas au change ! Papillons et abeilles sauvages ont tôt fait de repérer et de butiner les petits fleurons jaunes qui perlent en périphérie du cœur noir. Et ce n’est pas un hasard si les agrions du jardin viennent s’y poster à l’affût : les petites mouches en quête de pollen en feront les frais ! 

Contrairement aux marguerites, les capitules de rudbeckias ne baissent pas le nez quand ils arrivent à maturité. Fiers comme Artaban jusque dans le dessèchement. Il est alors temps de les couper, au fur et à mesure, pour stimuler le renouvellement de la floraison. Jusqu’aux premiers frimas. Si tout va bien. 

La Picride fausse-vipérine       

 

7 septembre 2021

Dans la série des sauvageonnes du jardin, la Picride fausse-vipérine (Picris echioides) est cantonnée aux pieds de haies. Sa rugueuse carcasse, quoique plus molle, y côtoie volontiers celle du Cirse commun. Les butineurs apprécient d’ailleurs l’une et l’autre en cette fin d’été. 

Ses seuls capitules jaunes pourraient faire penser à la Crépide capillaire ou au Laiteron des champs. Voire au pissenlit. Mais son feuillage luisant, verruqueux ici et là, hérissé de poils épineux, la distingue à coup sûr. Y compris les bractées, ces pseudo-feuilles lancéolées et poilues qui enserrent la base des capitules : le rang extérieur forme ainsi une sorte de coupe à cinq lobes caractéristique. 

Mais gare ! Comme pour le Cirse, mieux vaut ne pas la laisser monter à graines. Chaque capitule en produit des dizaines qui, portées par des aigrettes de soies plumeuses, seront bientôt dispersées par le vent. Les pieds de haies, d’accord, mais ça suffit ! 

La parade nuptiale de l’Éristale interrompu       

 

4 septembre 2021

Pas toujours facile de distinguer les syrphes entre eux. Notamment l’Éristale des arbustes (Eristalis arbustorum) et l’Éristale interrompu (Eristalis interrupta). L’un et l’autre sont de taille moyenne (environ 1 cm) et leur silhouette peut aisément se confondre. 

Thorax doré, ailes hyalines, abdomen noir rayé de blanc avec les fameuses marques jaunes triangulaires, discrètes chez la femelle, plus présentes chez le mâle. Alors, comment les distinguer ? 

Le plus sûr moyen est d’être là au bon moment ! Monsieur Éristale interrompu se livre en effet à une parade nuptiale à nulle autre pareille dans la famille des Éristales. Une application originale pour la grande virtuosité des syrphes en matière de vol stationnaire ! 

Ainsi, lorsqu’un mâle rencontre une éventuelle partenaire, il lui colle aux basques, de fleur en fleur, quelques centimètres au-dessus d’elle. Plusieurs mâles peuvent même voler à l’aplomb d’une seule femelle. Deux, trois, quatre… Difficile de savoir comment elle fait son choix. Mais, s’ils finissent par se chamailler, elle les plante là, tout penauds, et disparaît comme elle est venue. 

Une couronne d’or pour la Belle-dame        

 

1 septembre 2021

Si elle passe parfois incognito, la Vanesse des chardons, alias la Belle-dame (Vanessa cardui) sait aussi jouer avec le soleil pour faire resplendir sa livrée. Ainsi, quand il le faut, le noir et le brun s’y confondent avec la terre ou les feuilles mortes. Mais là, il s’agit de faire honneur aux zinnias ! 

Alors, le brun devient orangé, voire saumon, le blanc claque et le noir lui-même se pare de reflets fauves. Et le revers des ailes, surtout, s’illumine de rouge brique, s’anime enfin d’un réseau aux mille nuances jaune-roux rehaussé d’ocelles cerclés de blanc. 

Elle est à son affaire ici la Belle-dame. Tournant méticuleusement sur elle-même, elle visite l’un après l’autre chacun des petits fleurons jaune vif. Le nectar semble lui plaire. Elle passe de capitule en capitule. Rose, blanc, rouge, orange… Qu’importe la couleur des pétales. Vive les fleurons. La couronne d’or des zinnias lui va si bien ! 

Le Thomise Napoléon       

 

29 aout 2021

Comme toutes les araignées-crabes, le Thomise globuleux (Synema globosum) est un redoutable chasseur à l’affût. Malgré sa petite taille, 3-4 mm pour le mâle, 5-6 mm ici pour la femelle, il n’hésite pas à s’attaquer à plus gros que lui. En l’occurrence une abeille sauvage venue butiner les cosmos du jardin. 

Caché entre deux pétales, il a bondi sans crier gare pour un infaillible baiser de la mort. Restait alors à se replier au revers de la corolle pour déguster les fluides internes de sa proie en toute discrétion. 

Avec thorax et pattes avant d’un noir luisant, cette femelle présente un abdomen lustré rouge sang. Certains autres spécimens peuvent l’avoir jaune et même blanc. Mais toujours avec cette étrange tache noire qui vaut à l’espèce son surnom. Allusion au buste de l’Empereur et surtout à son bicorne. Même nos amis anglais y voient ainsi l’impériale silhouette. Spider Napoléon ! 

Le Sitaris des murailles      

 

27 aout 2021

Fin août, début septembre, Madame Sitaris des murailles (Sitaris muralis) s’apprête à pondre. Dès qu’elle aura trouvé un nid à parasiter. Celui d’une petite abeille sauvage, une Anthophore, dans la terre d’un talus ou entre les pierres d’une vieille bâtisse. 

Mais les réserves sont épuisées en cette saison chez les anthophores ! Les futures abeilles terminent leur maturation et n’émergeront qu’au retour des beaux jours. Qu’importe ! Les larves du Sitaris sont programmées pour attendre. Avant une étonnante aventure printanière… 

Madame déposera donc ses milliers d’œufs dans le vestibule. Sitôt écloses, les minuscules larves entreront en léthargie pour se réveiller en février-mars à l’émergence des Anthophores. Il leur faudra alors s’accrocher à la fourrure des premiers sortis. Les mâles. Puis à passer sur le dos d’une femelle à l’occasion d’un accouplement. Bingo ! Le « taxi » les conduira directement vers un futur couvain où il n’y aura qu’à se servir. D’abord, dévorer les œufs. Ensuite, se gaver de miel. Jusqu’à la naissance, quelques métamorphoses plus tard, de nouveaux petits coléoptères noirs aux épaulettes orangées…  

Le Pennipatte bleuâtre      

 

24 aout 2021

La généreuse touffe des rudbeckias rassemble nombre de petites mouches et d’abeilles sauvages. Voilà un excellent terrain de chasse pour le Pennipatte bleuâtre, alias l’Agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes). Plusieurs jeunes mâles presque matures s’en disputent l’affût ces jours-ci. 

S’ils ont déjà pris leur livrée bleu clair, leur ligne dorsale noire commence tout juste à s’esquisser. Et, bien sûr, ils arborent fièrement la spécificité de l’espèce : des tibias blanchâtres aplatis, soulignés d’un liseré noir, hérissés de longues soies noires. D’où le qualificatif latin de « pennipes » (dont s’inspire le nom de Pennipatte) par allusion à des pattes « en forme de plume ». 

L’histoire ne dit pas si l’attribut est objet de séduction. C’est avant tout une arme redoutable. Lorsqu’il est à l’affût, l’agrion se jette en effet sur les petits insectes volant à proximité. Comme autant de puissants râteaux, ses tibias se referment alors sur les proies qui, prisonnières, sont ramenées sur un bouton de rudbeckia pour dégustation.

La noctuelle C-noir     

 

22 aout 2021

Encore une noctuelle ! Une des plus communes en vérité. Le C-noir (Xestia c-nigrum) est d’autant plus répandu que ses chenilles ne sont pas difficiles… Les « vers gris tachetés » comme disent les Québécois se développent en effet autant sur les salades et les cèleris que sur les orties, les rumex et le sèneçon. Entre autres légumes ou plantes sauvages dont ils grignotent le feuillage. Et non pas les racines comme chez d’autres noctuelles. 

Hésitant entre brun gris et brun pourpre, la livrée de ce petit papillon le rend quasi invisible dans la végétation basse et les feuilles mortes où il se cache le plus souvent en journée. Mais, surtout nocturne, il volète encore au petit matin et s’attarde ici sur une feuille de capucine. 

Comme souvent chez les noctuelles, malgré une dominante un peu passe-partout, un signe distinctif facilite son identification. En l’occurrence une marque noire rectangulaire évidée d’une tâche triangulaire beige, évoquant peu ou prou un grand C d’imprimerie noir. D’où son nom. 

La Moutarde blanche    

 

19 aout 2021

Après la récolte des gourmandes pommes de terre en début d’été, viendra cet automne le tour des épinards et de la mâche. En attendant, pas question de livrer ladite planche nue au lessivage des pluies d’orage. Ni au développement spontané des adventices. Place donc à la Moutarde blanche (Sinapis alba). Un excellent engrais vert. Mais pas que. 

Il y a quelque chose de magique dans la levée et la croissance rapide de ce couvert estival, boosté il est vrai cette année par les averses de la fin juillet. Jaune tendre, la dense floraison crucifère ne tarde pas. Papillons, syrphes, abeilles, bourdons… Et voilà un nouveau pôle d’attraction au jardin pour les butineurs de tous poils ! 

À ce rythme-là, il faudra prendre garde à l’explosion et la dispersion des graines. Ainsi, avant la lignification des tiges et le murissement des petites gousses vertes, il sera temps de broyer et d’enfouir. Mine de rien, sur un sol décompacté et enrichi en azote, les premières pluies d’automne pourront d’autant mieux saluer les semis d’épinard et de mâche. 

Légumes-fruits et pollinisateurs   

 

17 aout 2021

On ne va pas se mentir. Bien sûr qu’on aime voir les pollinisateurs sur la bourrache, les œillets d’Inde, les zinnias, les cosmos, la sauge bleue… Et même la ronce des haies ou les différents trèfles des allées. Sans oublier les engrais verts comme la moutarde blanche ou la phacélie ! Mais, au bout du compte, rien n’est plus réjouissant que de suivre leurs allées et venues sur les planches de légumes-fruits. 

Certes, couvert, sinon pluvieux, souvent frisquet, le début d’été n’a guère favorisé leurs virées potagères. Cela dit, toutes et tous ont mis trompe ou langue double au moindre rayon de soleil. Surtout les bourdons, sans conteste parmi les plus constants sur les tomates, les courgettes, les aubergines, les haricots et les melons. 

Et, cette année, comme les potimarrons, les concombres ne courent pas au sol, mais font de l’escalade sur une structure de bambou. Sensible aux maladies, le feuillage est ainsi mieux ventilé. Et les fleurs jaunes, un peu fripées, n’en sont que plus attractives. 

La Tenthrède du rosier  

 

14 aout 2021

C’est peu dire qu’elle ressemble à la Tenthrède de la ronce. Même silhouette noire-jaune ramassée, même petite tête aux solides antennes le plus souvent relevées, même thorax aux reflets bleutés creusé de sillons épais… Mais les pattes de la Tenthrède du rosier (Arge pagana) sont entièrement noires. Et ses ailes fortement fumées. 

La différence vient surtout de l’abdomen, jaune vif plus qu’orangé, y compris le fourreau de l’ovipositeur de la femelle surprise ici en pleine ponte. Elle vient de commencer l’incision de la jeune pousse de rosier pour y déposer ses œufs. 

Une heure plus tard, elle est semble ne pas avoir bougé. Voire. Car, à bien y regarder, l’incision a progressé de près d’un centimètre. C’est que, chez les Tenthrèdes, on ne pond pas à la va-vite. D’autant qu’au fur et à mesure, une sécrétion blanchâtre vient colmater l’entaille. Les œufs seront ainsi à l’abri le temps de l’incubation… Il en naitra les fameuses (et redoutables) pseudo-chenilles qui ne laisseront du feuillage que pétioles et nervures. Si on les laisse faire ! 

En début de soirée, ni vue ni connue ! Ou presque. Seule subsiste une discrète cicatrice dans l’écorce de la jeune pousse...

Mme Chloromyie agréable  

 

10 aout 2021

Après Monsieur et son abdomen doré il y a quelque temps, voilà Mme Chloromyie agréable tout aussi éclatante. Même thorax un peu cabossé, vert métallique jusqu’au scutellum. Même petite tête noire aux yeux finement velus. Mêmes ailes fumées qui, une fois n’est pas coutume, sont ici bien écartées. 

La principale différence avec Monsieur n’en est que plus visible. Pas d’éclats mordorés pour l’abdomen, plat dessous, rebondi dessus, mais un vert bleu étincelant dont les reflets métalliques deviennent franchement bleutés, voire violacés, en face dorsale. 

Malgré sa petite taille (7-9 mm), la Chloromyie agréable se repère donc facilement au jardin. Ici sur une inflorescence d’achillée. Et tant mieux si votre potager en accueille quelques-unes ! Friandes de matières organiques, leurs larves se développent ordinairement parmi les débris végétaux des sous-bois. Elles collaborent ainsi à la constitution de l’humus. Mais, à défaut, elles participeront volontiers à la « digestion » de votre tas de compost. 

Le Manteau pâle   

 

5 aout 2021

Dans la tribu des Manteaux, les ailes antérieures au repos s’enroulent autour du corps et donnent à ces petits papillons de nuit une silhouette fuselée caractéristique. Nocturnes, mais souvent encore visibles le matin, les différences espèces sont difficiles à distinguer. Ici sur la moutarde en fleurs, il s’agit sans doute du Manteau pâle (Eilema caniola) dans son long fourreau gris cendré nuancé de jaune clair. 

De grands yeux sombres et de longues antennes filiformes animent une petite tête jaune pâle aux reflets orangés. Une couleur discrètement raffinée dont les échos rehaussent l’avant du thorax, le bord des ailes et les hautes pattes. 

S’il est amateur de nectar, ses chenilles ont un régime moins commun : la mousse et le lichen. Sur les arbres, mais aussi les vieux murs. Voire les toitures. Il n’est donc pas rare de les rencontrer sur certaines habitations. Précédée de leur réputation urticante. Mieux vaut ne pas y toucher en effet. Même si la progéniture du Manteau pâle a un contact nettement moins sévère que la Processionnaire du pin ! 

L’Eumène couronné   

 

1 aout 2021

Dans la série des guêpes potières du jardin, on a déjà rencontré ici la petite Eumène pomiformis et, plus spectaculaire, l’Emmène unguiculé, aussi impressionnante que tranquille. Voici une cousine, l’Eumène couronné (Eumenes coronatus), à la toilette sur une bractée de rudbeckia. 

De ses pattes jaunes et noires, il se lisse consciencieusement la langue. Après avoir essuyé ses solides antennes. Langue et antennes : deux outils précieux. La première pour puiser le nectar. Les secondes pour localiser ses proies. Des petites chenilles anesthésiées et transportées jusqu’au nid où elles constitueront le garde-manger des futures larves. 

Pourquoi couronné ? En référence peut-être à la large tache jaune d’or qui, à l’avant du thorax, semble ceindre sa tête. Ce même jaune qui intervient par petites touches, sur la face, à la naissance des antennes et des ailes, sur les côtés du thorax et plus largement, par taches puis bandeaux successifs, sur les différents segments de l’abdomen. À noter celui qui souligne le second étranglement abdominal. Le dessin n’évoque-t-il pas celui d’un diadème ? 

La Sésie du groseillier

 

30 juillet 2021     

Même allure générale, même taille que la Sésie de l’oseille rencontrée au printemps sur les ronces en fleurs des haies. Sa cousine, la Sésie du groseillier (Synanthedon tipuliformis) s’est invitée sur la planche de Moutarde blanche : l’engrais vert se double en effet d’un sacré bar à nectar pour les insectes de tous poids ! 

Voilà donc une petite Sésie à dominante noire. Simplement rehaussée, non pas de rouge-orangée comme sa parente de l’oseille, mais de jaune : trois anneaux abdominaux pour la femelle ici, quatre pour le mâle. Le jaune plus ou moins soutenu s’invite également, par petites touches, sur les pattes, autour du « cou », sur les côtés du thorax et sur les ailes par ailleurs essentiellement hyalines et noires. 

Comme son nom le suggère, les chenilles de ce petit papillon se développent notamment sur les groseilliers. Ou plutôt « dedans ». Elles pénètrent ainsi dans les tiges pour en grignoter la moelle. Sans jamais en sortir. Sauf au printemps suivant sous forme d’une nouvelle génération de papillon. Des ravageuses invisibles. Seul indice de leur présence : le dessèchement des rameaux infestés. Trop tard. Mieux vaut les couper et les brûler. 

Fleurs d’artichaut    

 

27 juillet 2021

Bon, évidemment, quand on plante des artichauts au jardin, ce n’est pas vraiment pour les voir fleurir ! On en cueille en effet les têtes si jeunes et si tendres ! Comment imaginer alors que le « foin », dédaigneusement arraché avant dégustation du « fond », soit constitué de centaines de fleurs en gestation ? 

Et que les « feuilles » dont on croque la base charnue soient autant de bractées protectrices desdites fleurs ? Le moment venu, elles s’écartent pour laisser s’épanouir le fameux « foin » métamorphosé en une forêt dense de corolles tubulaires violettes dont raffolent les butineurs. 

Cette année, la récolte a été particulièrement bonne. Autant garder quelques têtes pour les papillons, les abeilles sauvages, les bourdons et les coléoptères ! Sitôt la floraison passée, il sera temps de faire table rase pour ne pas épuiser les robustes souches. Aux premières pluies d’automne, elles ne tarderont pas à lancer de nouvelles pousses vert tendre. Promesses d’un généreux printemps. Et, à nouveau, d’une spectaculaire floraison estivale.  

L’Anthidie sept-épines    

 

25 juillet 2021

Autour de cette station d’Épiaire des marais, à quelques pas du halage, Monsieur Anthidie sept-épines (Anthidie septemspinosum) patrouille inlassablement. Concurrents et intrus sont brutalement chassés. Et gare aux fameuses épines s’ils insistent ! Elles arment la pointe de l’abdomen pour mieux lacérer les importuns… 

Madame en est dépourvue. Plus petite, on la distingue facilement à sa brosse ventrale blanche collectrice de pollen. Et tandis que ces messieurs paradent et se chamaillent, elle butine consciencieusement. 

Évidemment, lorsqu’elle entre sur le territoire de Monsieur, elle ne craint pas d’être chassée. Mais l’accueil est tout aussi brutal. Pas le genre à badiner. Il fond ainsi sur elle. Aussitôt et sans ambages. La tête dans une corolle, elle n’a rien vu venir. La nature manque parfois de romantisme. La furtive affaire dure quelques secondes. Puis elle reprend son butinage. Et lui ses patrouilles. 

Madame Orthétrum brun   

 

22 juillet 2021

On a toujours besoin de petits piquets de bambou au jardin ! Notamment pour marquer chaque rang de semis. Et voilà, par la même occasion, autant de points de halte ou d’affût pour les libellules de passage. En particulier pour Madame Orthétrum brun (Orthetrum brunneum). 

Brun vraiment ? On se souvient de Monsieur, rencontré l’été dernier au bord d’un fossé. Plus bleu que lui tu meurs ! Des yeux jusqu’à la pointe de l’abdomen. Quant à Madame, avec une dominante brun pâle mâtinée de jaune, la confusion est possible avec d’autres femelles Orthétrum.  

On la différentie notamment à sa fine ligne médiodorsale noire et au petit point qui l’accompagne, de part et d’autre, sur chacun des segments abdominaux. Autres détails distinctifs : des plaques thoraciques alternant brun et blanc crème, des yeux bleu-vert et, surtout, une face entièrement blanche. Quoi qu’il en soit, c’est une excellente chasseuse. Postée au sommet d’un piquet, elle fond sur les petits insectes volant à sa portée. Et revient les déguster sur le même perchoir. 

La Chrysomèle fastueuse    

 

17 juillet 2021

Comme la Chrysomèle de la menthe, sa cousine, la Chrysomèle fastueuse (Chrysolina fasdtuosa) est plutôt familière des zones humides. Elle est donc à l’aise dans le Marais poitevin où elle prend le soleil ici sur une feuille de Reine des prés. Et le soleil le lui rend bien, jouant avec ses reflets métalliques dorés, bleutés, cuivrés, rouge brique… Et vert surtout. Jusque sur les pattes et les antennes ! 

Un superbe petit coléoptère tout en rondeurs. Mais elle a beau être fastueuse, elle ne déroge pas à l’atavisme des chrysomèles. Elle a donc a bel appétit. Et ses larves plus encore. Des feuilles et encore des feuilles. De quoi vous tailler une sacrée réputation de ravageuse ! Fort heureusement, elle ne sévit pas au jardin. Elle préfère la végétation des prairies et des bords de chemin. Particulièrement les orties. Qu’à cela ne tienne ! 

La coquetterie de l’Anthidie     

 

15 juillet 2021

En référence au bouclier des soldats antiques, le clipéus protège la face des abeilles sauvages. Entre les deux yeux. Juste au-dessus des mandibules. Chez Monsieur Anthidie interrompue (Trasucha interrupta), cette « plaque » est beaucoup plus qu’une protection. Belliqueux, il faut le voir en effet défendre son territoire en fonçant sur concurrents et intrus. Quand on joue les béliers, mieux vaut avoir la tête dure ! 

Est-ce pour cela que, contrairement à la plupart des Anthidies, y compris Madame, ladite « plaque » n’est pas jaune, à l’unisson des rayures abdominales, mais blanc nacré. Comme les mandibules d’ailleurs. Une coquetterie destinée à impressionner son monde peut-être… 

Ainsi, depuis plusieurs années, d’une génération l’autre, les Anthidies du jardin semblent avoir conclu une sorte de pacte territorial : la Mélisse officinale pour l’Anthidie à manchettes, les artichauts en fleurs pour l’Anthidie interrompue. Quant à l’Anthidie sept-épines, elle est persona non grata. Qu’importe : les salicaires sur le bord du halage lui vont très bien ! 

Le Gastéruption à javelot    

 

10 juillet 2021

Dans la grande famille des Ichneumons, je demande… Celui-ci butine une inflorescence d’achillée. Il n’est pas bien gros. Plutôt filiforme et long. Très long. C’est évidemment la tarière de la femelle qui en accentue l’impression. Et comme pour mieux souligner la démesure, une tache blanche en marque la pointe. 

À l’opposé, sur une dominante noire luisante, l’abdomen est en partie taché de rouge. Souvent dressé, il émerge haut à l’arrière du thorax. D’où cette silhouette caractéristique qui lui vaut son nom imagé : le Gastéruption à javelot (Gastéruption jaculator). 

Las ! Si nombre d’Ichneumons traquent chenilles et larves de ravageurs pour installer leur progéniture, la cible ici fait moins l’unanimité des jardiniers : les abeilles sauvages ! La longue tarière a ainsi raison des nids les plus profonds et les mieux calfeutrés. Un œuf par nid. Au plus près du couvain. Chaque intrus dévorera ses concurrents et se développera au dépens de leur garde-manger. C’est aussi ça la biodiversité ! 

Un bourdon coucou  

 

7 juillet 2021

Drôle de bourdon ! Si la famille se distingue habituellement par la densité de sa fourrure, celui-ci est quasi nu. Du moins le dessus du thorax et de l’abdomen. Par contre, hormis une large tonsure thoracique, il présente un hirsute pourpoint gris fauve, débordant sur les côtés du thorax. Et quelques mèches grisâtres ponctuent latéralement les tergites. 

Pas de peigne collecteur sur les tibias arrière, mais une forte pilosité noire. On songe à un bourdon coucou. Oui, mais lequel ? Après le Psithyre vestale, parasite du Bourdon terrestre, rencontré au jardin l’été dernier, voici donc sans doute le Psithyre des champs (Bombus campestris), parasite du Bourdon roux. 

Son allure est variable d’un individu l’autre. Outre une livrée minimaliste comme ici, il arbore parfois une fourrure plus ou moins fournie, plutôt fauve, y compris sur les derniers segments de l’abdomen. Il se rapproche alors davantage de son hôte. Cela dit, mimétisme réussi ou pas, la femelle profite de l’absence de son (presque) alter ego pour se faufiler dans son nid. Et y pondre. 

La Melline des champs   

 

5 juillet 2021

Toujours en mouvement, la Melline des champs (Mellinus arvensis) prend aussi le temps du butinage. Ici sur une inflorescence d’achillée, cette guêpe de taille moyenne (1,5 cm pour la femelle) ne rechigne pas devant pollen et nectar. Cela dit, c’est aussi une redoutable chasseuse de mouches ! 

Bien entendu, ses larves se partageront l’essentiel du butin. Anesthésiées, les proies sont ainsi trainées vivantes jusqu’au terrier et réparties dans les différentes cellules. Mais les adultes se régalent volontiers d’un broyat de mouche dont ils aspirent les sucs ! De quoi se requinquer en cas de mauvais temps prolongé. 

La Melline des champs se reconnait facilement à son pétiole court, mais nettement marqué. Autres signes distinctifs : quatre bandes jaunes abdominales, la seconde parfois échancrée, la troisième toujours interrompue. Des pattes jaune orangé aux fémurs tachés de noir. Des marques jaunes sur le pourtour du thorax, la naissance des antennes et l’encadrement de la face. Sans oublier les mandibules également soulignées de jaune. Le comble du raffinement pour une chasseuse. 

Comme dans un gant !   

 

2 juillet 2021

Familière du lumineux Penstémon rouge, l’Abeille charpentière apprécie également les fleurs blanches de son cousin, le Penstémon digitalis. Elle n’est pas la seule. Les bourdons y sont également assidus. Particulièrement le Bourdon des champs qui s’y engouffre encore et encore… 

Une corolle tubulaire discrètement veinée de rose et deux lèvres fortement échancrées : trois lobes ovales en bas, deux au-dessus. Les petits sacs de pollen s’y détachent d’autant mieux qu’ils y font écho au vert bronze pourpré du feuillage et des tiges rameuses. Les syrphes peuvent s’en repaître tout en restant campés au bord de la corolle. 

Pour le nectar, c’est autre chose ! Pas d’autres solutions que de plonger à l’intérieur. Heureusement le vestibule n’est pas trop profond. Les bourdons comme la Charpentière n’ont pas de peine à s’y couler. Comme dans un gant presque taillé sur mesure ! Et leur longue langue fait le reste. 

La Noctuelle gamma  

 

29 juin 2021

On a envie de lui demander de se calmer ! Tout en butinant, la trompe plongée dans le tube nectarifère ici de la Sauge toute-bonne, les pattes pourtant bien campées, la Noctuelle gamma (Autographa gamma) n’en finit pas de vibrer. Avec frénésie. Drôle de caractéristique de l’espèce ! 

Mais, bien sûr, le principal signe distinctif, qui lui a donné son nom, est cette marque blanche au centre des ailes antérieures. Sur fond chiné brun et gris avec des nuances rousses. Elle fait penser à la Goutte d’argent récemment rencontrée sur une fleur de Lychnis. 

Pour le commun des mortels, elle évoque un Y un peu biscornu. Mais les pionniers de l’entomologie, hellénistes distingués, y voyaient plutôt la lettre grecque Gamma. Voire Lambda. Tout dépend dans quel sens on la regarde. 

Quoi qu’il en soit, voilà une nouvelle fois un papillon de nuit qui butine aussi volontiers le jour. Sa chenille apprécie pissenlit, luzerne, et ortie. Mais aussi hélas chou, tomate et salade. D’un beau vert tendre, elle est facile à repérer. Et à collecter. 

Les conseils d'amatxi :

 

 

Pour avoir de belles primevères qui fleurissent tôt dès la fin de l'automne, semez-les dès la fin mai ou début juin en plaques de culture.

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Exemples d'aménagements paysagers

Exemples d'aménagements pour les massifs

 



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