Après la construction d’une maison ou de gros travaux, il n’est pas facile de cultiver la terre de remblai pour un potager ou un jardin d’agrément.
Lors du décaissement des fondations de la maison et du décapage de la terre, veillez à ce que l’entrepreneur ne mélange pas les différentes couches de terre.
Ici, un travail de terrassement mal fait où toutes les différentes couches de terre de déblai sont mélangées.
Faites lui faire plusieurs tas. Ce n’est pas toujours facile de leur faire faire ce travail. Le mieux, c’est que ce travail soit noté au devis.
La couche de terre dite arable doit être décapée avec soin.
Veillez aussi à ce que les différents corps de métier ne prennent pas votre futur jardin pour une décharge à ciel ouvert ! Là encore sur le devis il doit être stipulé que tous les déchets de chantier et gravats doivent être méticuleusement évacués et non recouverts de terre comme c’est trop souvent le cas.
Là aussi, soyez vigilant, veillez à ce que les différents tas de terre de remblai soient étendus les uns après les autres.
Demandez à ce que la terre soit nivelée, mais elle ne doit pas être lissée avec le godet si elle est trempée, car une fois sèche, il sera impossible de la travailler.
Le passage d’un appareil à dent de type gros cultivateur pour décompacter le remblai est préférable au rotovator qui laisse une semelle infranchissable pour les racines de légumes.
Mise en place du potager bio sur le remblai :
La terre mise en tas s’appauvrit et s’asphyxie rapidement.
Si une grande partie de la microfaune a disparu, les graines des herbes adventices sont restées.
Laissez donc ces herbes repousser et fauchez-les avant leur montée à graines.
Apporter un amendement humique sous forme de fumier bien décomposé par exemple.
Enfouissez cet apport en passant superficiellement le motoculteur qui détruira les racines des mauvaises herbes fauchées précédemment et enfouira à faible profondeur le fumier.
Attendez une nouvelle repousse de l’herbe et refaites cette opération (sans apport de fumier cette fois-ci).
Sur ce remblai maintenant travaillé, semez sur toute la surface de l’emprise du potager au mois d’aout un engrais vert composé d’une légumineuse comme le trèfle rouge et d’une céréale comme le seigle.
En mars ou début avril, broyez l’engrais vert et enfouissez le peu profondément au motoculteur.
Voilà un mois après cet enfouissement, vous pouvez enfin cultiver vos légumes !
Il se peut que la terre de remblai au départ soit de mauvaise qualité pour recevoir un potager.
Il est alors possible de créer des carrés ou autres formes qui recevront de la terre franche et de l’humus.
Voyez cette page pour mettre en place sous forme de lasagne les différentes couches qui feront au fil des ans un excellent support de culture pour vos légumes.
Cette méthode donne de très bons résultats, mais les cultures doivent être généreusement paillées en été.
Vivaces, annuelles, bisannuelles, vous aimez les fleurs, ces pages peuvent vous intéresser.
Le conseil d'amatxi :
Profitez d'une belle journée d'automne pour mettre en œuvre cette méthode employée autrefois dans les vergers, le chaulage des arbres avec du blanc arboricole. Dans les jardins et les vergers biologiques, le lait de chaux permet d'éviter l'utilisation des traitements d'hiver chimiques et polluants. Ce badigeon détruit les larves d’insectes et bloque les spores des cryptogames à l'abri dans les crevasses de l’écorce des arbres et les replis à la naissance des branches charpentières.
Après les semis spontanés de fin d’été, certains jeunes pieds de bourrache semblent attendre sagement le passage de l’hiver avant de prendre leur élan. Plus impatients, quelques-uns hasardent une généreuse floraison automnale. Tant mieux pour le Bourdon des champs !