L'églantier : le rosier sauvage.

Si les églantiers ou rosiers sauvages sont utilisés par les pépiniéristes, le jardinier bio amateur pourra l’utiliser au jardin à des fins décoratives ou pour faire de délicieuses préparations avec les cynorhodons.

Présentation des églantiers :

Utilisé comme porte-greffes de nombreuses variétés de roses, l’églantier se présente sous la forme d’un arbuste à rameaux dressés sarmenteux ou rampants presque toujours garnis d’épines. Les feuilles sont soit persistantes, soit semi-persistantes, soit caduques, toujours composées de 5 à 7 folioles dentées, glabres, ovales, et nettement stipulées.

Les fleurs, rose pâle, solitaires ou en corymbes, apparaissent en juin/juillet. Assez grandes, de 2 à 8 cm, elles comptent 5 sépales, 5 pétales libres et de nombreuses étamines.

Le fruit, charnu, rappelant une baie rouge à maturité, est appelé cynorhodon ; il contient des graines garnies de poils irritants (les gratte-culs).

On trouve les églantiers sur les bords des chemins, haies, bordures de bois ou le long des sentiers dans toute l’Europe et d’autre région de l’hémisphère nord. Il croît jusqu’à 1 600 m d’altitude.

Sous le nom d’églantier sont regroupées deux espèces qui font partie des nombreux ancêtres de nos roses actuelles : Rosa canina, ou églantier commun, et Rosa arvensis, ou églantier des champs.

Les deux espèces entrent dans la parenté de nombreuses espèces horticoles. Rosa canina par exemple servira de porte-greffes aux rosiers que l’on destinera à la plantation en terre calcaire.

Rosa arvensis, ou « églantier des champs » :

C’est un arbuste sarmenteux de 2,50 m dont les rameaux portent des aiguillons très crochus.

Les feuilles sont composées de 5 ou 7 folioles vert mat, qui tombent rapidement dès le début de l’automne.

Les fleurs blanches au cœur jaune, solitaire ou groupé par deux à cinq fleurs apparaissent de mai à juillet. Le fruit est petit, globuleux, de couleur brun-rouge.

Cette espèce de rosier sauvage a donné naissance à de nombreux rosiers grimpants comme les « rosiers d’Ayrshire », dont la superbe variété très ancienne « Thoresbyana », à petites fleurs blanc pur semi-doubles au parfum léger de myrrhe.

Rosa canina , ou églantier "rosier des chiens" :

C'est plus répandu et appelé populairement « rosier sauvage, rosier des bois, rosier des haies ou rosier des chiens ».

C’est un arbuste vigoureux qui peut atteindre 3 m, avec des rameaux arqués abondamment pourvus d’aiguillons forts et crochus. Les fleurs, parfumées et de couleur rose pâle, apparaissent en juin, par une ou par plusieurs; elles comptent 5 sépales et 5 pétales.

Les fruits sont ovoïdes, de couleur écarlate.

Culture bio et utilisation de l’églantier au jardin :

Les deux variétés sont très vigoureuses. Rosa canina ayant une préférence pour les sols calcaires.

Les horticulteurs cultivent ces plantes pour la production de différentes variétés de rosiers.

La production des porte-greffes est effectuée par semis.

On récolte des fruits bien mûrs dont on retire les graines, qui sont alors stratifiées pendant un an dans du sable humide, pour être reprises et semées en automne en pleine terre. Les jeunes plants sont ensuite repiqués en place dans l’attente de l’écussonnage.

Voir en détail le semis des rosiers.

En plus de la production de porte-greffes, les églantiers peuvent entrer dans la composition de haie bocagère en mélange avec d’autres arbustes et arbres de haut jet.

Ils peuvent aussi utilisés dans la mise en place d’une haie défensive.

La production de fruits d’août à octobre. En effet les baies de l’églantier sont très riches en vitamines. Ils pourront être préparés en marmelade, séchés, en liqueur.

L’églantier a de nombreuses vertus médicinales. Leurs feuilles, leurs fleurs et leurs fruits sont employés en médecine.

Le « bédégar », la galle du rosier sauvage :

Face aux maladies et aux parasites, l’églantier est plus résistant que ses descendants, les rosiers cultivés dans nos jardins.

Il arrive parfois qu’un minuscule insecte de l’ordre des hyménoptères, le cynips du rosier, provoque en perçant les rameaux pour y déposer ses œufs une galle spectaculaire appelée aussi « bédégar ».

Cette prolifération chevelue se développe sur les rameaux à la suite de piqûres de cynips.