Situé près d’un bois, d’une forêt ou de talus, le jardin peut recevoir la visite nocturne du blaireau. Il cause parfois de gros dégâts. Il existe quelques solutions au jardin bio pour en limiter l’impact.
Le blaireau est discret, il ne sort qu’à la nuit tombée de son terrier pour commencer ses activités nocturnes. La sagesse que lui prêtent les poètes dans le « Roman de renart » n’est pas de mise quand il se met en quête de nourriture dans un jardin ! Grimbert, là, serait plutôt du genre chamboule tout.
Il est difficilement observable, sauf à se poster, parfaitement dissimuler, au crépuscule.
Lors de sa recherche de vers, d’insectes, de baies, de glands, de mulots et de campagnols, il pousse, fouit, creuse, laboure la terre, guidé par son odorat développé et son ouïe fine. Si la quête lui semble prometteuse, un beau jardin peut très vite en quelques nuits se transformer en un désolant champ de bataille. Pour faire ce travail, l’animal est doté de fortes pattes terminées par de grandes et solides griffes.
Si vos cultures abritent des campagnols ou des mulots, il n’aura de cesse de creuser jusqu’à trouver la proie convoitée. Si ce n’était les dégâts qu’il peut causer dans un beau gazon, il faut reconnaitre qu’il est plus efficace que les pièges que vous tendez.
Sur une pelouse ou une prairie traitée comme telle, les dégâts du blaireau sont vite repérables en plein été, car le gazon retourné grille rapidement au soleil.
Lorsque votre gazon est une simple prairie permanente, laissez-le causer quelques désordres, il débarrassera votre parcelle des indésirables. Il sera toujours temps de faire un léger nivelage du terrain quand il quittera les lieux faute de proies.
Quand il aborde le potager, le jardinier a tout à craindre, car notre laboureur applique la même méthode que dans le gazon ou la prairie pour chercher sa nourriture. Il faut là être moins tolérant et freiner les ardeurs du terrassier.
L’espèce n’est pas menacée, mais elle a régressé fortement du fait de piégeages, de la dégradation de son habitat, des collisions sur les routes et des actions de chasse au terrier avec des chiens.
Le blaireau, ce bel animal, est un régulateur des populations d’indésirables (taupes, campagnols, etc.) qui ne manqueraient pas d’exploser sans sa prédation.
Le jardinier bio s’en tiendra donc à la prévention pour réduire son impact.
Dans les cultures bien établies, il fera peu de dégâts, mais les jeunes plantations auront à souffrir de son passage.
Paillage retouné par un blaireau dans une culture de choux fleurs
Les cultures paillées sont son terrain de « jeu » favori. Car très souvent bien à l’abri, les campagnols peuvent y proliférer. (c’est un inconvénient du paillage)
Bien sûr les clôtures dont le grillage est enterré dans sa partie basse, mais là, la facture peut être salée pour clore un grand jardin.
Pour protéger ponctuellement une culture, il est possible d’installer une clôture électrique dont le fil est tendu à 15 ou 20 cm du sol.
Tendez une ficelle autour de la culture après l’avoir imprégnée d’un mauvais parfum (ne vous ruinez pas en parfum Chanel 5). Je l’ai testée et c’est très efficace.
Question :
25-06-2021
Gouliere
Voilà plusieurs semaines que de-ci delà dans la pelouse assez ancienne et juste tondue (ce n’est pas un green !) je découvre des traces de grattage du sol. On peut croire qu’il s’agit de galeries ou d’amorces de galeries. Il n’en est rien : tout est très superficiel. Je n’ai, hormis les oiseaux bien sûr et des écureuils ou hélas des taupes, jamais vu aucun animal chez moi. J’ai donc tout lieu de penser que ces traces se font la nuit. Je précise que mon parc est entièrement clôturé par grillage haut de 180cm doublé sur le pourtour par une haie de lauriers de 50cm au moins d’épaisseur. J’ai vérifié tout le pourtour et n’ai trouvé aucune ouverture ou passage. J’en ai parlé à l’entreprise qui assure la tonte de la pelouse. Son responsable m’a indiqué que cela lui évoquait le passage de biches ou cerfs qui selon lui peuvent très facilement sauter au dessus de mon portail sinon de la haie de lauriers. Bien que j’habite à proximité de zones boisées dans la campagne de SAUTRON (lieu-dit La Goulière) cela me paraît très improbable. J’ai déjà vu par contre derrière chez moi mais à quelques 80/ 100 mètres dévaler, mais en plein jour, des hordes de sangliers, lesquels font régulièrement l’objet de battues de l’Association de chasse de SAUTRON J’ignore donc quels sont le ou les animaux effectuant ces dégâts. Je vous joins quelques photos que j’ai prises depuis quelques jours. J’espère qu’elles vous permettront d’alimenter votre réflexion me permettant d’identifier les fauteurs de troubles et donc de trouver le ou les moyens de les contrecarrer. Bien entendu je me tiens à votre disposition pour plus de détails voire une visite sur site si nécessaire. En l’attente de votre diagnostic, croyez en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Réponse
Narcisse
Votre pelouse, enfin votre parc est visité par un ou des blaireaux. Ils fouillent le sol pour se nourrir de larves d’insectes, de campagnols, etc.
Il est possible, s'ils ne trouvent plus de nourriture qu'ils desertent votre jardin.
De nombreux animaux peuplent ou s'invitent au jardin. Certains peuvent être utiles, d'autres causeront des dégâts s'ils sont en trop grand nombre. Ces pages peuvent vous interessez pour éviter leurs dégâts.
Les conseils d'amatxi :
Taillez les arbustes à fleurs: Éliminez les fleurs fanées et les branches mortes.
Protégez les plantes sensibles au froid: Ramassez les bulbes de dahlias et de glaïeuls, et mettez-les à l'abri du gel.
Après un nettoyage, installez des nichoirs: Offrez un abri aux oiseaux pour l'hiver.
Autres travaux :
Réparez les outils de jardinage: Profitez de cette période pour vérifier l'état de vos outils et les réparer si nécessaire.
Préparez votre matériel de jardinage: Rangez soigneusement votre matériel pour l'hiver.
En résumé, au début du mois de novembre, concentrez-vous sur la récolte, le nettoyage de votre potager, la protection de vos plantes et la préparation de votre jardin pour l'hiver.