Jardin à l’anglaise : un tableau charmant de la nature maitrisée.

Les sources du jardin anglais se trouvent dans la nature. Dans ce jardin peu de lignes droites dans l’aménagement, mais des courbes crées par des sentiers tortueux bordés de massifs opulents. Suivez ces quelques conseils pour en interpréter le style, à l’aide de photos et de plans.

Le tracé du jardin :

Par opposition du jardin à la française, les jardins anglais utilisent peu la ligne droite, mais plutôt les tracés organiques.

William Kent au VXIII siècle, précurseur de ces jardins, défendait l’idée que « la nature à horreur de la ligne droite »

Les tracés géométriques peuvent être employés, mais au fil des ans, ils disparaissent sous l’abondance de la végétation et la profusion des espèces employées.

Dans les grands jardins pas de haies : Le jardin fini par se mêler à la nature environnante.

C’est Charles Bridgeman qui débarrassa les jardins anglais de leurs murs et enceintes pour les remplacer par de simples fossés. Malgré l’urbanisation cet esprit a été conservé.

Dans les petits jardins anglais, pas de clôtures lourdes, mais simplement des clôtures de bois légères ou quelques piquets et du fil de fer comme dans le modèle proposé.

Les jardins anglais dans leur conception sont assez proches des jardins de curé.

De simples bancs en bois pour ce jardin anglais tout en longueur.

Les végétaux employés :

La mixed-border très employée est composée de plantes vivaces, dans un savant mélange de couleur et de formes, avec des floraisons échelonnées.

Les plantes à feuillage coloré ou panaché sont utilisées surtout si elles sont persistantes, pour prendre le relais des massifs à fleurs l’hiver.

Les arbres de hauts jets, à feuillage coloré l’automne, sont employés en bosquets qui attirent le regard.

Les plantes employées en massif se ressèment seules dans des allées gravillonnées, tout l’art sera de maitriser leur expansion, tout en gardant l’aspect naturel.

Les topiaires, ou entourages de massif en buis peuvent être utilisés, ils font contraste avec la naturalisation des autres végétaux.

Au printemps, narcisses, tulipes botaniques, muscaris, jacinthes, myosotis et autres bisannuelles ont toute leur place.

Les rosiers grimpants ornent des arches qui font communiquer d’une chambre du jardin à l’autre. (le jardin anglais peut en effet être divisé en plusieurs parties, avec par exemple de différentes palettes de couleurs pour chaque espace.)

Un potager peut composer une partie du jardin avec en transition des fleurs à couper mêlées aux légumes

Les allées : 

Les allées sont étroites et sinueuses, souvent gravillonnées, elles permettent aux plantes de les conquérir. Le jardinier doit maitriser cette expansion, comme il est dit plus haut, pour en garder le tracé général.

Elles peuvent être aussi en briques patinées, en pavés, en pierre ou en paillis d’ardoise par exemple.

Des bancs simples en bois ponctuent les cheminements. Ils sont intégrés dans la végétation.

Typiques des jardins anglais, les abords des allées sinueuses de ces deux jardins sont colonisés par la végétation. Sur cet exemple l’allée est en gravillons stabilisés, sur l’exemple de droite l’allée est recouverte de paillis.

Quelques exemples de jardins anglais ou de cottages

Sur ces deux exemples de jardins anglais, c’est l’opulence des massifs de fleurs qui domine. Sur la photo des lavandes "papillon" poussent librement au travers de plantes vivaces.

Sur ce modèle, la façade de ce cottage est noyée dans une profusion de fleurs. Les plus hautes comme les roses trémières délimitent le jardin. Ce savant fouillis contraste avec le buis parfaitement taillé.

Le gazon :

Le gazon dit anglais est en fait très peu présent dans les petits jardins. Il est surtout présent dans les grands parcs comme ici sur la photo dans le parc du château de Nottingham.

Au jardin biologique, il n’est pas question de faire un tel gazon, gros consommateur d’eau, d’engrais et de désherbant.