L’artichaut est une grosse plante potagère à port dressé. De fortes tiges portent des capitules verts ou violacés. La base des écailles charnues forme le fond d’artichaut. Suivez ces quelques conseils pour mener à bien sa culture bio.
Exigences | L'idéal | |
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Sol | Bonne terre fraiche, bien drainée et profonde, amendée de bon compost. | |
Climat océanique ou avec protection des touffes l'hiver. | En toutes régions | |
pH | 6,5 à 7,5 | |
Eposition | Exposition ensoleillée. | |
Multiplication | Semis en fevier-mars sur couche chaude, en mai en pleine terre ou plantation d'éclats de touffe en avril-mai après les gélées. | |
Rotation | Pas de culture sur la même parcelle avant 5 ans | |
Densité | Entre les rangs 80 cm et sur le rang 80 cm. | |
Récolte | 3 mois après la plantation des écclats. | |
Floraison pour récolte de graines. | Du mois de juin au mois de septembre. |
Plante vivace au port dressé et pourvue de feuilles découpées. Les tiges sont porteuses de fleurs. Elles sont composées d’un cœur et d’écailles ou bractées, formant des capitules que l’on consomme lorsqu’ils sont incomplètement développés, avant la floraison. : Elles sont appelées « têtes d’artichaut ».
Cultivé dans l’Antiquité dans les régions méditerranéennes, l’artichaut serait une forme améliorée du cardon.
On peut le cultiver partout en France (sauf en altitude), si l’on cultive ses variétés résistantes.
Il redoute le froid et encore plus l’humidité et l’eau stagnante en hiver qui risque de faire pourrir ses racines. Il gèle à partir de - 6 °C à - 8 °C. Il faut donc impérativement le protéger dès novembre.
La plus rustique : « Le gros vert de Laon ». Le « Camus de Bretagne » accepte de pousser en région parisienne ainsi que dans l’Est et le Nord, s’il est bien protégé l’hiver.
Le « Vert Globe » est à privilégier pour les régions du Sud-Ouest.
La variété d’artichaut « Vert Globe » : peut être semée en plaquette de mini-mottes sous abri en février-mars, puis repiquée en godet deux mois après. Voir le semis.
Les autres variétés sont reproduites en avril par « œilletonnage ». Une technique qui consiste à prélever, au pied des gros sujets déjà en place, des pousses en surplus ou œilletons.
On peut acheter ces œilletons en jardinerie (attention, vérifiez l’enracinement !).
En avril, prélevez les pousses en surplus au pied de votre « pied mère ». Le pied d’artichaut que vous avez choisi est préalablement un peu déchaussé. Ne gardez que les plus vigoureux qui formeront vos nouvelles touffes. Ces éclats doivent avoir quelques racines.
Avant de planter, trempez-les dans un pralin.
Plantez-les par deux séparés de 10 cm à 15 cm de profondeur.
Laissez un mètre d’intervalle entre chaque touffe.
Il préfère une terre argileuse, riche en humus et bien drainée.
Effectuez un bon bêchage en automne avec un bon apport de matières organiques, comme fumure de fond (quatre bons kilos de fumier bien décomposé au mètre carré, ou du compost).
Au printemps, avant la plantation, au moment de la reprise du sol, apportez un engrais organique de type 4/8/10 (une poignée/m2).
Après la mise en place, arrosez votre plantation.
Si l’artichaut redoute une humidité prolongée, il ne supporte pas la sécheresse prolongée.
Il doit évidemment être régulièrement désherbé.
Dans le sud de la France, paillez votre culture.
La première vraie récolte se fera le printemps et l’été suivant l’année de plantation.
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Les conseils d'amatxi :
Pensez à mettre un fagot de branches dans les bassins en bétons par temps de grand gel afin d’éviter qu’ils ne fendent.
Faites vos plantations d’arbres et arbustes tant que le sol n’est pas gelé.
Surveillez l'état sanitaire des bulbes et rhizomes mis à l'abri du gel.
Mettez des noyaux de pêche à stratifier.