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Chronique d’un jardin

 

- 2024 -

L’Écaille chinée  

 

19 aout 2024

Comme sa cousine l’Écaille martre (Arctia caja), voici un papillon de nuit dont la livrée sort de la grisaille habituelle ! L’éclatant vol rouge orangé de l’Écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) saute ainsi aux yeux dans la quiétude du petit matin. Le soleil levant pointe déjà au-dessus des haies. Il sera bientôt temps de trouver refuge pour la journée au creux d’un buisson. 

  

En attendant, autant profiter encore un peu des parfums flottant dans la douceur matinale du jardin. L’ultime tournée des grands-ducs passe bien sûr par le buddleia et les zinnias. Mais c’est auprès de l’eupatoire chanvrine que les libations semblent les plus enivrantes. 

  

Au point de se laisser aller à entrouvrir la prudente tenue de camouflage ! Le contraste est alors saisissant entre les flamboyantes ailes postérieures et les larges zébrures noires sur fond jaune pâle des antérieures.  

  

Il suffit cependant d’un rien pour que, brusquement, le rideau se referme. Incognito ou presque. Et si l’alerte persiste, zou ! Un éclair orange et puis plus rien. 

Le Pentatome à pattes rouges  

 

25 juillet 2022

Toutes les punaises se ressemblent ? En tous cas, ne comptez pas sur le Pentatome à pattes rouges (Carpocoris purpueipennis) pour un distinguo bien tranché. Il se plait à brouiller les pistes. À commencer par lesdites « pattes rouges » ! Plutôt orangées ici, elles peuvent même virer au jaune chez certains spécimens. 

Sinon, l’allure générale répond aux standards du genre. Avec un thorax anguleux aux « épaulettes » pointées de noir. Un scutellum en forme de bouclier triangulaire. Des marges abdominales en damier débordant largement des élytres, lesquels laissent déborder l’extrémité des ailes membraneuses. 

Et les couleurs alors ? Une dominante tantôt brun rouille assez foncée, tantôt jaunâtre beaucoup plus pâle. En passant par tous les intermédiaires bien sûr… 

Bref, coton la détermination ! Hormis deux petits détails. Ainsi, bien moins saillantes et pointues que chez le Pentatome méridional par exemple, les « épaulettes » thoraciques paraissent émoussées. Et les bordures du bouclier, abstraction faite du décor coloré, ne présentent qu’une très faible échancrure. 

Ah çà, le Pentatome à pattes rouges ne livre pas sa différence au premier coup d’œil. Heureusement, à défaut d’être fortement caractérisé, il se laisse facilement approcher. 

La Lysimaque col de cygne 

 

19 juillet 2022

Dans le Marais poitevin, on a davantage l’habitude de la Lysimaque commune, cette vigoureuse vivace à fleurs estivales jaune vif qui colonise prairies humides et bords de conches. Une petite mélitte lui est inféodée : faute de nectar, l’abeille sauvage y récolte une huile à nulle autre pareille, tant pour nourrir sa progéniture, en mélange avec du pollen, que pour hydrofuger son nid. 

Originaire d’extrême orient, sa cousine, la Lysimaque col de cygne (Lysimachia clethroides) s’adapte très bien au marais. Tant que ses racines traçantes y trouvent une terre souple et humide ! Gare donc à l’’envahissement. 

Contrairement à l’autochtone, ses petites fleurs étoilées, blanches, produisent un nectar très apprécié des butineurs. Le Myrtil y côtoie ainsi le Xylocope, l’Isodonte mexicaine et l’Eumène unguiculé… Des fleurs regroupées en épis horizontaux qui, renflés à la base, vont s’amenuisant et relèvent la pointe dans un élégant mouvement qui vaut son nom à l’espèce. 

Le Panicaut et les guêpes 

 

15 juillet 2024

Oh bien sûr, abeilles sauvages, bourdons et papillons ne se privent pas d’une aussi généreuse source de nectar et pollen. Le Panicaut, alias le Chardon bleu (Eryngium planum), accueille aussi actuellement nombre de coléoptères, dont le Lepture fauve, et de punaises, surtout le Graphosome italien. 

Mais ce sont les guêpes qui, et de loin, dominent ce cortège si diversifié. À commencer par la plus imposante qui soit, l’Eumène unguiculé, aux côtés de la noire Isodonte mexicaine, du Poliste gaulois et de la Scolie hirsute, facilement reconnaissable à ses deux larges bandes jaunes. 

En cette saison, on a l’habitude de les voir fureter ici et là au jardin, en quête de chenilles, de sauterelles et autres insectes destinés au garde-manger protéiné de leurs couvains. Volontiers carnivores pour elles-mêmes, elles n’en apprécient pas moins le nectar. Et celui du Panicaut semble particulièrement revigorant. Pour mieux repartir en chasse. 

La Chrysomèle de Banks  

 

25 juin 2024

Une silhouette bombée, oblongue et des reflets métalliques : la Chrysomèle de Bancks est toutefois moins chatoyante que la plupart de ses cousines. Pas de vert bleuté ou d’irisation clinquante, mais un sobre bronze foncé dont la ponctuation grossière accentue le côté austère. 

Le hasard d’une pause matinale sur une fleur d’hémérocalle met joliment en lumière ici une particularité immédiatement reconnaissable : le rouge orangé de la face ventrale, des pattes et des antennes. 

Sinon, comme toutes les chrysomèles, adultes et larves mangent des feuilles. Beaucoup de feuilles. Heureusement, voilà une espèce non spécialisée qui passe du lamier pourpre à la menthe aquatique sans rechigner sur les orties ! Autant dire que la jardin n’a guère à craindre. Sauf en cas de surnombre. Reste alors la collecte. Avec cette petite difficulté : lorsqu’elle se sent menacée, la Chrysomèle de banks se laisse tomber au sol où elle joue (très bien et longtemps) la morte.

Le Sympétrum méridional       

 

22 juin 2024

Au jardin, on a davantage l’habitude de croiser son cousin, le Sympétrum strié (S. striolatum), à l’affût sur une inflorescence ou sur un piquet de bambou. Le Sympétrum méridional (S. méridionale) s’en distingue par des sutures noires nettement moins marquées sur les plaques thoraciques. Les stries noires sur les côtés de l’abdomen aussi sont moins accentuées. Sur fond jaune chez la femelle, rouge chez le mâle. 

  La dominante jaune de cette femelle s’éclaircit de l’arrière vers l’avant, passant de l’ocre à la pointe de l’abdomen au verdâtre sur les côtés du thorax. Jusqu’au bord des yeux ! 

  Il est vrai que la couleur est un critère à considérer avec prudence. Avec des dominantes qui évoluent souvent entre immatures, adultes et sujets vieillissants généralement plus sombres. En l’occurrence, voici un détail qui, pour être discret, caractérise bien l’espèce : un très fin point noir sur les côtés du thorax, présent chez le seul Sympétrum méridional, mâle et femelle, quelles qu’en soient les nuances colorées. 

La Mégachile de la gesse       

 

19 juin 2024

Finis les fèves et les petits pois ! Alors, en attendant les haricots, la solide Mégachile de la gesse (Megachile ericetorum), amatrice de Fabacées, trouve son bonheur sur le lupin arbustif. Il est vrai que, pour nombre de butineurs, la foisonnante floraison jaune pâle, si généreusement parfumée, compte parmi les valeurs sûres de cette fin de printemps. 

La brosse ventrale collectrice de pollen, ocre, est bien visible ici chez cette femelle de belle taille (environ 15 mm). Même couleur hésitant entre jaune et chamois pour les bandes régulières qui rythment l’abdomen. 

Une taille en dessous, le mâle s’en distingue par l’absence de brosse ventrale naturellement et par une dominante grisonnante, notamment pour les fines bandes abdominales et les flancs du thorax par ailleurs brun-roux. Il semble également plus éclectique dans son butinage. On le trouve ainsi actuellement tant que la sauge des bois que la bourrache ou la lavande officinale. 

La Mégachile endormie       

 

12 juin 2024

Une abeille sauvage au sommet d’un épi de sauge des bois. Comme engourdie par le long passage d’un nuage noir qui obscurcit et rafraîchit le potager, la petite Mégachile des jardins (Megachile willughbiella) s’octroie une sieste le temps que revienne le soleil. On la devine à peine, figée parmi les bractées pubescentes de la sauge. 

Voilà un mâle qui ne fait pas mystère de ses signes distinctifs. Notamment une épaisse touffe faciale de poils blancs d’où émergent de puissantes mandibules noires. Et surtout d’étranges tarses avant, très aplatis, un peu cabossés, d’un blanc laiteux, frangés de poils blanc-orangé. 

Lorsque le soleil perce à nouveau, le butinage reprend vite et la vigoureuse défense du territoire aussi. Pas encore de femelles dans le secteur. Elles n’auront pas de « gants blancs » mais une brosse ventrale à dominante rouge-orangé pour la collecte du pollen. Comme la plupart des mégachiles, elles tapisseront leur nid de « confettis » soigneusement découpés dans les feuilles des arbres et buissons alentour. 

La Cétoine grise immature    

 

30 mai 2024

Étrange créature ! À l’unisson des tiges et des boutons floraux hirsutes de la Bourrache qu’elle explore ici consciencieusement… À bien y regarder, la petite tête, les antennes et les pattes (c’est à peine si on les distingue perdues dans une toison fauve délavée) sont assez caractéristiques pour qu’on identifie une cétoine. Oui mais laquelle ? 

Il suffit de se décaler un peu pour considérer la « bête » non plus de profil mais de dos. Apparaissent alors les élytres noirs tachés de blanc. Une cétoine grise donc. Oxythyrea funesta, alias le Drap mortuaire. 

Tout juste émergée, elle n’a pas encore perdu sa dense pilosité adolescente et présente une étrange « croute » à l’arrière des élytres. Un souvenir de sa vie d’avant. Lorsqu’elle était larve. Bref, un reliquat du cocon de boue dont elle s’est dotée pour abriter sa métamorphose. 

Amatrice de nectar et de pollen, elle broute aussi étamines, pistils et même coroles. Cela lui vaut une réputation de ravageuse. Mais n’exagérons rien. Tant qu’elle n’est pas en surnombre, le jardin en a vu d’autres ! 

La Vanesse des chardons   

 

27 mai 2024

Après des semaines et des semaines de pluies, de ciel gris et frisquet, revoici revenu le temps des papillons ! Certes, le printemps est encore timide, mais la Vanesse des chardons (Vanessa cardui), alias la Belle-dame, semble jouer les éclaireuses au jardin. Avec la complicité d’une des fleurs les plus séduisantes qui soient. La Scabieuse colombaire. 

  

Dans une dominante orangée, fauve, voire saumon, tachée de noir, avec la pointe des antérieures noire marquée de blanc, la Belle-dame se reconnaît au premier coup d’œil, sans risque de confusion. Notamment grâce à un plaisant détail : deux demi-lunes noires et bleues à la base des ailes postérieures. Comme deux yeux pensifs mi-clos. 

  

D’ordinaire, à pareille époque, le jardin n’est que bruissements d’ailes… Il se languit aujourd’hui du Flambé et du Machaon, du petit Fadet et de l’Azuré commun. Ah que reviennent vite les grands voiliers et les petits bleus ! 

Le Réduve pirate 

 

21 mai 2022

Les punaises ont mauvaise réputation au jardin où, piqueuses-suceuses, elles peuvent endommager légumes ou fruits. Du moins si elles interviennent en grand nombre. Mais en voilà une dont on aurait tort de s’inquiéter. Le Réduve pirate (Peirates stridulus) se tient généralement au sol où il se déplace avec vivacité : il chasse ! 

Piqueur-suceur comme toutes les punaises, il n’a pour sa part que faire de la sève des végétaux. Son rostre court et épais est plutôt destiné à perforer la cuticule de ses proies, petits insectes ou araignées, qu’il siphonne après injection d’une substance liquéfiante. 

Avec une silhouette étroite, allongée, le Réduve pirate présente une dominante noire rehaussée de rouge sur les marges abdominales et en bordure des élytres. À noter cinq taches noires en vue dorsale qui vont s’amenuisant vers l’avant. Attention : si cette punaise est plutôt utile au jardin, si elle est plus fuyante qu’agressive, mieux vaut ne pas la manipuler : sa morsure défensive et sans conséquence pour l’homme n’en est pas moins très douloureuse 

Le Cercéris commun  

 

12 mai 2022

Voilà un petit hyménoptère qui hésite entre abeille et guêpe. Les spécialistes le disent plus proche de la première hypothèse que de la seconde. Quoi qu’il en soit, noir, rayé de jaune, le Cercéris commun (Cerceris rybyensis) butine et chasse actuellement au jardin. Car si l’adulte est amateur de pollen pour lui-même, ses larves sont carnivores. 

Voilà pourquoi, comme souvent chez les guêpes non sociales, chaque femelle aménage et approvisionne un nid - terricole en l’occurrence - pour sa propre progéniture. Un puits d’une douzaine de centimètres débouche ainsi sur une dizaine de loges : un œuf et un casse-croute dans chaque loge ! 

Le casse-croute ? Une abeille sauvage du genre Halicte - voire un petit Lasioglossum - que Mme Cercéris prend soin d’anesthésier d’une piqûre avant de l’enfourner. À l’éclosion de l’œuf, la jeune larve y puisera assez d’énergie pour bientôt entamer sa métamorphose. 

L’Adèle australe  

 

10 mai 2024

Aussi minuscule que chatoyante ! Au repos, ailes repliées, l’Adèle australe (Adela australis) mesure moins d’un centimètre. Hors antennes bien entendu. Car celles-ci peuvent être trois à quatre fois plus longues que le corps ! Surtout chez le mâle pour lequel elles semblent être un irrésistible attribut de séduction. Les antennes de la femelle, comme ici, sont un peu plus modestes et se distinguent par une base épaisse. 

Dans une dominante cuivrée barrée d’une large bande crème, la belle Adèle joue avec toutes les couleurs métalliques de l’arc-en-ciel, du vert au pourpre en passant par le bleu et l’orangé. Une petite tête tout ébouriffée de poils roux parachève la frêle silhouette. Voilà un papillon dit de nuit que le jardinier rencontre régulièrement en journée. Il est vrai qu’il serait dommage de priver sa rutilante livrée de soleil !

Les Nomades du jardin 

 

2 mai 2024

Noires, rayées de jaune, plus ou moins mâtinées de roux : on jurerait de petites guêpes. Mais ce sont bien des abeilles sauvages. Les Nomades du jardin (Nomada sp.) doivent leur nom à leurs incessantes allées et venues. Fines et de petite taille, on les remarque à peine, furetant au raz du sol, dans les allées comme sur le paillis des planches cultivées. 

Il en existe de très nombreuses espèces, très difficiles à distinguer les unes des autres, avec un point commun : toutes sont de redoutables abeilles-coucou ! Car elles ne furètent pas au hasard. Elles cherchent des nids-d’abeilles terricoles - plus particulièrement des nids d’Andrènes - pour les parasiter. 

À chaque espèce de Nomade son espèce d’Andrène attitrée ! Ou presque. Cette spécialisation n’a rien d’exceptionnelle : la plupart des abeilles-coucou ont leur cible favorite. Sensibles à leurs phéromones particulières, elles en débusquent d’autant plus aisément les couvains pour y installer leur progéniture. 

Sa majesté Guêpe commune  

 

17 avril 2024

Après plusieurs mois de diapause, sa majesté Guêpe commune refait surface actuellement. Fécondée en fin d’été dernier, il lui appartient désormais de fonder sa propre colonie. Récolter de la fibre de bois pour amorcer la construction d’un nid, façonner les premières loges, pondre… En attendant, il lui faut prendre des forces. 

  De belle taille, frisant les 2 centimètres quand ses futures ouvrières feront 12-14 mm, elle se gorge de nectar, ici sur un pommier en fleurs. C’est en effet avant tout une butineuse. Certes, bientôt, elle traquera chenilles et autres insectes, mais ce sera pour les besoins en protéines du couvain. 

  Progressivement, ses filles asexuées prendront le relais dans l’agrandissement, l’entretien et l’approvisionnement du nid. Son rôle se résumera alors à pondre et pondre encore. Jusqu’à la fin de l’été. Les ouvrières céderont enfin la place à la nouvelle génération de mâles et de femelles. La boucle sera bouclée. 

L’Andrène fauve   

 

30 mars 2024

Une allure de bourdon. Mais l’Andrène fauve (Andrena fulva) est bien une abeille sauvage. Avec une abondante et éclatante fourrure, rousse sur le thorax, orangé sur l’abdomen. Du moins sur le dessus car l’ensemble est entièrement noir en face ventrale. Comme les pattes et la tête. 

Voilà l’abeille printanière par excellence. On la rencontre essentiellement en mars-avril où elle butine activement les fleurs sauvages (prunelliers et pissenlits) puis bientôt les fruitiers (mirabelliers, pommiers, poiriers, cerisiers, groseilliers). 

Il s’agit ici d’une femelle : les mâles, plus petits, le « costume » plus terne, sont difficiles à identifier. La récolte de pollen a déjà commencé. Les brosses de collecte noires se chargent ainsi de poudre jaune orangé aux pattes arrière. De quoi garnir le garde-manger de sa progéniture, dans un nid creusé et aménager au sol. Une dizaine de petites cellules au fond d’un « puits » : un mini cratère de terre meuble en marque l’entrée. Un nid par femelle puisque l’Andrène fauve est une abeille solitaire.  

Monsieur Osmie cornue et les muscaris   

 

21 mars 2024

Oh bien sûr, il y a désormais la profusion des prunelliers en fleurs et des capitules de pissenlit. Tout juste émergé, Monsieur Osmie cornue ne s’en prive pas. Mais il a aussi son péché mignon. Les grappes bleues si généreusement parfumées des muscaris ! Surtout ces jours-ci avec le soleil et la grande douceur revenus. 

  Des centaines de petites clochettes au col délicatement resserré. Autant de gourmandises à sa mesure ! Alors, faisant inlassablement le tour de son territoire, en quête de l’âme sœur, il s’arrête immanquablement s’y revigorer quelques instants. 

  Madame Osmie cornue émerge habituellement quelques jours après les mâles. Histoire de bien les faire lanterner ! Monsieur s’en distingue par une silhouette plus menue, l’absence de « cornes » (apanage des femelles) avec, en lieu et place, une crête iroquoise blanche à l’avant de la tête. Reste que, comme Madame, il arbore un flamboyant abdomen brique. Impossible de le manquer en cette saison. 

L’Éristale gluant   

 

12 mars 2024

Son nom vernaculaire est peu flatteur. L’Éristale gluant (Eristalis tenax) est même parfois appelé la Mouche pourceau ! Allusion non pas à la physionomie, au comportement ou au régime alimentaire de l’adulte mais plutôt à ceux de ses larves. Les fameux « vers à queue de rat » qui s’épanouissent dans les eaux fangeuses, saturées en matières organiques, voire les « fosses d’aisance » comme on disait jadis! 

Cela dit, ce trait peu ragoutant n’est pas propre à l’espèce. C’est le lot de la plupart des gros syrphes du genre Éristale qui, à leur manière, participent ainsi à l’épuration des eaux stagnantes. 

En plusieurs générations successives, les adultes butinent toute l’année ou presque, dès février-mars, jusqu’au bout de l’automne. On les repère assez facilement à leur face proéminente blanchâtre et leurs gros yeux bruns barrés d’une ligne de poils clairs en partie basse. Avec un abdomen noir rehaussé de deux marques triangulaires jaune orangé, l’allure générale évoque une plantureuse abeille. Mais c’est bien une inoffensive mouche qui, dérangée, revient souvent butiner au même endroit. D’où son autre nom, l’Éristale tenace. 

Les prunelliers en fleurs  

 

9 mars 2024

Si l’éclat jaune de la ficaire est réputé annonciateur du printemps, c’est bien l’explosion blanche des prunelliers en fleurs qui en donne le top départ ! Voilà donc, dans les haies, le premier signe d’abondance pour abeilles sauvages, syrphes et papillons. 

Avant même l’apparition des feuilles, la ramure se charge de généreux bouquets de boutons blancs dont l’éclosion s’échelonne durant deux à trois semaines. Aussi petites qu’innombrables, les corolles présentent la configuration typique des prunus, avec cinq pétales blancs arrondis qui s’envoleront au vent sitôt la fécondation. 

Au centre, la source verdâtre de nectar se hérisse d’une quinzaine d’étamines porteuses d’un petit « sac » orangé chargé de pollen. Avec le style dressé au milieu bien sûr. À son sommet, le stigmate jaunâtre est la pierre angulaire du dispositif. Il suffit qu’un insecte y dépose quelques grains de pollen en passant. Et que les pluies incessantes de cette fin d’hiver laissent un peu de répit aux butineurs. 

Les conseils d'amatxi :

 

Repiquez les fleurs annuelles en godet semées en mars et semez en place les fleurs annuelles peu frileuses.

Faites vos dernières plantations d’arbres et arbustes.

Traitez l'ensemble des arbres fruitiers avec une décoction de prêle.

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Exemples d'aménagements paysagers

Exemples d'aménagements pour les massifs

 



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