Les motoculteurs : 

 Avec le progrès, les motoculteurs ou motobineuses conçues pour ameublir le sol sont à des prix raisonnables. Ils suppriment les travaux manuels pénibles de labour et binage tant au potager qu’au jardin d’agrément.

Le choix du motoculteur :

Le premier système est un bloc-moteur entrainant une paire de roues, tirant charrue, bineuse, ou fraise rotative. 

Le deuxième est celui qui nous intéresse au jardin biologique, c’est la motobineuse. Elle a un très bon rendement/puissance, puisque le moteur entraine uniquement l’outil de travail qui lui-même assure sa propulsion.

L’inconvénient souvent cité pour ces engins, c’est qu’ils n’enterrent pas assez profondément les amendements de type humique ou de compost. Comme nous en avons déjà parlé pour la culture biologique, cet inconvénient est en fait un avantage.

Quelle puissance choisir :

Pour un jardin familial, optez pour un motoculteur de 3 à 6 chevaux selon la grandeur du potager. Ne le prenez pas trop petit, car on le regrette bien souvent.

Un bon compromis, c’est la motobineuse à qui l’on peut remplacer les fraises par des roues pour tirer une petite remorque pour véhiculer des bois de taille par exemple.

Utilisation du motoculteur : 

• Travail du sol l’automne :

Passez le motoculteur (motobineuse) à la moitié de sa puissance pour faire un passage superficiel (5 à 6 cm) pour simplement décompacter le sol après les cultures d’été et faire de grosses mottes et favoriser l’action du gel. Cette méthode empêche la terre de trop se tasser sous l’effet des pluies d’hivers. Cette opération doit toujours se faire par beau et sur une terre moyennement humide pour éviter que les lames du motoculteur ne fassent sous votre travail une semelle de terre lissée (très important).

• Enfouissement du fumier au motoculteur :

Passez une première fois au 3 /4 de la puissance pour bien déliter le fumier et à faible profondeur. Attendez quelques jours et repassez le motoculteur comme pour une préparation d’automne (voir plus haut).

Pendant ces opérations, pensez à nettoyer de temps à autre les lames de la motobineuse, moteur éteint.

• Travail de finition :

Passez le motoculteur à pleine vitesse pour un émiettement parfait. Ce travail ne doit être fait que sur les surfaces prêtes à recevoir des plantations ou des semis.

L’entretien du motoculteur (4 temps) :

Avant la première utilisation, toujours lire avec attention la notice du constructeur et se familiariser avec les différentes manettes de commande.

Avant chaque mise en route, vérifiez le niveau d’huile en maintenant le motoculteur horizontal.

Après chaque utilisation, surtout par temps sec vérifiez l’état du filtre à air et nettoyez-le en faisant tomber les poussières en le tapotant sur une surface plane.

Après le travail, nettoyez les lames de la fraise en enlevant boue et débris végétaux.

Les vidanges du bloc-moteur se font toutes les trente heures de travail environ, suivez les indications du constructeur.

Hivernage du motoculteur : 

Entreposez toujours un motoculteur propre.

Le réservoir d’essence est purgé ainsi que le carburateur

La bougie est méticuleusement nettoyée

À l'aide  d'un chiffon imbibé d’huile, les parties métalliques sont enduites.

Avec une petite burette d’huile, faites en couler entre les gaines et les câbles.

Sécurité :

Toujours lorsque vous travaillez avec des machines rotatives tenir les enfants éloignés.

Lorsque vous faites un travail à grande vitesse de rotation, portez des lunettes de protection, car il y a malgré les carters risque de projections.

Les manœuvres de reculement sont faites à petite vitesse et assurez-vous qu’il n’y a aucun obstacle.

Ne jamais intervenir au niveau des fraises du motoculteur sans avoir mis celui-ci à l’arrêt.