Votre jardin représente un gros budget, et par ce temps de crise, l’heure est aux économies et anti-gaspillages. Voici quelques conseils qui vous permettront d’avoir un jardin luxuriant sans dilapider le budget familial.
Mes espaces verts ne connaissent pas la crise !
Il vous permettra d’établir un budget, de programmer vos achats.
Le choix du style de votre jardin doit être raisonnable. Ne faites pas un jardin méditerranéen dans le Pas de Calais, il faudrait investir dans une petite serre et la chauffer !
Inspirez-vous des pratiques de la permaculture.
La première des choses à faire, c’est de fuir les ventes promotionnelles organisées par les jardineries.
Évitez les achats compulsifs. Souvent ces plantes " tape à l’œil " sont cultivées forcées à l’engrais, après deux mois de survie dans votre jardin, elles crèvent.
Comparez les prix, et vous serez étonné de voir qu’à qualité égale, le pépiniériste proche de votre domicile, pratique des tarifs qui ne sont pas supérieurs à ceux pratiqués en grande surface. Privilégiez les végétaux en motte, ils auront été cultivés dans une terre similaire à celle de votre jardin. Les plantes s’adapteront plus facilement, au bout de deux ans leur pousse sera plus rapide.
Vous habitez dans une zone pavillonnaire, faites une communauté de jardiniers. En regroupant vos achats, vous bénéficierez de prix attractifs. C’est surtout vrai pour les fleurs de saison et les bulbes à fleurs.
Faites des économies, plusieurs plantes pour une plante achetée :
Non ce n’est pas un slogan publicitaire ! Achetez une plante elle pourra vous servir de pied mère, et vous pourrez la multiplier à l’infini par bouture, marcotte, etc.
Exemple : Vous voulez faire une petite haie de buis, à la mode dans les jardins en ce moment, mais le coût cet aménagement vous interpelle.
Le jardinier économe achètera en automne un beau pied de buis bien touffu avec de nombreuses branches à la base. Ce buis sera rempoté dans un pot rempli d’un mélange fait pour moitié de terreau et de sable grossier en l’enterrant d’un tiers. Les branches auparavant seront effeuillées à la base sur un tiers de la hauteur. Voilà, l’année suivante vous vous retrouvez avec plusieurs buis pour le prix d’un !
Les mini-mottes sont une solution pour vos achats de plantes annuelles ou bisannuelles. Elles auront tôt fait de rattraper les plantes achetées en godet.
Discutez avec vos voisins jardiniers, ils ont certainement des plantes qui vous intéressent. Ils seront contents de vous céder quelques boutures, graines ou marcottes.
Lors de vos voyages, si une plante vous plait, n’hésitez pas à demander au jardinier rencontré de vous céder une bouture ou un éclat de touffe.
Regardez bien au pied de vos arbustes, il y a parfois de jeunes pieds issus de semis spontanés, ils pourront vous servir de monnaie d’échange.
Un des plus gros postes du budget de votre jardin.
Au bout du tuyau d’arrosage, c’est les euros qui défilent ! Quelques simples précautions vont alléger la facture.
Dans les régions sèches, plantez des plantes de garrigue ou des plantes " chameaux " comme les superbes phlomis jaunes, lavande d’Afghanistan, les gauras et bien d’autres encore.
Privilégiez l’arrosage des plantes nouvellement plantées. Ne les arrosez pas trop non plus, car les racines se développeraient en surface, il faut au contraire forcer les systèmes racinaires à se développer profondément dans le sol. Les plantes seront beaucoup plus résistantes à la sécheresse.
Semez un gazon rustique, il saura l’été se mettre au repos et repartir verdoyant aux premières pluies d’automne.
Paillez vos plantations économiquement avec vos tontes de gazon préfanées (attention, pas de gazon traité), des feuilles de fougères, vos résidus de taille broyés (sauf ceux des conifères).
L’eau de pluie est gratuite et c’est la meilleure eau d’arrosage. Captez-la avec des contenants divers : vieille baignoire, bidons, etc. Vous pourrez les dissimuler avec des plantes grimpantes. À partir de ces réserves, installez un arrosage goutte à goutte.
Elle coute cher et ce n’est pas remboursé !
En plus de son prix, elle met à mal la biodiversité de votre jardin. Alors, faites-vous une " biopharmacie " c’est complètement gratuit ! Adoptez purins et autres décoctions faciles à faire, dont l’efficacité n’est plus remise en cause.
Vous verrez votre jardin revire et tout un bataillon d’insectes et d’oiseaux travailler gratuitement pour vous.
Vos plantes sont gourmandes... nourrissez-les à moindre coût :
Le jardin est source d’un tas de déchets, ne les brulez pas, mais après broyage compostez-les. Au bout d’un an, vous aurez de quoi satisfaire les plantes les plus voraces.
Ne jetez pas votre cendre de bois, elle est très riche en potasse. La potasse rend les plantes plus résistantes à la sécheresse. Cela tombe bien, c’est ce que l’on veut.
On retrouve là encore nos fameux purins comme le purin d’orties, excellent engrais foliaire.
Quémandez chez l’agriculteur voisin un peu de fumier que vous laisserez mûrir à côté de votre tas de compost.
Pourquoi acheter seul une tailleuse de haie qui vous servira deux fois par an. Mettez-la plutôt au service de plusieurs amis. Cela vous reviendra moins cher et vous pourrez ainsi acheter une machine plus fiable. Allez sur le site des CUMA, même si au jardin ce ne sont pas de gros outils, inspirez-vous d’elles pour créer une petite communauté d’utilisateur.
Entretenez vos outils et rangez-les. Combien de sécateurs perdus à tout jamais au fond du jardin !
Comme vous le voyez, le jardinier averti ne connaitra pas la crise au jardin.
Sur ces pages, découvrez des exemples de jardins ou de massifs avec leurs plans. De nombreuses ressources pour créer votre jardin.
Le conseil d'amatxi :
Dès que la douceur va s’installer au jardin, les pucerons en colonies vont infester de nombreuses plantes. Pas de panique, il ne faut pas traiter pour quelques pucerons. Les larves de nombreux insectes auxiliaires en ont besoin pour se nourrir. Sortez le pulvérisateur uniquement en cas de forte infestation.
L'image de la semaine
Un plant de salade tout « flagada » ce matin. Pas besoin de gratter bien loin pour en trouver la cause… Une larve de noctuelle. Le fameux vers gris. Déterré, il se met en boule et fait le mort. Mais très vite, il essaie de s’enfouir, direction ici le plant de salade suivant. Mieux vaut ne pas le laisser faire. En quelques jours, il ferait son affaire de tout le rang de batavias !